Lors de autre topic, il était évoqué l'amende salée à payer par un jeune qui avait craché dans ou près d'une station de bus. A l'occasion, des points de vue ont été échangés sur le manque de civisme de certains jeunes.
Voici des nouveles dispositions qui sont instaurées dans le but de corriger les mauvaises manières.
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Tirant les leçons des "incivilités" et autres effronteries dont ferait preuve un nombre sans cesse grandissant d'élèves, particulièrement au collège, le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a décidé d'instaurer dès la rentrée prochaine une "note de vie scolaire" qui évaluera le comportement des collégiens. Il l'a annoncé lors de ses voeux à la presse cette semaine.
Cette disposition figure dans la Loi d'orientation votée sous François Fillon, le prédécesseur de M. de Robien, mais à l'origine elle ne devait concerner que la classe de troisième et éventuellement celle de quatrième. L'intention de M. de Robien est de couvrir le collège entier, de la sixième de la troisième.
Cette note, à laquelle les syndicats d'enseignants sont hostiles, commencera à être attribuée à la rentrée 2006. Déjà testée dans certains établissements, elle sanctionnera l'assiduité, le respect par l'élève du règlement intérieur de l'établissement, et son engagement dans la vie de l'établissement.
Ses modalités, qui doivent encore être précisées, seront publiées au printemps, vraisemblablement sous la forme d'un arrêté, explique-t-on au ministère où règne un certain flou quant à la portée de cette mesure. Ainsi la question de savoir si cette fameuse note pourra entraîner le succès ou l'échec au brevet pour les élèves sur le fil du rasoir demeure pour l'instant sans réponse.
Il s'agit d'un "système qui tire vers le haut", assure-t-on au ministère où l'on escompte ainsi un regain de motivation chez les élèves qui en auraient besoin.
Du côté des syndicats, on voit les choses différemment.
Pour le secrétaire général du SGEN-CFDT, Jean-Luc Villeneuve, "noter à part le comportement de l'élève dénature complètement le rôle éducatif de l'enseignant." Il craint que si cette note spéciale a un coefficient significatif, on la mette au même plan qu'une matière: "Qu'est ce qui se passe si un élève a obtenu la moyenne sur l'ensemble des matières et que cette note l'empêche d'obtenir le diplôme? Ce serait ridicule: on le jugerait sur un comportement plutôt que sur les compétences acquises."
A la CGT, on craint "une approche sécuritaire qui se substitue à une approche éducative et sociale". Cette note "est le fruit d'une 'philosophie' qui vise à criminaliser la jeunesse et notamment la jeunesse des milieux populaires", peut-on lire dans le bulletin d'information de la CGT-Education de juin dernier.
A Sud-Education, certains estiment que "la note sera la réponse de l'institution à sa soumission, ou non, à la hiérarchie et aux normes scolaires." Ce serait même selon la section ariégeoise du syndicat "une régression majeure du droit des élèves à avoir une parole critique."
Le collège Victor-Hugo de Carmaux dans le Tarn fait partie de ces établissements qui ont commencé à roder un système maison au premier trimestre après que les enseignants eurent débattu de ses modalités l'année précédente.
Le principal, Lucien Enderli, explique que les élèves démarrent avec un capital de vingt points qui peut s'éroder en cas de "manquements": travail non fait, oubli matériel, absentéisme, retard, etc. L'équipe enseignante a heureusement prévu la "possibilité de se racheter" pour les élèves qui font des efforts et à l'inverse de limiter à un certain seuil la perte de points en vertu de chaque catégorie de manquement. Il s'agit d'éviter que certains élèves toujours en retard par exemple, ou coutumiers de certains travers ne finissent par tomber à zéro par effet de répétition.
La note est révisée à chaque conseil de classe. "Nous sommes en phase expérimentale pour évaluer le barême, explique M. Enderli. Si nous nous retrouvons en effet avec trop d'élèves avec zéro, cela voudra dire que le barême est trop strict. J'ai peur que ce soit le cas pour certains."
source : PARIS (AP)
Voici des nouveles dispositions qui sont instaurées dans le but de corriger les mauvaises manières.
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Tirant les leçons des "incivilités" et autres effronteries dont ferait preuve un nombre sans cesse grandissant d'élèves, particulièrement au collège, le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a décidé d'instaurer dès la rentrée prochaine une "note de vie scolaire" qui évaluera le comportement des collégiens. Il l'a annoncé lors de ses voeux à la presse cette semaine.
Cette disposition figure dans la Loi d'orientation votée sous François Fillon, le prédécesseur de M. de Robien, mais à l'origine elle ne devait concerner que la classe de troisième et éventuellement celle de quatrième. L'intention de M. de Robien est de couvrir le collège entier, de la sixième de la troisième.
Cette note, à laquelle les syndicats d'enseignants sont hostiles, commencera à être attribuée à la rentrée 2006. Déjà testée dans certains établissements, elle sanctionnera l'assiduité, le respect par l'élève du règlement intérieur de l'établissement, et son engagement dans la vie de l'établissement.
Ses modalités, qui doivent encore être précisées, seront publiées au printemps, vraisemblablement sous la forme d'un arrêté, explique-t-on au ministère où règne un certain flou quant à la portée de cette mesure. Ainsi la question de savoir si cette fameuse note pourra entraîner le succès ou l'échec au brevet pour les élèves sur le fil du rasoir demeure pour l'instant sans réponse.
Il s'agit d'un "système qui tire vers le haut", assure-t-on au ministère où l'on escompte ainsi un regain de motivation chez les élèves qui en auraient besoin.
Du côté des syndicats, on voit les choses différemment.
Pour le secrétaire général du SGEN-CFDT, Jean-Luc Villeneuve, "noter à part le comportement de l'élève dénature complètement le rôle éducatif de l'enseignant." Il craint que si cette note spéciale a un coefficient significatif, on la mette au même plan qu'une matière: "Qu'est ce qui se passe si un élève a obtenu la moyenne sur l'ensemble des matières et que cette note l'empêche d'obtenir le diplôme? Ce serait ridicule: on le jugerait sur un comportement plutôt que sur les compétences acquises."
A la CGT, on craint "une approche sécuritaire qui se substitue à une approche éducative et sociale". Cette note "est le fruit d'une 'philosophie' qui vise à criminaliser la jeunesse et notamment la jeunesse des milieux populaires", peut-on lire dans le bulletin d'information de la CGT-Education de juin dernier.
A Sud-Education, certains estiment que "la note sera la réponse de l'institution à sa soumission, ou non, à la hiérarchie et aux normes scolaires." Ce serait même selon la section ariégeoise du syndicat "une régression majeure du droit des élèves à avoir une parole critique."
Le collège Victor-Hugo de Carmaux dans le Tarn fait partie de ces établissements qui ont commencé à roder un système maison au premier trimestre après que les enseignants eurent débattu de ses modalités l'année précédente.
Le principal, Lucien Enderli, explique que les élèves démarrent avec un capital de vingt points qui peut s'éroder en cas de "manquements": travail non fait, oubli matériel, absentéisme, retard, etc. L'équipe enseignante a heureusement prévu la "possibilité de se racheter" pour les élèves qui font des efforts et à l'inverse de limiter à un certain seuil la perte de points en vertu de chaque catégorie de manquement. Il s'agit d'éviter que certains élèves toujours en retard par exemple, ou coutumiers de certains travers ne finissent par tomber à zéro par effet de répétition.
La note est révisée à chaque conseil de classe. "Nous sommes en phase expérimentale pour évaluer le barême, explique M. Enderli. Si nous nous retrouvons en effet avec trop d'élèves avec zéro, cela voudra dire que le barême est trop strict. J'ai peur que ce soit le cas pour certains."
source : PARIS (AP)
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