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L'émirat de Dubaï au bord de la faillite

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  • L'émirat de Dubaï au bord de la faillite

    L'émirat de Dubaï au bord de la faillite
    Dubaï World, la holding publique propriétaire de la fameuse île artificielle en forme de palmier, demande un sursis à ses créanciers sur 59 milliards de dollars.

    Alors que l'on croyait la crise financière terminée, le feu couve dans le Golfe. Lesté de 80 milliards de dollars de dettes, Dubaï semble au bord de la faillite. Mercredi, l'une des holdings les plus importantes de l'émirat, Dubaï World, propriétaire via ses filiales immobilières, du gigantesque complexe hôtelier construit sur une île artificielle en forme de palmier, a demandé à ses créanciers un sursis pour renégocier l'intégralité de ses dettes, soit 59 milliards de dollars ! Il ne compte plus rien rembourser avant le 30 mai afin de mener à bien cette restructuration, ce qui suppose de ne pas honorer les prochaines échéances (9 milliards de dollars dus dans les quatre mois qui viennent).

    Aussi désespérée qu'inattendue, cette requête a affolé les marchés. Le prix de la couverture contre un défaut de paiement de la dette souveraine de Dubaï (CDS) a bondi, hier, de 111 points de base, pour atteindre 429 points. Le flamboyant émirat pointe ainsi au sixième rang mondial des États les moins solvables de la planète, d'après l'agence Bloomberg. Indicateur clé des risques de faillite, le coût du CDS de Dubaï a plus grimpé en un mois que l'avait fait celui de l'Islande, en octobre 2008, en pleine tourmente financière.

    Les dettes de Dubaï représentent 70% de son PIB

    La supplique de Dubai World apparaît d'autant plus inquiétante qu'elle intervient le jour même où l'émirat annonce avoir levé 5 milliards de dollars de Bons du Trésor auprès d'Abou Dhabi, son grand frère riche en pétrole. Les fonds ont été apportés par deux importantes banques de l'émirat: la National Bank of Abu Dhabi, et la banque islamique Al Hilal Bank, aujourd'hui surveillées de près par les marchés, alors qu'elles sont basées dans l'État le plus riches des membre de la Fédération des Émirats arabes unis. Aussi salutaire soit-il, cet apport d'argent frais ne suffit pas à éponger l'océan de dettes de Dubaï, qui représente 70 % de son produit intérieur brut (PIB).

    Privé de pétrole, l'émirat qui abrite la tour la plus haute du monde a bâti sa fortune en moins de dix ans, en misant sur l'immobilier, la finance, et le tourisme de luxe, trois secteurs aujourd'hui en pleine déconfiture. Les spéculateurs qui avaient fait flamber les prix à Dubaï - enrichissant au passage les entreprises d'État propriétaires des terrains si convoités - ont disparu avec le «credit crunch», déclenchant une chute des prix de 47 % sur un an, des défauts de crédits en cascade, et la méfiance des banques. La crise a également mis à jour des scandales financiers embarrassants pour l'émirat. Celui-ci compte plus que jamais sur la solidarité financière d'Abou Dhabi, qui lui a déjà prêté 10 milliards de dollars cette année.

    Le Figaro

  • #2
    L'éclatement de la bulle contraint Dubaï à rééchelonner d'urgence sa dette

    Bonjour à tous, un État ne fait jamais faillite même s'il est au bord du gouffre. Je préfère cet article du monde qui fait moins dans le spectaculaire et le sensationnel, il colle plus à la réalité.

    Les Dubaïotes ont la gueule de bois. Pays de la démesure, leur émirat est aujourd’hui au bord de la faillite, incapable d’honorer ses engagements financiers. Le choc de l’annonce, mercredi 25 novembre, du ré-échelonnement de la dette de deux de ses groupes phares – le conglomérat Dubaï World et sa filiale immobilière Nakheel – jusqu’au 30 mai 2010 au moins, a été amplifié par le fait que personne ne s’attendait à un tel cataclysme. Les marchés pensaient que l’œil du cyclone s’était éloigné.

    La dette de Dubaï World, estimée à 59 milliards de dollars, représente l’essentiel de celle de l’émirat, évaluée entre 80 milliards et 90 milliards de dollars (39 milliards d’euros). Sa filiale Nakheel, promotrice de la construction des célèbres îles artificielles en forme de palmiers, est incapable de rembourser, d’ici au 14 décembre, une obligation islamique d’un montant de 3,5 milliards de dollars. Une émission de 1,2 milliard de dollars de Limitless, une autre filiale de promotion immobilière de Dubaï World, arrive aussi à échéance au printemps.

    Signe supplémentaire de cette grave crise financière, Dubaï a levé d’urgence 5 milliards de dollars en bons du Trésor, souscrits par deux banques d’Abou Dhabi au titre de son programme de 20milliards de dollars de bons du Trésor annoncé en début d’année.

    Petits et grands argentiers de la planète sont dans leurs petits souliers. Dubaï World est l’épine dorsale de l’économie de cette petite nation du Golfe, pilier de la fédération des Émirats arabes unis. L’expansion effrénée de ce holding attrape-tout (transports, ports, immobilier, loisirs…), à Dubaï comme à l’étranger, avait été financée par un endettement colossal auprès des investisseurs, en particulier auprès du grand frère, l’émirat voisin d’Abou Dhabi, et des banques internationales.

    PROJETS URBANISTIQUES ARRÊTÉS

    La débâcle de Dubaï a provoqué une envolée de la prime pour assurer sa dette. De surcroît, la baisse immédiate par les agences Moody’s et Standard & Poor’s de la note financière des six principales sociétés nationales de l’émirat ne manquera pas de renchérir leurs emprunts. Or, ces entreprises doivent honorer au cours des trois prochaines années des engagements de 50 milliards de dollars, représentant les trois quarts du produit intérieur brut (PIB) de cette nation mouchoir de poche.

    Le moratoire illustre la déconfiture de la seule zone du Golfe à ne pas avoir de rente pétrolière ou gazière pour se protéger des retombées du ressac économique mondial. En effet, au sein de la fédération, Dubaï n’a pas les ressources pétrolières d’Abou Dhabi, l’un des plus gros producteurs de brut au monde.

    Bras armé du modèle dubaïote, symbole de l’argent facile et d’une croissance à deux chiffres enregistrée depuis le début des années 2000, l’immobilier résidentiel ne s’est jamais remis de la débâcle de septembre 2008. Faute de liquidités, d’ambitieux projets urbanistiques pilotés par Nakheel, en particulier la tour la plus haute au monde, ont été arrêtés. Les entreprises de BTP n’ont pas été payées depuis des mois.

    La crise de l’immobilier a entraîné dans son sillage le système bancaire local, fortement exposé "à la pierre". Par ailleurs, le formidable portefeuille d’actifs industriels et immobiliers à l’étranger, en particulier aux États-Unis, a souffert des effets des incertitudes économiques occidentales. En se diversifiant dans le secteur tertiaire faute d’excédents pétroliers, Dubaï paie le prix le plus fort.

    Le coup est rude pour l’émir, cheikh Mohammed Ben Rachid Al-Maktoum. Le président de Dubaï World, Ahmed Ben Sulayem, son bras droit et confident, est désormais sur un siège éjectable. La grave crise financière que travers l’Etat-métropole a déjà eu raison d’un autre homme lige, Sameer Al-Ansari, le président de Dubaï International Capital, le principal fonds souverain. A la lumière de l’omniprésence dans la vie des affaires de la famille régnante qui tire toutes les ficelles, le souverain est désormais en première ligne.

    Pour sortir de l’ornière, Dubaï devra s’en remettre à Abou Dhabi. S’adressant au début du mois à une délégation d’hommes d’affaires, cheikh Mohammed s’est efforcé de les rassurer sur la solidité du couple pivot de la fédération.

    Reste qu’en échange d’une nouvelle aide, le suzerain pourrait exiger de monter au capital des deux derniers bijoux de la couronne dubaïote, Emirates Airlines et Dubaï Ports.

    Marc Roche
    Le Monde
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Tout d’abord entendent nous bien. Dubaï n’est qu’une des nombreuses principautés des Emirats Arabes Unis. Elle n’était pas la plus riche auparavant et ne représente pas toute la richesse de ces même Emirats. Depuis son émergence de terre et ceux au milieu de nulle part, elle est un laboratoire géant vivant tout d’abord pour les Emirats et aussi tous les autres pays du Moyen Orient des alentours (Arabie Saoudite, Koweit, Emirat Arabes Unis, Qatar, Bahrein, Oman). Attiré des talents du monde entier dans tous les domaines, apprendre d’eux, se nourrir de leur essence, de leur savoir, se confronter et innové. Tous ont contribué à sa création et tous la nourrissent d’investissements réguliers, de multiples projets jusqu’à présent. D’elle ils ont essayé, tâté, fais des erreurs, échoué, recommencé, réussis et finalement tout appris.

      Maintenant et après 30 ans de travail effréné pour faire les preuves de sa viabilité économique, technologique, et comme ressort d’un développement de rattrapage civilisatrice fulgurant. Tous les autres pays environnant passent à l’action désormais chez eux mais par un facteur de multiplication 1000.

      Bien évidemment certain diront : « Et la crise alors ! ».
      Ses enseignements seront salutaires à tous.
      L’erreur de Dubaï réside dans ses investissements se reposant presque quasi majoritairement dans la seule finance, le crédit et l’immobilier délaissant totalement l’industrie. L’Angleterre dont le schéma d’ossature économique est presque identique symboliser par la toute puissance « City » de Londres, a était touché de plein fouet exactement de la même manière. Et il en est ainsi aussi dans une même mesure des USA tirant 45% de leur économie du seul Wall Street.
      Tout d’abord elle démontre d’avantage le poids fatal d’une rente d’un prix du pétrole bas sous le coup du sort malencontreux et la nécessité de le contrebalancer encore plus énergiquement par un investissement inégalé pour préparé l’avenir. Deuxièmement au vu des richesses encore existantes et du siècle de l’énergie rare, de plus en plus cher dut à une soif inégalée d’une Chine vorace, insatiable, elle n’aura qu’un impacte extrêmement mineur et elle n’arrêtera certainement pas leur course. Emplifiera encore d’avantage le basculent inexorable vers une croissance d’investissements pour le futur. Avec la volonté d’entreprendre, d’innover, d’industrialiser, de produire et de commercer par une économie nouvelle assurant, demain, la pérennité de la prospérité en dépit de l’épuisement des hydrocarbures.

      « Les traditions changent. Nous passons du sable au silicium. » Mme Raja al-Gurg

      CLÉMENCE FUGAIN | Le Journal des Finances HEBDO (Figaro) | 14.06.2008








      Les réserves de pétrole dans le monde par zone géographique (au 01/01/2006)
      Source : Energy Information Administration / Department Of Energy



      Les réserves de gaz naturel dans le monde par zone géographique (au 01/01/2006)
      Source : Energy Information Administration / Department Of Energy


      Dernière modification par Adama, 26 novembre 2009, 13h00.

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      • #4
        Adama,

        Quelques révisions s'imposent:

        - Premièrement, Les EAU n'est pas un pays limitrophe comme tu viens de l'écrire (....pour les Emirats et aussi tous les autres pays du Moyen Orient des alentours (Arabie Saoudite, Koweit, Emirat Arabes Unis, Qatar, Bahrein, Oman). Dubai est un émirat des 7 émirats que compte les EAU.

        - Deuxièmement, Dubai n'a nullement négligée l'industrie. La preuve en est les nombreux projets lancés dans l'industrie d'alluminium, le verre et les engrais. Il est aussi vrai que le tort de Dubai est sa forte spécialisation dans les services (Finances, transport et tourisme) et l'immobilier.

        - Troisièmemet, le pétrole n'appartient qu'à l'Emirat d'Abu Dhabi. Même s'il y a une solidarité fédérale entre les émirats, L'indépendance en matière de ressources est plus que de mise.
        Dernière modification par Anebneu, 26 novembre 2009, 13h55.

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        • #5
          Anebneu 26/11/09 à 14h27

          Premièrement, Les EAU n'est pas un pays limitrophe comme tu viends de l'écrire (....pour les Emirats et aussi tous les autres pays du Moyen Orient des alentours (Arabie Saoudite, Koweit, Emirat Arabes Unis, Qatar, Bahrein, Oman). Dubai est un émirat des 7 émirats que compte les EAU.
          Adama 26/11/09 à 13h53

          Tout d’abord entendent nous bien. Dubaï n’est qu’une des nombreuses principautés des Emirats Arabes Unis. Elle n’était pas la plus riche auparavant et ne représente pas toute la richesse de ces même Emirats.
          Autant pour moi… Mal formulé par moi dans l’expression et la syntaxe (ex : principauté Monaco vs France).




          Deuxièmement, Dubai n'a nullement négligée l'industrie. La preuve en est les nombreux projets lancés dans l'industrie d'alluminium, le verre et les engrais. Il est aussi vrai que le tort de Dubai est sa forte spécialisation dans les services (Finances, transport et tourisme) et l'immobilier.
          Pas assez… Ou surtout que très faiblement.


          Troisièmemet, le pétrole n'appartient qu'à l'Emirat d'Abu Dhabi. Même s'il y a une solidarité fédérale entre les émirats, L'indépendance en matière de ressources est plus que de mise.
          Les cartes économiques seront seulement d’avantages redistribuées dans les Emirats entre Abou dhabi « la mère » et Dubaï « sa fille ».
          Dernière modification par Adama, 26 novembre 2009, 14h11.

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          • #6
            80 milliards et 90 milliards de dollars (39 milliards d’euros).

            Commence bien l'article du monde! Ou alors j'ai pas suivie la dévaluation du dollars.
            On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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