Après une grève de trois semaines, les syndicats de l’enseignement secondaire ont eu gain de cause.
Lycées et collèges d’Algérie ont été paralysés par trois semaines de grève, un mouvement largement suivi, à l’appel des syndicats autonomes de l’enseignement secondaire. Pourtant, beaucoup pensaient que la tension née autour du match de qualification de l’Algérie en coupe du monde reléguerait au second plan le mouvement social, et que les enseignants grévistes observeraient une trêve sociale l’instant d’un match décisif. Il n’en a rien été. Mieux, les pouvoirs publics, qui comptaient sur les associations de parents d’élèves pour faire cesser cette grève pénalisant les élèves, ont fini par se rendre à l’évidence : satisfaire les revendications des grévistes. Ainsi, mardi, à l’issue de longues négociations, le ministère de l’éducation algérien s’est engagé par écrit à satisfaire leurs revendications, au nombre de trois : la revalorisation des indemnités sur la base des nouveaux salaires avec effet rétroactif, la rétroactivité jusqu’en janvier 2008 de la récente augmentation des salaires (principale exigence des grévistes), et la mise en place d’une médecine du travail. Les syndicats ont également obtenu l’annulation des ponctions sur salaires des enseignants grévistes, ainsi que celle octroyant la gestion des œuvres sociales au syndicat des enseignants affilié à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), qui a vainement tenté de briser le mouvement de grève ! Quant au coût de cette victoire syndicale, pas du goût du FMI qui vient de recommander à l’Algérie une plus grande rigueur en matière de dépenses, il s’élèverait (sur la base du salaire moyen des 600 000 enseignants algériens) à plus de 1 milliard de dollars ! Pour autant, le pouvoir algérien n’est pas sorti d’affaires : les médecins généralistes du secteur public en sont à leur deuxième jour de grève, et d’autres secteurs – dockers, cheminots – risquent de suivre.
H.Z.
www.humanite.fr
Lycées et collèges d’Algérie ont été paralysés par trois semaines de grève, un mouvement largement suivi, à l’appel des syndicats autonomes de l’enseignement secondaire. Pourtant, beaucoup pensaient que la tension née autour du match de qualification de l’Algérie en coupe du monde reléguerait au second plan le mouvement social, et que les enseignants grévistes observeraient une trêve sociale l’instant d’un match décisif. Il n’en a rien été. Mieux, les pouvoirs publics, qui comptaient sur les associations de parents d’élèves pour faire cesser cette grève pénalisant les élèves, ont fini par se rendre à l’évidence : satisfaire les revendications des grévistes. Ainsi, mardi, à l’issue de longues négociations, le ministère de l’éducation algérien s’est engagé par écrit à satisfaire leurs revendications, au nombre de trois : la revalorisation des indemnités sur la base des nouveaux salaires avec effet rétroactif, la rétroactivité jusqu’en janvier 2008 de la récente augmentation des salaires (principale exigence des grévistes), et la mise en place d’une médecine du travail. Les syndicats ont également obtenu l’annulation des ponctions sur salaires des enseignants grévistes, ainsi que celle octroyant la gestion des œuvres sociales au syndicat des enseignants affilié à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), qui a vainement tenté de briser le mouvement de grève ! Quant au coût de cette victoire syndicale, pas du goût du FMI qui vient de recommander à l’Algérie une plus grande rigueur en matière de dépenses, il s’élèverait (sur la base du salaire moyen des 600 000 enseignants algériens) à plus de 1 milliard de dollars ! Pour autant, le pouvoir algérien n’est pas sorti d’affaires : les médecins généralistes du secteur public en sont à leur deuxième jour de grève, et d’autres secteurs – dockers, cheminots – risquent de suivre.
H.Z.
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