«Sans langage commun, les affaires ne peuvent être conclues.»
Confucius
Après avoir perdu leur bataille médiatique contre l’Algérie, les médias égyptiens ont pris pour cible la chaîne qatarie Al Jazeera, et plus précisément l’animateur d’origine égyptienne, Ahmed Mansour, qui est intervenu sur la chaîne Al Masria, pour critiquer l’attitude burlesque de ses collègues des chaînes égyptiennes. Depuis, ce dernier est devenu «persona non grata» en Egypte.
L’animateur égyptien d’un des programmes des plus polémiques sur Al Jazeera, «Bila Houdoud» (Sans frontières), a été, depuis, menacé physiquement de mort au Caire. Ce qui a été l’occasion pour lui de lancer une émission spéciale et en faire un sujet d’audience. En 2005, le journaliste avait été déjà agressé à la sortie du bureau d’Al Jazeera au Caire. La chaîne avait, à l’époque, exploité l’information pour donner l’info de la mort du journaliste.
Il faut savoir que Ahmed Mansour n’a pas vécu dans le monde de la presse de complaisance du Caire. Journaliste de la presse écrite, il a été correspondant au Pakistan pour de nombreuses revues et journaux arabes installés à Londres et Paris. En 1990, il se rend au Koweït où il travailla comme directeur de la rédaction de la revue Al Moudjtamaâ. Il a couvert de nombreuses guerres: en Bosnie, en Afghanistan et en Irak. Il a écrit 17 livres retraçant toutes les couvertures des conflits qu’il a couverts. Parmi les plus célèbres, La nuit de la chute de Baghdad ou encore Djihane Sadat, un témoin de l’ère Sadat.
Il a rejoint Al Jazeera en 1998 et a été chargé de deux émissions importantes: «Bila Houdoud» une sorte de copie arabe du programme «Hardtalk» présenté par Tim Sébastien sur la BBC World, qui consiste à un face-à-face sans langue de bois, et «Chahed ala Asr», l’une des émissions les plus suivies chez les gouvernants arabes, puisqu’il fait témoigner certains anciens présidents et leaders pour s’exprimer sur une période donnée du monde arabe. Les Algériens le connaissent très bien pour avoir interviewé deux présidents algériens, Bouteflika et Ben Bella, dans l’émission «Chahed Aala Asr».
En s’attaquant à cette figure importante et emblématique de la chaîne qatarie, les médias égyptiens ont fait une nouvelle grave erreur. Ahmed Mansour est un «animal» de la communication, et s’attaquant à lui, équivaut à s’attaquer à un sanglier blessé. Il est plus dangereux blessé.
Lors de l’émission qu’il a organisée au Caire avec le représentant de la Commission des affaires étrangères au Parlement égyptien, il a mis devant le fait accompli l’opinion égyptienne et surtout arabe, en cas d’une éventuelle attaque et tentative d’agression de la part de chauvins égyptiens.
L’animateur égyptien d’Al Jazeera a accusé les médias égyptiens de burlesques, d’avoir politisé un match de football dans le but de sauvegarder le pouvoir en place et d’éviter toute contestation populaire, pour faire face à la misère, à la pauvreté et à l’insalubrité de la capitale égyptienne. Ce que les médias égyptiens souhaitent en réalité, c’est se débarrasser de ce journaliste égyptien qui connaît tous les dessous du pouvoir de la famille Moubarak. En effet, ses liens très étroits avec la famille Sadat, qui lui a révélé certains secrets de la prise du pouvoir en Egypte après l’assassinat de Sadat, dérange les coulisses de certains tenants du pouvoir. Mais le journaliste Ahmed Mansour reste prudent puisqu’il ne s’est jamais attaqué directement à Moubarak et à ses fils.
[email protected]
Amira SOLTANE
L'Expression
Confucius
Après avoir perdu leur bataille médiatique contre l’Algérie, les médias égyptiens ont pris pour cible la chaîne qatarie Al Jazeera, et plus précisément l’animateur d’origine égyptienne, Ahmed Mansour, qui est intervenu sur la chaîne Al Masria, pour critiquer l’attitude burlesque de ses collègues des chaînes égyptiennes. Depuis, ce dernier est devenu «persona non grata» en Egypte.
L’animateur égyptien d’un des programmes des plus polémiques sur Al Jazeera, «Bila Houdoud» (Sans frontières), a été, depuis, menacé physiquement de mort au Caire. Ce qui a été l’occasion pour lui de lancer une émission spéciale et en faire un sujet d’audience. En 2005, le journaliste avait été déjà agressé à la sortie du bureau d’Al Jazeera au Caire. La chaîne avait, à l’époque, exploité l’information pour donner l’info de la mort du journaliste.
Il faut savoir que Ahmed Mansour n’a pas vécu dans le monde de la presse de complaisance du Caire. Journaliste de la presse écrite, il a été correspondant au Pakistan pour de nombreuses revues et journaux arabes installés à Londres et Paris. En 1990, il se rend au Koweït où il travailla comme directeur de la rédaction de la revue Al Moudjtamaâ. Il a couvert de nombreuses guerres: en Bosnie, en Afghanistan et en Irak. Il a écrit 17 livres retraçant toutes les couvertures des conflits qu’il a couverts. Parmi les plus célèbres, La nuit de la chute de Baghdad ou encore Djihane Sadat, un témoin de l’ère Sadat.
Il a rejoint Al Jazeera en 1998 et a été chargé de deux émissions importantes: «Bila Houdoud» une sorte de copie arabe du programme «Hardtalk» présenté par Tim Sébastien sur la BBC World, qui consiste à un face-à-face sans langue de bois, et «Chahed ala Asr», l’une des émissions les plus suivies chez les gouvernants arabes, puisqu’il fait témoigner certains anciens présidents et leaders pour s’exprimer sur une période donnée du monde arabe. Les Algériens le connaissent très bien pour avoir interviewé deux présidents algériens, Bouteflika et Ben Bella, dans l’émission «Chahed Aala Asr».
En s’attaquant à cette figure importante et emblématique de la chaîne qatarie, les médias égyptiens ont fait une nouvelle grave erreur. Ahmed Mansour est un «animal» de la communication, et s’attaquant à lui, équivaut à s’attaquer à un sanglier blessé. Il est plus dangereux blessé.
Lors de l’émission qu’il a organisée au Caire avec le représentant de la Commission des affaires étrangères au Parlement égyptien, il a mis devant le fait accompli l’opinion égyptienne et surtout arabe, en cas d’une éventuelle attaque et tentative d’agression de la part de chauvins égyptiens.
L’animateur égyptien d’Al Jazeera a accusé les médias égyptiens de burlesques, d’avoir politisé un match de football dans le but de sauvegarder le pouvoir en place et d’éviter toute contestation populaire, pour faire face à la misère, à la pauvreté et à l’insalubrité de la capitale égyptienne. Ce que les médias égyptiens souhaitent en réalité, c’est se débarrasser de ce journaliste égyptien qui connaît tous les dessous du pouvoir de la famille Moubarak. En effet, ses liens très étroits avec la famille Sadat, qui lui a révélé certains secrets de la prise du pouvoir en Egypte après l’assassinat de Sadat, dérange les coulisses de certains tenants du pouvoir. Mais le journaliste Ahmed Mansour reste prudent puisqu’il ne s’est jamais attaqué directement à Moubarak et à ses fils.
[email protected]
Amira SOLTANE
L'Expression
Commentaire