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Les délégations américaines se succèdent en Algérie

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  • Les délégations américaines se succèdent en Algérie

    L'Algérie entend diversifier ses partenaires et les nombreuses délegations américaines de ces derniers temps est un signe du rapprochement voulus de la coopération et du partenariat entre Alger et Washington.

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    Les relations algéro-américaines connaissent un bond en avant avec la visite depuis hier d’une délégation composée de membres de haut rang des partis républicains et démocrates au sein de la chambre fédérale des Représentants et du Sénat des Etats-Unis d’Amérique, de fonctionnaires du Congrès et de la Maison-Blanche ainsi que de plusieurs accompagnateurs.

    Cette visite d’une importance certaine, qui prendra fin aujourd’hui, intervient après le séjour officiel effectué en Algérie par le congressman, président de l’assemblée parlementaire de l’OSCE, Alcée Hasting, en décembre 2004 et la visite en janvier 2005, du sénateur démocrate Russel Feingold et celle du sénateur Richard Lugar, président de la commission des Affaires étrangères au Sénat fédéral américain, en août 2005.

    Au cours de cette visite qui rentre dans le cadre du volet parlementaire des consultations politiques entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique, une rencontre entre la délégation et M. Amar Saâdani, président de l’APN était prévue hier. D’autres rencontres avec de hauts responsables algériens et membres du gouvernement sont aussi programmées, lors de ce séjour. Cette présence américaine est significative dans la mesure où elle scelle le réchauffement des relations bilatérales entre les deux pays et qui connaissent une nouvelle dimension tant tous les aspects de la coopération sont concernés et que les relations politiques algéro-américaines sont bonnes. De la coopération dans la lutte contre le terrorisme islamiste, dans le domaine de la sécurité, au partenariat économique, de la concertation et des relations au niveau parlementaire.

    La présence américaine se fait davantage sentir dans plusieurs segments de l’activité économique. La participation américaine à la foire internationale d’Alger s’est, de plus en plus, accrue au moins depuis 3 années. Le but de la visite de cette délégation, conduite par M. Peter Hockstra est de, «raffermir les relations bilatérales» et constitue «une nouvelle étape» dans le renforcement des relations de coopération entre l’assemblée nationale et le congrès, selon un communiqué de l’APN.

    Sur le plan économique, ce rapprochement entre les deux pays va permettre le développement des échanges commerciaux algéro-américains qui viennent d’enregistrer un volume record de 8,3 milliards de dollars en 2004 contre 5,2 milliards de dollars en 2003 et 3,3 milliards de dollars en 2002. Les Etats-Unis représentent de ce fait le premier partenaire commercial de l’Algérie en 2004. Le communiqué de l’APN assure sur ce point que «ces échanges sont appelés à accroître à la faveur de l’ambitieux programme complémentaire quinquennal de soutien à la croissance économique, décidé à l’initiative du Président Abdelaziz Bouteflika dans le prolongement du programme spécial de relance économique».

    L’Algérie qui s’apprête à adhérer à l’OMC, «émarge déjà au système généralisé de préférence que lui ont accordé les Etats-Unis d’Amérique et attend beaucoup de l’accord-cadre bilatéral qui a été signé sur le développement des relations commerciales et de l’investissement (TIFA). L’assemblée populaire nationale, se félicite d’autre part, des résultats du programme en cours initié et financé au profit de l’Algérie par le département d’Etat et mis en oeuvre par la conférence américaine des législatures d’Etats. Ce programme qui se concrétise par la participation récente de 11 fonctionnaires législatifs algériens à 2 voyages d’étude aux Etats-Unis et l’organisation, en avril dernier, par la NCSL, d’un atelier régional de formation au profit de 38 fonctionnaires législatifs de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et du Liban, en plus de l’atelier national organisé en juillet 2005.

    Par ailleurs, une autre importante délégation US est attendue pour les prochains jours à Alger. Composée de hauts responsables ministériels et organismes américains, la délégation concrétisera avec la partie algérienne un accord de coopération scientifique et technologique.

    Il s’agit d’un important outil de coopération, de partenariat et d’échanges multiformes qui fournira le cadre adéquat au développement et au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines des sciences et des technologies, a rapporté l’APS à partir de Washington.

    L’accord envisage la mise en place de mécanismes et des actions à entreprendre afin d’impulser la coopération et le partenariat dans le domaine de la recherche scientifique. Il s’agit de trouver les moyens de développer le secteur de la recherche scientifique, dans les technologies, la formation, l’échange d’expériences et de documentations, selon les sources de l’APS. Des séjours d’études sont également prévus dans les termes de l’accord appuyés par des travaux en commun pour les spécialistes des deux pays. Il s’agit d’une première dans les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis dans la mesure où les visites avaient eu souvent un caractère exploratoire si l’on excepte les secteurs des hydrocarbures et sécuritaire. Une première puisqu’il prévoit, selon le Dr Elias Zerhouni directeur des instituts nationaux de la santé, dans ce cadre «une formation en Algérie, d’équiper les laboratoires et les unités de recherche - développement en moyens modernes et de donner aux chercheurs et universitaires algériens la possibilité d’accéder aux techniques et nouvelles connaissances, notamment à travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication. En somme des moyens dont l’absence en Algérie a un impact négatif sur la recherche scientifique qui bat de l’aile. Cet accord confirme également l’engagement pris par les responsables états-uniens qui ont souvent affiché une volonté de donner une nouvelle dimension à la coopération avec l’Algérie.

    A la volonté de l’Algérie de diversifier ses partenaires, les Etats-Unis répondent par une politique de déploiement tous azimuts en adoptant également une nouvelle vision dans sa stratégie nord-africaine. Le retour à la stabilité est fait pour favoriser l’essor rapide des relations de coopération et de partenariat entre Alger et Washington; relations qui sont déjà à un niveau satisfaisant depuis quelques années, selon les responsables des deux pays.

    Le Quotidien d'Oran
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