C’est devenu un objectif politique du gouvernement : la voiture made in Algeria devrait sortir d’usine en 2011. Avec un seuil de rentabilité minimal de 50 000 unités. Renault serait en pole position.
Par Fayçal Métaoui et Zohir Bouzid, Alger 26-11-2009
Le gouvernement algérien est fermement décidé à lancer une industrie automobile dans le pays pour réduire la facture d’importation des véhicules estimée à 3,5 milliards de dollars en 2008. La décision est qualifiée de « politique » par Hamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement.
« Le gouvernement a pris la ferme décision de mettre en place une industrie de l’automobile et cela concernera l’automobile de grande consommation ainsi que les grands véhicules industriels et intermédiaires », a-t-il précisé.
Très critiquée en Algérie pour avoir choisi le Maroc pour installer son usine Dacia, alors qu’elle détient une forte part du marché algérien, l’entreprise de Carlos Ghosn cherche à soigner son image.
Le ministre a soutenu que l’Algérie souhaite que le futur véhicule made in Algeria soit fabriqué au moins à hauteur de 40% par un savoir-faire local et en utilisant des entreprises et de la sous-traitance publiques et privées.
Aussi, des négociations ont-elles été engagées avec un constructeur européen pour lancer le projet.
Le choix s’est fait après étude de plusieurs propositions faites par des firmes d’Asie et d’Europe. Un constructeur français de renommée mondiale serait en bonne place pour emporter le marché. Certaines sources avancent le nom de Renault, qui aurait fait la meilleure offre.
Très critiquée en Algérie pour avoir choisi le Maroc pour installer son usine Dacia, alors qu’elle détient une forte part du marché algérien, l’entreprise de Carlos Ghosn cherche à soigner son image. L’enjeu est de rester fortement présent dans le marché algérien de l’automobile, l’un des plus grands en Afrique.
Un taux d’intégration limité au départ
La loi de Finances complémentaire 2009, si décriée par les concessionnaires automobile en raison de la suppression du crédit à la consommation, contient de nouvelles mesures fiscales qui pourraient avoir un effet incitatif pour les constructeurs automobiles. Ces dernières portent sur un taux préférentiel de la TVA et des droits de douane à taux zéro pour les inputs des productions locales. Il faut aussi prendre en compte la préférence nationale en matière d’équipement des entreprises.
De gros marchés seront alors conquis d’avance. Contrairement aux souhaits des pouvoirs publics, le taux d’intégration de l’usine sera modeste au démarrage, entre 15 et 20%. Cela est dû surtout au manque d’entreprises sous-traitantes dans le domaine. D’où la prudence manifestée par Hamid Temmar, qui a déclaré que la mise en place d’une industrie automobile doit se faire d’une façon progressive. Une vingtaine d’entreprises algériennes pourraient être partenaires du projet dès le lancement de la chaîne de montage.
Déjà 35 pièces peuvent être fabriquées en Algérie, comme les pare-brise, les pneumatiques, la peinture, les fils électriques et la mousse moulée. A terme, l’intégration comptera beaucoup sur la sous-traitance locale. Plus de 300 entreprises ont été identifiées pour prendre part au processus de fabrication.
Un seuil de rentabilité de 50 000 unités
D’après des sources informées, le démarrage de l’usine est prévu pour début 2011. Elle sera implantée dans les environs d’Alger.
Des modèles destinés spécialement au marché algérien y seront fabriqués, d’autres le seront pour l’exportation. Dans une première phase, et par un souci de rentabilité, 50 000 unités seront construites. Selon les nouvelles dispositions légales, la part du partenaire étranger dans l’investissement ne dépassera pas les 49%. Les 51% restant reviendront à la partie algérienne, qui sera probablement la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), une entreprise publique.
D’après nos sources, la part de l’investissement n’est pas un obstacle pour Renault. « Renault est une entreprise qui travaille toujours en partenariat. Au Japon, elle s’est alliée avec Nissan. Pour fabriquer la voiture low cost, elle a fait un partenariat avec Dacia en Roumanie. Et pour pénétrer le marché russe, elle en fait de même avec un constructeur local », nous a-t-on précisé.
Les autorités algériennes pourraient annoncer officiellement le nom du constructeur avant la fin 2009. De leur côté, les concessionnaires automobiles veulent s’organiser et prendre part au projet pour ne pas subir les effets de la nouvelle concurrence. Ils étudient la possibilité d’investir dans la sous-traitance de certains composants.
L’industriel algérien Issad Rebrab, qui représente la marque sud-coréenne Hyundai, œuvre pour mettre en place une usine de polypropylène. Cette matière entre à plus de 80% dans la fabrication d’une voiture. « Le polypropylène est fabriqué sur la base du propane, une matière première dont dispose l’Algérie », a précisé Issad Rebrab, qui attend toujours l’autorisation de lancer cet investissement.
Encore cette histoir ?
Par Fayçal Métaoui et Zohir Bouzid, Alger 26-11-2009
Le gouvernement algérien est fermement décidé à lancer une industrie automobile dans le pays pour réduire la facture d’importation des véhicules estimée à 3,5 milliards de dollars en 2008. La décision est qualifiée de « politique » par Hamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement.
« Le gouvernement a pris la ferme décision de mettre en place une industrie de l’automobile et cela concernera l’automobile de grande consommation ainsi que les grands véhicules industriels et intermédiaires », a-t-il précisé.
Très critiquée en Algérie pour avoir choisi le Maroc pour installer son usine Dacia, alors qu’elle détient une forte part du marché algérien, l’entreprise de Carlos Ghosn cherche à soigner son image.
Le ministre a soutenu que l’Algérie souhaite que le futur véhicule made in Algeria soit fabriqué au moins à hauteur de 40% par un savoir-faire local et en utilisant des entreprises et de la sous-traitance publiques et privées.
Aussi, des négociations ont-elles été engagées avec un constructeur européen pour lancer le projet.
Le choix s’est fait après étude de plusieurs propositions faites par des firmes d’Asie et d’Europe. Un constructeur français de renommée mondiale serait en bonne place pour emporter le marché. Certaines sources avancent le nom de Renault, qui aurait fait la meilleure offre.
Très critiquée en Algérie pour avoir choisi le Maroc pour installer son usine Dacia, alors qu’elle détient une forte part du marché algérien, l’entreprise de Carlos Ghosn cherche à soigner son image. L’enjeu est de rester fortement présent dans le marché algérien de l’automobile, l’un des plus grands en Afrique.
Un taux d’intégration limité au départ
La loi de Finances complémentaire 2009, si décriée par les concessionnaires automobile en raison de la suppression du crédit à la consommation, contient de nouvelles mesures fiscales qui pourraient avoir un effet incitatif pour les constructeurs automobiles. Ces dernières portent sur un taux préférentiel de la TVA et des droits de douane à taux zéro pour les inputs des productions locales. Il faut aussi prendre en compte la préférence nationale en matière d’équipement des entreprises.
De gros marchés seront alors conquis d’avance. Contrairement aux souhaits des pouvoirs publics, le taux d’intégration de l’usine sera modeste au démarrage, entre 15 et 20%. Cela est dû surtout au manque d’entreprises sous-traitantes dans le domaine. D’où la prudence manifestée par Hamid Temmar, qui a déclaré que la mise en place d’une industrie automobile doit se faire d’une façon progressive. Une vingtaine d’entreprises algériennes pourraient être partenaires du projet dès le lancement de la chaîne de montage.
Déjà 35 pièces peuvent être fabriquées en Algérie, comme les pare-brise, les pneumatiques, la peinture, les fils électriques et la mousse moulée. A terme, l’intégration comptera beaucoup sur la sous-traitance locale. Plus de 300 entreprises ont été identifiées pour prendre part au processus de fabrication.
Un seuil de rentabilité de 50 000 unités
D’après des sources informées, le démarrage de l’usine est prévu pour début 2011. Elle sera implantée dans les environs d’Alger.
Des modèles destinés spécialement au marché algérien y seront fabriqués, d’autres le seront pour l’exportation. Dans une première phase, et par un souci de rentabilité, 50 000 unités seront construites. Selon les nouvelles dispositions légales, la part du partenaire étranger dans l’investissement ne dépassera pas les 49%. Les 51% restant reviendront à la partie algérienne, qui sera probablement la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), une entreprise publique.
D’après nos sources, la part de l’investissement n’est pas un obstacle pour Renault. « Renault est une entreprise qui travaille toujours en partenariat. Au Japon, elle s’est alliée avec Nissan. Pour fabriquer la voiture low cost, elle a fait un partenariat avec Dacia en Roumanie. Et pour pénétrer le marché russe, elle en fait de même avec un constructeur local », nous a-t-on précisé.
Les autorités algériennes pourraient annoncer officiellement le nom du constructeur avant la fin 2009. De leur côté, les concessionnaires automobiles veulent s’organiser et prendre part au projet pour ne pas subir les effets de la nouvelle concurrence. Ils étudient la possibilité d’investir dans la sous-traitance de certains composants.
L’industriel algérien Issad Rebrab, qui représente la marque sud-coréenne Hyundai, œuvre pour mettre en place une usine de polypropylène. Cette matière entre à plus de 80% dans la fabrication d’une voiture. « Le polypropylène est fabriqué sur la base du propane, une matière première dont dispose l’Algérie », a précisé Issad Rebrab, qui attend toujours l’autorisation de lancer cet investissement.
Encore cette histoir ?
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