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Poutine et Fillon renforcent leur coopération

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  • Poutine et Fillon renforcent leur coopération

    NOUVELOBS.COM | 27.11.2009

    La visite du Premier ministre russe a été l'occasion de démontrer les progrès dans la coopération entre Paris et Moscou. Outre la signature d'accords dans les secteurs énergétique et automobile, les deux dirigeants ont abordé la possible vente d'un navire de guerre français à la Russie.

    Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a remporté un succès vendredi 27 novembre dans sa diplomatie de l'énergie avec la signature d'un accord impliquant le groupe français EDF dans le gazoduc South Stream, lors d'un séminaire gouvernemental franco-russe près de Paris.
    Cette réunion, coprésidée au château de Rambouillet avec son homologue François Fillon, a permis de démontrer les progrès dans la coopération entre Paris et Moscou.
    Outre l'énergie et l'automobile, les deux dirigeants ont discuté de la possible fourniture controversée par la France à la Russie d'un puissant navire de guerre, le Mistral, qui suscite la réprobation des voisins de Moscou, un peu plus d'un an après le bref conflit russo-géorgien.

    Accord EDF - Gazprom

    "Un accord vient juste d'être conclu entre EDF et Gazprom sur l'entrée de la compagnie française dans un grand projet international de transport, la construction d'un gazoduc au fond de la mer Noire, que nous appelons South Stream", a déclaré Vladimir Poutine vendredi lors de cette réunion.
    De source française, la participation du géant public de l'énergie au consortium South Stream doit avoisiner les 10%.
    Porté par les compagnies russe Gazprom et italienne ENI, South Stream, concurrent du projet Nabucco cher à l'Union européenne, doit acheminer du gaz de Russie vers l'Europe via la mer Noire.
    "C'est pratiquement un échange d'actifs", a commenté Vladimir Poutine. "C'est ce que nous avons fait précédemment avec nos partenaires allemands dans ce domaine. Maintenant nous faisons la même chose avec nos partenaires français".
    Des négociations sont toujours en cours entre un autre groupe français, GDF-Suez, et Gazprom, pour l'entrée au consortium russo-allemand North Stream.
    Il s'agit pour la Russie, en construisant les gazoduc North Stream au fond de la mer Baltique, et South Stream au fond de la mer Noire, de s'assurer du contrôle de ses exportations de gaz en contournant ses anciens satellites, le Bélarus et surtout l'Ukraine.

    Vers un accord sur la vente du Mistral

    La veille, François Fillon et Vladimir Poutine avaient eu à Paris un dîner informel au cours duquel a été abordée la question de l'achat par Moscou du navire français de classe Mistral, un bâtiment de projection et de commandement long de 200 mètres. La livraison à Moscou d'un tel équipement par un pays membre de l'Otan serait sans précédent.
    "Cela a été discuté de façon générale, il y a eu un échange de vues général", a rapporté une source de la délégation russe, à propos de ce navire, qui peut emporter des hélicoptères et des chars d'assaut.
    La France étudie cette demande car elle est "ouverte à la coopération" en matière de défense avec Moscou, a déclaré à Rambouillet le Premier ministre français François Fillon.
    "Je vous confirme que nous examinons une demande officielle du gouvernement russe", a affirmé François Fillon lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe.
    "La France est ouverte à cette coopération avec la Russie", a-t-il ajouté.
    "Nous avons engagé un coopération complète, on ne peut pas à la fois dire qu'on veut un espace commun [...] et en même temps garder des réflexes qui n'ont rien à voir avec la situation", a ajouté François Fillon affirmant que cela se ferait "en respectant parfaitement la Géorgie".
    Géorgie et Russie se sont affrontés au cours de l'été 2008, nécessitant une implication de la communauté internationale et notamment de la France pour mettre un terme à ce conflit. La situation est toujours très tendue entre les deux pays.
    De son côté, Vladimir Poutine a souligné que la Russie "n'avait pris aucune décision". Cependant, il a affirmé les Russes "utiliseront" les armements qu'ils pourraient acquérir "là où ils l'estimeraient nécessaire".

    Accord Renault - Avtovaz

    Renault et Avtovaz ont annoncé la signature d'un protocole d'acccord pour la restructuration du constructeur russe en difficulté qui prévoit un investissement de 240 millions d'euros de Renault en technologie et matériels et un soutien financier accru de l'Etat russe. L'Etat russe va "augmenter son soutien à Avtovaz de 25 à 75 milliards de roubles" (1,67 milliard d'euros) pour rembourser les dettes bancaires et couvrir les besoins de liquidités à court terme d'Avtovaz, ont indiqué les deux constructeurs dans un communiqué.
    Renault, de son côté, va apporter l'équivalent de 240 millions d'euros en nature : transferts de technologie, machines, équipements et savoir-faire pour produire de nouveaux véhicules.
    L'accord a été signé par Renault, Avtovaz et ses principaux actionnaires russes, Rosteknologuii et Troïka Dialog, à l'occasion de la visite en France du Premier ministre russe Vladimir Poutine.
    Renault détient une participation de 25% dans Avtovaz, producteur des célèbres voitures Lada, qui est étranglé par une dette très lourde.
    Aucun rendez-vous n'a pu être organisé entre Vladimir Poutine et le président Nicolas Sarkozy, en tournée au Brésil et dans les Caraïbes pour gagner des soutiens avant le sommet sur le climat de Copenhague.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Série d'accords en marge du sommet franco-russe

    latribune.fr

    A l'occasion de la visite en France du Premier ministre russe Vladimir Poutine, une série d'accords a été annoncée. Outre les protocoles concernant GDF Suez et EDF, Renault, Total, Alcatel-Lucent, Thales, Safran, Sanofi-Aventis et Vinci sont concernés. De plus, la France étudie la demande de la Russie d'acquérir un navire de guerre français de type Mistral ce qui serait une première.

    Renault a ainsi signé un protocole d'accord d'accord pour la restructuration du constructeur russe en difficultés AvtoVaz. Cet accord prévoit un apport de 240 millions d'euros de la part du groupe français en matière de technologies et de matériels. De son côté, l'Etat russe va tripler son soutien à AvtoVaz, qui passera à 1,67 milliard d'euros pour rembourser les dettes bancaires et couvrir les besoins de liquidités à court terme d'Avtovaz.

    Par ailleurs, Total a conclu un partenariat avec Novartec pour développer le champ gazier de Yamal. Son PDG, Christophe de Margerie, a aussi annoncé que le groupe français aller réduire sa participation dans le champ pétrolier russe de Kharyaga de 50% à 40%. La participation du norvégien Statoil sera ramenée de 50% à 30%.

    Alcatel-Lucent et le groupe public SC Rostechnologii vont créer une coentreprise pour fabriquer des équipements de télécommunications de pointe en Russie. Basée à Moscou, elle démarrera ses activités au premier trimestre 2010 et vendra des solutions de télécommunications sur les segments de marché à forte croissance des fournisseurs de services et des entreprises.

    Thales a également signé un protocole avec Rostechnologii en vue de renforcer leur coopération dans les technologies avancées. Tout comme Safran, qui va collaborer avec le groupe russe sur la motorisation d'hélicoptères.

    De son côté, Sanofi-Aventis a annoncé son intention de participer au projet Pharmpolis. Ce dernier, qui vise à aider à l'implantation de producteurs de médicaments en Russie, aura pour pilote la nouvelle usine russe de production de groupe français. Une lettre d'intention a été signée avec une filiale de l'entreprise publique Rostekhnologii, Prominvest.

    Quant à Vinci, il a signé un protocole d'accord pour l'autoroute Moscou/Saint Petersbourg.

    Enfin, la France a annoncé étudier la demande de la Russie d'acquérir un puissant navire de guerre, de type Mistral. "La France est ouverte à cette coopération avec la Russie", a expliqué le Premier ministre François Fillon. "Nous avons engagé un coopération complète, on ne peut pas à la fois dire qu'on veut un espace commun (...) et en même temps garder des réflexes qui n'ont rien à voir avec la situation", a-t-il ajouté.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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