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Les médias égyptiens sont dangeureux et obscurantistes .

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  • Les médias égyptiens sont dangeureux et obscurantistes .

    La célèbre psychanalyste et écrivaine égyptienne Nawel Essaadaoui à la BBC Arabic :

    «Les médias égyptiens sont dangereux et obscurantistes»

    02-12-2009


    De notre correspondant à Oran
    Mohamed Ouanezar


    Ce que les Algériens ont compris à leurs dépens durant la campagne médiatique menée tambour battant par les télévisions égyptienne contre l’Algérie, les citoyens du pays de Moubarakle subissent quotidiennement et ce, depuis des années. Le paysage médiatique qui décore le visage de l’Egypte moderne n’est en fait que le paravent démocratique du pouvoir en place. Tous ceux qui s’aventurent à défier le système s’en trouvent sévèrement critiqués et même punis. Nous l’avons constaté ces derniers jours quand Achraf Saad, par exemple, le célèbre journaliste et homme médiatique égyptien établi en Angleterre depuis
    des années, a démenti les allégations égyptiennes et rétabli la vérité concernant ce qui s’est passé au Caire et à Khartoum. Jusque-là respecté et estimé dans les milieux journalistiques, il a été jeté en pâture aux médias égyptiens dans leur écrasante majorité. Dans l’émission 90 minutes de la chaîne égyptienne Mehwer, Acheraf Saad a été lynché pendant plus d’une demi-heure par l’horrible animateur de l’émission qui lui a asséné des menaces en direct, allant jusqu’à lui affirmer qu’il allait l’interdire d’accès en Egypte, lui, simple animateur de plateau de télévision. Durant la même émission, un magistrat a même injurié le journaliste égyptien, le traitant de tous les noms. C’est ça l’Egypte et c’est cela le paysage médiatique du pays du Nil. Hier encore, la reine du Nil, Nawel Essaadaoui, est revenue sur ses déboires et ses souffrances passées avec le système politique en place et les télévisions égyptiennes fanatiques. «Les médias égyptiens sont dangereux. Il n’y a pas de dialogue dans ces télévisions. Ils ne supportent pas et ne permettent pas la contradiction. Or, sans la
    contradiction on ne peut pas évoluer», dira-t-elle lors d’une émission télévisée avec la chaîne arabophone BBE Arabic. Elle poursuivra : «La majorité des interviews et passages que j’ai faits aux médias égyptiens ont été déformés ou manipulés par les journalistes des plateaux de télévision», affirmera-t-elle. «Ce sont des médias qui œuvrent pour l’obscurantisme et la fitna. Ils appliquent bien l’adage «diviser pour mieux régner», dira-t-elle. L’auteur du célèbre roman Femme au degré zéro a failli être dépossédée de sa nationalité suite à des appels incessants de journalistes fanatiques. Ils sont légion en Egypte. Concernant l’ascension fulgurante du fils de Hosni Moubarak, elle estimera que «les médias et le pouvoir lui sont acquis. Il sera élu sans faille, à voir le travail fourni par la majorité des médias qui le présentent comme le sauveur des pauvres et le faiseur de projets». Elle se dira par ailleurs «contre l’institution de l’héritage pour le pouvoir». «Critiquer Moubarak est une perte de temps», dira-t-elle. «L’élan de solidarité qui s’est tissé autour de moi de la part de milliers de jeunes Egyptiens a saturé ma boîte email», conclut-elle.


    La TRIBUNE M. O
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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