Un contrat de 1,7 milliard d'euros concernant la vente de dix avions de transport C-295 et deux avions de surveillance maritime CN-235 ainsi que quatre patrouilleurs côtiers et quatre corvettes avait été conclu et signé entre l'Espagne et le Vénézuela. Les USA par l'entremise de Rumsfeld avait critiqué et qualifié d'erreur ce contrat. Mais bon il était conclu et voila que Washington interdit à Madrid de vendre des avions au Venezuela et pour celà refuse les licences pour les avions vendus au Vénezuela.
===
Nouvel accroc dans la tumultueuse relation entre Washington et Madrid. Les Etats-Unis ont mis leur veto à la vente par l'Espagne d'avions militaires dotés de composants américains au Venezuela.
"L'administration Bush a décidé de refuser les licences [pour] les avions que l'Espagne a vendus au Venezuela, et elle l'a fait pour des raisons que le gouvernement espagnol ne partage pas", a déclaré, vendredi 13 janvier, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. "Cela dit, des contrats ont été signés (...), et ils doivent être respectés", a dit la numéro deux du gouvernement lors d'une conférence de presse.
La signature du contrat, le 28 novembre 2005, avait donné lieu à de solennelles déclarations à Caracas du ministre de la défense espagnol, José Bono, défendant "la souveraineté et l'autonomie de l'Espagne" pour conclure une vente que le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, avait qualifiée d'"erreur". Le président Hugo Chavez avait, quant à lui, salué "l'attitude digne de l'Europe pour freiner les appétits hégémoniques et impérialistes de l'élite qui gouverne aujourd'hui les Etats-Unis".
Le contrat de 1,7 milliard d'euros porte sur dix avions de transport C-295 et deux avions de surveillance maritime CN-235. Il concerne aussi quatre patrouilleurs côtiers et quatre corvettes qui ne sont pas visés par la décision américaine.
Raisons politiques invoquées
L'ambassadeur américain à Madrid, Eduardo Aguirre, a informé, jeudi, le ministre des affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, de la décision d'empêcher la vente d'avions dotés de composants américains, a indiqué Madrid. L'ambassade américaine a appuyé ce refus par une déclaration officielle selon laquelle "le gouvernement d'Hugo Chavez, même s'il a été élu démocratiquement, a systématiquement affaibli les institutions démocratiques". La vente "a le potentiel de compliquer la situation" dans une région où "les actions et fréquentes déclarations du gouvernement du Venezuela contribuent à l'instabilité régionale", a ajouté l'ambassade, qui dit espérer que la décision "n'affectera pas les excellentes relations avec le gouvernement de l'Espagne".
EADS-CASA, filiale espagnole du groupe d'aéronautique et de défense européen EADS, a reconnu que sa seule option serait de remplacer la technologie américaine par des composants européens, moyennant surcoût et retard à la livraison.
Ce nouvel incident s'ajoute à de multiples anicroches diplomatiques dans la relation entre l'Espagne et les Etats-Unis, mise à mal dès l'arrivée au pouvoir en avril 2004 du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait d'emblée décidé de retirer les troupes espagnoles d'Irak.
Par Le Monde
===
Nouvel accroc dans la tumultueuse relation entre Washington et Madrid. Les Etats-Unis ont mis leur veto à la vente par l'Espagne d'avions militaires dotés de composants américains au Venezuela.
"L'administration Bush a décidé de refuser les licences [pour] les avions que l'Espagne a vendus au Venezuela, et elle l'a fait pour des raisons que le gouvernement espagnol ne partage pas", a déclaré, vendredi 13 janvier, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. "Cela dit, des contrats ont été signés (...), et ils doivent être respectés", a dit la numéro deux du gouvernement lors d'une conférence de presse.
La signature du contrat, le 28 novembre 2005, avait donné lieu à de solennelles déclarations à Caracas du ministre de la défense espagnol, José Bono, défendant "la souveraineté et l'autonomie de l'Espagne" pour conclure une vente que le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, avait qualifiée d'"erreur". Le président Hugo Chavez avait, quant à lui, salué "l'attitude digne de l'Europe pour freiner les appétits hégémoniques et impérialistes de l'élite qui gouverne aujourd'hui les Etats-Unis".
Le contrat de 1,7 milliard d'euros porte sur dix avions de transport C-295 et deux avions de surveillance maritime CN-235. Il concerne aussi quatre patrouilleurs côtiers et quatre corvettes qui ne sont pas visés par la décision américaine.
Raisons politiques invoquées
L'ambassadeur américain à Madrid, Eduardo Aguirre, a informé, jeudi, le ministre des affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, de la décision d'empêcher la vente d'avions dotés de composants américains, a indiqué Madrid. L'ambassade américaine a appuyé ce refus par une déclaration officielle selon laquelle "le gouvernement d'Hugo Chavez, même s'il a été élu démocratiquement, a systématiquement affaibli les institutions démocratiques". La vente "a le potentiel de compliquer la situation" dans une région où "les actions et fréquentes déclarations du gouvernement du Venezuela contribuent à l'instabilité régionale", a ajouté l'ambassade, qui dit espérer que la décision "n'affectera pas les excellentes relations avec le gouvernement de l'Espagne".
EADS-CASA, filiale espagnole du groupe d'aéronautique et de défense européen EADS, a reconnu que sa seule option serait de remplacer la technologie américaine par des composants européens, moyennant surcoût et retard à la livraison.
Ce nouvel incident s'ajoute à de multiples anicroches diplomatiques dans la relation entre l'Espagne et les Etats-Unis, mise à mal dès l'arrivée au pouvoir en avril 2004 du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait d'emblée décidé de retirer les troupes espagnoles d'Irak.
Par Le Monde
Commentaire