Le préfet du Bas-Rhin interdit une "soupe au cochon" prévue à Strasbourg
Le préfet du Bas-Rhin a pris, vendredi 13 janvier, un arrêté interdisant l'organisation d'une distribution "de soupe au cochon", prévue samedi 14 janvier place de la gare à Strasbourg, par un collectif appelé Solidarité alsacienne, a annoncé la préfecture.
L'arrêté interdit également tout rassemblement samedi place de la gare, où des organisations hostiles à la soupe au porc entendaient montrer leur désaccord en procédant parallèlement à une distribution de soupe "sans porc" pour protester contre le caractère discriminatoire de l'initiative qui s'affiche comme "humanitaire" mais exclut de fait les juifs et les musulmans, qui ne mangent pas de porc.
Solidarité alsacienne avait organisé le 7 janvier une première soupe au cochon. Présent à cette soupe, Robert Spieler, président du mouvement Alsace d'abord et ancien député du Front national, avait affirmé aux journalistes que "le cochon est un symbole européen, que cela plaise ou déplaise". Son épouse Chantal, militante du mouvement, avait précisé : "le porc fait partie de notre culture culinaire, nous proposons notre soupe à tout le monde, cela n'a rien de discriminatoire".
"SCANDALISÉE PAR LA DÉCISION DU PRÉFET"
Présent lors de la première distribution, le délégué régional du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Pierre Lévy, avait, pour sa part, dénoncé "un procédé discriminatoire, honteux, qui utilise la misère humaine pour établir encore des séparations d'origine et de culture".
Solidarité alsacienne a annoncé, vendredi dans un communiqué, qu'elle allait "déposer un référé immédiat devant le tribunal administratif, afin de faire lever l'interdiction" préfectorale. Elle se dit "scandalisée par la décision du préfet" et annonce qu'elle maintiendra la distribution de soupe "en un autre lieu".
Dans un communiqué publié vendredi, le maire de Strasbourg Fabienne Keller et le président de la Communauté urbaine Robert Grossmann, tous deux UMP, avaient qualifié d'"intolérable" la démarche de Solidarité alsacienne. "Nous avons immédiatement alerté le préfet afin que tous les moyens réglementaires soient mis en oeuvre pour empêcher cette distribution", avaient précisé les deux élus.
Le Monde
Le préfet du Bas-Rhin a pris, vendredi 13 janvier, un arrêté interdisant l'organisation d'une distribution "de soupe au cochon", prévue samedi 14 janvier place de la gare à Strasbourg, par un collectif appelé Solidarité alsacienne, a annoncé la préfecture.
L'arrêté interdit également tout rassemblement samedi place de la gare, où des organisations hostiles à la soupe au porc entendaient montrer leur désaccord en procédant parallèlement à une distribution de soupe "sans porc" pour protester contre le caractère discriminatoire de l'initiative qui s'affiche comme "humanitaire" mais exclut de fait les juifs et les musulmans, qui ne mangent pas de porc.
Solidarité alsacienne avait organisé le 7 janvier une première soupe au cochon. Présent à cette soupe, Robert Spieler, président du mouvement Alsace d'abord et ancien député du Front national, avait affirmé aux journalistes que "le cochon est un symbole européen, que cela plaise ou déplaise". Son épouse Chantal, militante du mouvement, avait précisé : "le porc fait partie de notre culture culinaire, nous proposons notre soupe à tout le monde, cela n'a rien de discriminatoire".
"SCANDALISÉE PAR LA DÉCISION DU PRÉFET"
Présent lors de la première distribution, le délégué régional du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Pierre Lévy, avait, pour sa part, dénoncé "un procédé discriminatoire, honteux, qui utilise la misère humaine pour établir encore des séparations d'origine et de culture".
Solidarité alsacienne a annoncé, vendredi dans un communiqué, qu'elle allait "déposer un référé immédiat devant le tribunal administratif, afin de faire lever l'interdiction" préfectorale. Elle se dit "scandalisée par la décision du préfet" et annonce qu'elle maintiendra la distribution de soupe "en un autre lieu".
Dans un communiqué publié vendredi, le maire de Strasbourg Fabienne Keller et le président de la Communauté urbaine Robert Grossmann, tous deux UMP, avaient qualifié d'"intolérable" la démarche de Solidarité alsacienne. "Nous avons immédiatement alerté le préfet afin que tous les moyens réglementaires soient mis en oeuvre pour empêcher cette distribution", avaient précisé les deux élus.
Le Monde
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