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L’Algérie veut en finir avec l’intégrisme idéologique

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  • L’Algérie veut en finir avec l’intégrisme idéologique

    La déclaration de Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, sur l’impérieuse nécessité de s’occuper de la matière idéologique du terrorisme, sonne comme un signal pour un saut qualificatif dans la vision stratégique de l’Etat algérien dans la perspective historique du projet de société, qui consacrera la modernité et la démocratie.

    Si sur le plan du traitement sécuritaire du terrorisme, les forces de sécurité (tous corps confondus) n’ont jamais ménagé leurs efforts à signer de cinglants revers aux divers bras armés de l’intégrisme, la détermination permanente et sans relâche a servi d’exemple à la face du monde que le terrorisme se combat sans négociation.

    Au moment où l’Algérie dans son entité d’Etat-nation est poussée à l’isolement en raison de la mise à feu et à sang des islamistes, soutenus par des puissances, au nom d’une victoire politique avortée (élection de 1991), le 11 septembre est venue comme date de remise à niveau et de repositionnement stratégique vis-à-vis des islamistes. L’Algérie qui a ouvert le bal d’un traitement sans ambiguïtés de la nébuleuse intégriste, aux ramification internationales, a défriché nettement le terrain pour une meilleure lisibilité des jeux et enjeux posés par les différentes options politiques en conflits, parfois ouverts et parfois latents. L’action d’El Qaîda dans le monde a accéléré, un tant soit peu, une prise de conscience sur les véritables dangers de ce courant dévastateur.

    Le repositionnement, le révisionnisme politique, les remises en cause de toutes les chancelleries occidentales du phénomène, apportés essentiellement par les nouvelles équipes politiques arrivées au pouvoir, ont permis d’inverser les rapports de force en affaiblissant les foyers intégristes et tous les courants islamistes. La montée fulgurante des forces démocratiques et républicaines, après une résistance de fer durant les années 1990, a été d’un grand apport à abandonner la voie des ténèbres tracée par les islamistes.

    Presque 20 ans après, une nouvelle génération arrive en exprimant de nouveaux besoins et en faisant valoir une nouvelle façon de concevoir les choses de la vie. L’islamisme perd sa sève, la jeunesse algérienne ne peut plus être son creuset de recrutement, encore moins une matière à endoctriner. Le nouveau credo sur lequel les millions de jeunes Algériens (moins de 25 ans) s’articulent et se polarisent se définit sur des valeurs autres que la violence, le sang, la mort, le djihad. La jeunesse algérienne démontre, à chaque fois, que les valeurs patriotiques priment toutes autres considérations et que l’engagement ne peut se concevoir en dehors d’une cause juste et noble. La récente victoire de l’équipe nationale contre l’Egypte, qui a vu une mobilisation digne d’évènement d’indépendance nationale, prouve si besoin est, que la jeunesse algérienne a fait son choix dans un nouveau credo, idéologiquement aux antipodes de l’intégrisme, dont le mot d’ordre est “one, two, three, viva l’Algérie”.

    Si l’Etat algérien, par la voix du ministre de l’Intérieur, semble engagé à non seulement traiter militairement l’intégrisme mais en s’attaquant à sa matrice idéologique, cela sonne comme de bonne augure et passe impérativement par répondre à l’attente de ces millions de jeunes Algériens, sur des questions sociales, éducatives, culturelles et autres, afin que l’intégrisme dans ses versions militaires ou idéologiques ne pourra plus sévir, encore moins trouver terrain d’intervention.

    C’est en ce sens que la déclaration du ministre de l’Intérieur est vivement saluée et attendue dans sa traduction sur le terrain des actes et des faits.

    Par la Dépêche de Kabylie
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