Annonce

Réduire
Aucune annonce.

France Télécom doit trouver un nouveau souffle

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • France Télécom doit trouver un nouveau souffle

    La performance boursière de France Télécom est décevante. Secoué par une crise sociale, l'opérateur historique de télécoms paie ses erreurs passées. Pour séduire à nouveau, il s'attaque à de nombreux chantiers.


    Etre numéro un sur son marché, confirmer ses prévisions en temps de crise, verser un dividende important... Rien n'y fait. France Télécom fait partie des plus mauvaises performances du CAC 40 depuis le début de l'année. Comme Vivendi, cette valeur défensive est délaissée par des investisseurs avides de sensations fortes. Ils veulent jouer la reprise et mettent de côté un opérateur à faible capacité de croissance.
    Ce n'est pas la seule raison du repli boursier du titre. Depuis janvier, l'action a cédé près de 15 %, quand Telefonica gagnait plus de 20 %. Les dernières nouvelles sociales ont dégradé l'opinion des investisseurs. Pour séduire, le groupe doit relever plusieurs défis.

    Gérer la crise sociale

    Le plus préoccupant est la gestion des ressources humaines. Les vingt-cinq suicides dans l'entreprise en vingt mois révèlent l'ampleur des difficultés des salariés. Cet événement très médiatisé met à mal la réputation de l'opérateur.
    France Télécom a voulu transformer son modèle très rapidement. Administration publique, il a dû devenir un groupe compétitif face à l'arrivée de la concurrence.
    Dans le même temps, il a changé de métier. Après avoir construit son réseau avec des ingénieurs et des techniciens, le groupe met l'accent sur la vente : 47 % des salariés français travaillent dans le domaine commercial et des relations clients, contre 28 % dans la technique et les réseaux. La société a demandé à ses employés de s'adapter, avec une politique de ressources humaines parfois contestable.
    D'où le malaise des personnes entrées dans le groupe comme fonctionnaires, avec un plan de carrière clair. Sur les 102.000 salariés français, près des deux tiers ont encore un statut public, alors que la logique de la société est différente. La situation s'améliorera au fil des années car la pyramide des âges est favorable à l'opérateur.
    Ces événements sociaux sèment la confusion dans l'esprit des investisseurs. « Le coût social en France est difficile à appréhender pour des actionnaires internationaux. Il fait peser une incertitude qui n'est pas encore totalement reflétée dans les prévisions des analystes financiers et pénalise actuellement les cours de Bourse », prévient Eric Bleines, directeur général adjoint chez CCR AM.



    Le groupe négocie avec les salariés un nouveau contrat social. Il a conclu un accord pour le passage à temps partiel de salariés seniors en France. A ce titre, il devra provisionner 700 millions d'euros, dont 600 millions en 2009. Les objectifs financiers du groupe restent inchangés. De plus, France Télécom n'augmentera pas son dividende au titre de 2010, maintenu au plancher de 1,40 euro. Cette annonce participe aussi de la volonté d'apaiser les salariés.

    Apporter une autre énergie

    La réactivité du management de France Télécom sera déterminante pour redresser la situation. « Le groupe traverse un passage à vide. Ces événements sociaux semblent avoir cassé la capacité d'action de la direction de France Télécom. Pourtant, il ne faudrait pas que la situation s'enlise », s'inquiète Jean-Claude Delcroix, vice-président de la recherche au cabinet de conseil spécialisé Gartner.
    L'organigramme de France Télécom a déjà commencé à évoluer. Stéphane Richard, successeur du P-DG Didier Lombard, a pris du galon plus vite que prévu. Directeur général adjoint chargé de la France, il pourrait remplacer Didier Lombard avant la date prévue de 2011. Avec son passé très administratif, il est peu connu de la communauté financière et n'est pas ingénieur en télécoms, mais sa nomination lancera déjà un changement de génération bienvenu, car ce nouvel homme fort a 48 ans. C'est une première étape en termes d'image, sans constituer un réel catalyseur pour le titre. En effet, les possibilités stratégiques de l'opérateur sont limitées. Le secteur des télécoms est très affecté par des chocs externes, par exemple une régulation contraignante qui réduit certains prix.

    Affronter un futur concurrent

    En France, le régulateur lance une quatrième licence de téléphonie mobile. La situation est propre à l'Hexagone, car la plupart des pays européens comptent déjà quatre opérateurs ou plus. L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) annoncera le nom du nouvel acteur avant Noël, dès le 17 décembre, selon Le Figaro. Iliad, seul candidat, devrait emporter la mise.
    Cette arrivée menace les opérateurs actuels : Orange (France Télécom), SFR (Vivendi) et Bouygues Télécom. Free (Iliad) veut casser les prix, après avoir mené cette stratégie dans l'Internet. Son entrée sur le marché, prévue fin 2011-début 2012, tirera les tarifs vers le bas et fera pression sur les marges. Cet impact est déjà inclus par les analystes dans la valorisation de France Télécom, à 1,5 euro par titre chez Natixis, par exemple. Il semble aussi intégré dans le cours de Bourse.
    Orange n'est pas le plus fragilisé par ce nouvel entrant. Mais Free érodera encore la part de marché de l'opérateur historique. Jusqu'à présent, le groupe a conservé de fortes positions : il est dominant dans la téléphonie mobile et dans l'Internet. Cette solidité en France est une source de résistance par rapport à certains opérateurs historiques européens qui ont moins d'abonnés sous forfait et plus de cartes prépayées.

    Chercher des relais de croissance

    Face à une régulation contraignante et à l'arrivée d'un nouveau concurrent, France Télécom cherche du dynamisme hors de ses frontières ou dans de nouveaux métiers. En effet, le marché français est mature. Le nombre de cartes SIM (cartes à puce insérées dans le téléphone mobile) actives par rapport à la population approchait les 90 % au 30 septembre.
    Déjà bien implanté en Afrique, France Télécom doit accélérer son développement dans les pays émergents, qui représentaient 15 % de ses recettes fin 2008. Mais le groupe porte un lourd passé. « L'historique de France Télécom dans le domaine des acquisitions est encore bien présent à l'esprit des investisseurs », confirme un analyste. En Egypte, France Télécom rencontre des difficultés avec son partenaire Orascom. Quant aux velléités d'acquisitions de l'opérateur scandinave TeliaSonera, en avril 2008, elles ont marqué les consciences. Depuis, l'opérateur se concentre sur de petites opérations ou des acquisitions de licences de télécoms. Les fusions avec d'autres acteurs, comme au Royaume-Uni et en Suisse, sont bien pensées.


    Autre levier de croissance : le développement de nouvelles activités. France Télécom a notamment acquis des contenus multimédias (droits de diffusion du football, par exemple). Il espère, avec des images exclusives, attirer une clientèle vers son offre Internet et la fidéliser. « Cette stratégie rencontre un succès limité en termes de chiffre d'affaires direct (environ 30 millions d'euros en 2008, alors que France Télécom paie 203 millions par an pour diffuser les matchs de football entre 2008 et 2012). Mais [elle] attire des recettes publicitaires [...] et améliore l'acquisition et la fidélisation des clients », souligne une étude de Gartner. Le groupe a aussi des projets dans la publicité en ligne ou le suivi médical à distance. Il espère que ces « nouvelles activités de croissance » représenteront 20 % du chiffre d'affaires en 2012. Là encore, le potentiel de ces métiers mettra du temps à se manifester. Comme le développement des échanges de données entre les différents écrans (mobile, ordinateur portable, télévision), il nécessite des changements de comportement des clients.

    France Télécom, malgré de bonnes performances opérationnelles, manque d'attrait à court terme pour les investisseurs. « J'ai l'impression d'une fin de cycle ; France Télécom n'a pas de véritable histoire boursière mobilisatrice à raconter. Il faut mettre l'entreprise dans une dynamique positive, initiée par un management renouvelé, au bénéfice des salariés et des actionnaires », lance Eric Bleines. En attendant, le rendement significatif de l'action, le plus élevé du CAC 40 (plus de 8 %), permet de patienter.


    Par fabienne Bouloc.
    Source : jdf.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    france télécom a fait son malheur toute seule... se plaindre après c'est trop tard, ils ont été longtemps de sacré profiteur, leur tarification était exhorbitante, une honte!
    je ne tiens pas à les plaindre ils ont ce qu'ils méritent!
    "tu es une boule de feu et tu voudrais que je sois une goutte d'essence pour nous embraser..."
    une petite phrase de mon mari

    Commentaire

    Chargement...
    X