Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Cession d'Areva T&D : l'Etat choisit la solution tricolore

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Cession d'Areva T&D : l'Etat choisit la solution tricolore

    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 01.12.09

    L'Etat a opté pour la candidature d'Alstom et Schneider dans le cadre de la vente de la division Transmission et Distribution (T&D) du groupe nucléaire Areva. Cette cession se fera pour la somme de 4,090 milliards d'euros. Areva T&D, qui fournit des systèmes et services destinés à la transmission et la distribution d'électricité, emploie près de 31 000 personnes – dont 5 500 en France – des 75 000 employés d'Areva et réalise 40 % des ventes du groupe (5,065 milliards d'euros – et un résultat opérationnel de 560 millions.).
    Conservez cet article dans votre classeur
    Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts

    Areva avait reçu, le 9 novembre, trois propositions fermes d'achat venues des français Alstom-Schneider, de l'américain General Electric et du japonais Toshiba. La patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, opposée à la vente de cette division très rentable, avait dû s'y résoudre, sur pression de l'Etat, dans le but de financer les coûteux projets de développement de son groupe. Areva a besoin de 9 milliards d'euros d'ici à 2012.

    C'est donc l'offre tricolore, donnée favorite depuis le début de l'appel d'offres, qui l'a emporté sans surprise. Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère de l'économie s'est félicité d'une procédure qualifiée d'"ouverte et transparente", qui "a permis de disposer de trois offres fermes de très grande qualité".

    Selon Les Echos, le japonais Toshiba, "dont l'offre financière était supérieure", envisage pourtant d'ores et déjà "de déposer un recours auprès du Conseil d'Etat". Les offres étaient "voisines" et proches de 4 milliards d'euros, a précisé Areva dans son communiqué. Le groupe nucléaire avait acheté T&D à Alstom en 2004 pour quelque 900 millions d'euros. "La cession effective d'Areva T&D devrait ainsi intervenir en 2010", indique le ministère de l'économie.

    L'offre de reprise d'Alstom et Schneider était la plus critiquée par les syndicats et le management d'Areva T&D, qui craignaient les conséquences économiques et sociales du démantèlement de leur division. Les deux groupes industriels ont en effet prévu de se partager T&D, Alstom récupérant les activités haute tension et Schneider la moyenne tension. Dans un courrier adressé aux dirigeants d'Areva début novembre, 41 cadres dirigeants d'Areva T&D estimaient qu'une cession aux deux français "conduirait à une perte de marché, et au risque de cessions d'actifs ou de restructurations de sites industriels". Les syndicats craignaient que des sites industriels de T&D ne fassent doublon avec des sites de Schneider Electric, obligeant ce dernier à procéder à des licenciements.

    Le ministère de l'économie souligne au contraire que l'offre des deux français est "apparue la mieux-disante" au regard du "respect des intérêts patrimoniaux d'Areva" et du "développement de l'outil industriel et de l'emploi". Selon le communiqué d'Areva, l'offre tricolore "contient un engagement de maintien de tous les sites européens pendant trois ans".
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    "retour à L'interventionnisme"

    PARIS (Reuters) - Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez

    Alstom et Schneider Electric sont en tête des hausses du CAC 40 mardi après l'annonce par Areva de négociations exclusives avec le tandem français pour lui céder sa filiale transmission et distribution (T&D), les analystes soulignant l'intérêt stratégique de l'opération pour les deux groupes.

    Le tandem français a été préféré au japonais Toshiba et à l'américain General Electric, qui étaient eux aussi candidats à la reprise de T&D.

    Delphine Brault, analyste chez Oddo Securities, a évoqué dans une note "une bonne nouvelle" pour le tandem français: "D'un point de vue stratégique, elle leur permet de changer de dimension, de contrebalancer leurs cycles existants et d'entrer sur un marché dont les perspectives sont particulièrement attrayantes sur le moyen et long terme."

    Pour Schneider plus particulièrement, Delphine Brault souligne que le rachat de la partie distribution de T&D va lui permettre d'acquérir une position de n°2 mondial dans la moyenne tension derrière le suisse ABB.

    Areva a fait savoir lundi que le tandem français proposait 2,290 milliards d'euros en valeur des fonds propres, soit 4,090 milliards en valeur d'entreprise pour racheter T&D.

    Alstom-Schneider a de son côté souligné dans un communiqué que la dette nette d'Areva T&D s'élevait à environ 1,05 milliard d'euros au 30 juin.



    "RETOUR À L'INTERVENTIONNISME"

    La branche transmission représente environ deux tiers de l'activité de T&D et la distribution environ un tiers, ont précisé Alstom et Schneider. Le projet de séparer T&D en deux entités - Alstom reprenant la transmission, tandis que Schneider récupèrera la distribution - a été vivement critiqué par des dirigeants d'Areva T&D et par les syndicats.

    Mais le tandem français a souligné mardi que le rachat de T&D permettrait d'ouvrir "des champs de synergies industrielles, commerciales et technologiques, jusqu'ici non accessibles à Areva T&D: liens avec la génération d'électricité, acquisition d'une taille critique en moyenne tension, accès à des marchés plus larges, innovation sur l'ensemble de la filière électrique".

    Thomas Langer, analyste chez WestLB, a estimé que le choix d'Alstom-Schneider pour reprendre T&D ne constituait pas une surprise: "La participation directe du gouvernement français dans la réorganisation du secteur de l'énergie a été longuement évoquée pendant le processus. Nous y voyons un parfait exemple de la politique industrielle à l'oeuvre au niveau national."

    Patrice Lambert de Diesbach, analyste chez CM-CIC Securities, a pour sa part écrit dans une note: "Sans surprise, l'Etat a joué la carte française, préférant affronter la polémique du nationalisme économique plutôt que celle du 'bradage' d'intérêts français."

    "Il y a partout en Europe un retour à l'interventionnisme d'État de moins en moins stigmatisé vu la conjoncture, donc c'était le moment ou jamais de passer en force...", a-t-il ajouté.

    "AUCUNE RESTRUCTURATION"

    Les deux groupes français ont fait savoir qu'ils préserveraient et développeraient "les liens entre la transmission et la distribution sur tous les plans: commercial, par des accords de fournitures croisés, technologique par l'adoption de normes identiques (plates-formes et logiciels) et sur l'innovation par un programme ambitieux de R&D commun sur la 'smart grid'" (réseaux de distribution "intelligents").

    "Alstom et Schneider Electric étendront enfin considérablement les capacités d'Areva T&D dans les projets clés en main (actuellement 1,6 milliard d'euros sur le seul périmètre transmission et distribution) à plus de 8 milliards d'euros sur l'ensemble de la filière électrique par l'adjonction des capacités d'Alstom et de Schneider Electric", ont-ils ajouté.

    Ils ont en outre indiqué qu'ils n'envisageaient "aucune restructuration liée à l'acquisition et (s'étaient) engagés à assurer un avenir professionnel à chaque collaborateur".
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

    Commentaire


    • #3
      c etait aussi clair que la lune , ils n allaient comme même pas vendre ces actifs strategiques a des entreprises etrangeres qui vont recuperer les technologies et a terme delocaliser et revenir grignoter des parts de marché à ces mêmes entrprises.....Thoshiba est un concurent direct d'areva......

      Commentaire

      Chargement...
      X