Furieux des remontrances de la France sur les droits de l'homme, le régime de Ben Ali exige des excuses pour la période coloniale.
Depuis quelques semaines, les relations entre la France et la Tunisie traversent une zone de turbulences. Au début, les diatribes du président Zine el-Abidine Ben Ali contre l'"ingérence" des pays occidentaux en matière de droits de l'homme n'ont pas inquiété outre mesure le Quai d'Orsay. Mais le régime tunisien a franchi un pas de plus en instrumentalisant, en guise de représailles, le débat sur la repentance coloniale. Et ce terrain-là est forcément glissant, surtout lorsque le quotidien arabophone le plus lu du pays, Al-Chourouk, s'en empare.
Pourquoi Ben Ali a-t-il ainsi pris la mouche? Habitué à toutes les indulgences de la part des dirigeants français, il a fort mal pris que Bernard Kouchner juge "inutile" - c'était le 10 novembre - l'arrestation du journaliste Taoufik Ben Brik. D'autant que la petite phrase, pourtant fort modérée, du ministre survenait après une déclaration de son porte-parole faisant état de la "préoccupation" suscitée en France par la campagne visant l'opposition tunisienne après le scrutin présidentiel du 25 octobre.
Ben Ali a alors annoncé son intention de saisir l'Union du Maghreb arabe et l'Union africaine, deux organisations présidées par le colonel libyen Muammar Kadhafi. Lequel s'est empressé de lui apporter son soutien dans sa "lutte contre la campagne médiatique menée à son encontre"!
C'est peu après qu'est intervenu Ahmed Inoubli, chef d'un groupuscule allié au parti au pouvoir. Celui-ci publie à Tunis un communiqué demandant à la France des excuses pour la période coloniale. Une initiative de toute évidence téléguidée... A Tunis, les défenseurs des droits de l'homme déplorent l'exploitation démagogique d'un débat qu'ils voudraient voir abordé en profondeur. Les diplomates français, eux, sont embarrassés. Et passablement excédés par les manoeuvres tunisiennes.
Source : lexpress.fr
Depuis quelques semaines, les relations entre la France et la Tunisie traversent une zone de turbulences. Au début, les diatribes du président Zine el-Abidine Ben Ali contre l'"ingérence" des pays occidentaux en matière de droits de l'homme n'ont pas inquiété outre mesure le Quai d'Orsay. Mais le régime tunisien a franchi un pas de plus en instrumentalisant, en guise de représailles, le débat sur la repentance coloniale. Et ce terrain-là est forcément glissant, surtout lorsque le quotidien arabophone le plus lu du pays, Al-Chourouk, s'en empare.
Pourquoi Ben Ali a-t-il ainsi pris la mouche? Habitué à toutes les indulgences de la part des dirigeants français, il a fort mal pris que Bernard Kouchner juge "inutile" - c'était le 10 novembre - l'arrestation du journaliste Taoufik Ben Brik. D'autant que la petite phrase, pourtant fort modérée, du ministre survenait après une déclaration de son porte-parole faisant état de la "préoccupation" suscitée en France par la campagne visant l'opposition tunisienne après le scrutin présidentiel du 25 octobre.
Ben Ali a alors annoncé son intention de saisir l'Union du Maghreb arabe et l'Union africaine, deux organisations présidées par le colonel libyen Muammar Kadhafi. Lequel s'est empressé de lui apporter son soutien dans sa "lutte contre la campagne médiatique menée à son encontre"!
C'est peu après qu'est intervenu Ahmed Inoubli, chef d'un groupuscule allié au parti au pouvoir. Celui-ci publie à Tunis un communiqué demandant à la France des excuses pour la période coloniale. Une initiative de toute évidence téléguidée... A Tunis, les défenseurs des droits de l'homme déplorent l'exploitation démagogique d'un débat qu'ils voudraient voir abordé en profondeur. Les diplomates français, eux, sont embarrassés. Et passablement excédés par les manoeuvres tunisiennes.
Source : lexpress.fr
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