A l'appel de l'Union Unité SGP Police, premier syndicat de gardiens de la paix et de gradés, plusieurs centaines de policiers ont manifesté jeudi à Paris et dans plusieurs grandes villes leur "colère" et "leur ras-le-bol" face à la dégradation de leurs conditions de travail.
A Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, notamment, des policiers ont diffusé au public une "lettre aux citoyens" afin de les alerter sur "l'entreprise de démolition du service public police nationale", selon les termes du communiqué syndical.
Distribué dans les gares SNCF et RATP de la région parisienne, ainsi que sur l'autoroute A13 au péage de Mantes-la-Jolie (Yvelines), ce document rappelle qu'en 2004 les syndicats policiers avaient signé un accord prévoyant que les effectifs des gradés et des gardiens de la paix seraient de 108.000 fonctionnaires en 2012. Or, selon l'Union Unité SGP Police, l'Etat remet en cause son engagement, les effectifs étant ramenés à 100.000 policiers en 2012. Ainsi en 2010, 2.744 postes seront supprimés.
Le syndicat critique aussi la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui, selon lui, vise à réduire les dépenses de l'Etat à "l'aveugle". La "lettre aux citoyens" exhorte aussi le public à manifester sa solidarité avec les policiers mécontents en adressant des messages de soutien au syndicat sur Internet ou à envoyer des lettres de mécontentement aux élus et aux pouvoirs publics.
A Paris, environ 2.000 personnes, selon le syndicat, 800 selon la Préfecture de police de Paris, ont également assisté jeudi midi au meeting tenu par Nicolas Comte, le secrétaire général de l'Union, devant le ministère des Finances.
"Nous sommes à bout", a déclaré le responsable syndical. "A bout de la suppression des postes dans la logique de la RGPP, à bout des conditions de travail dégradées, à bout de la politique du chiffre, à bout des coups de collier à répétition, à bout du management agressif de la hiérarchie, à bout des retraites menacées, à bout des salaires qui n'évoluent pas!".
Après avoir accusé le gouvernement d'avoir programmé le "pourrissement social" dans la police, le responsable syndical a appelé à une reprise des négociations rompues avec le ministère de l'Intérieur. Il souhaite ainsi discuter du problème des effectifs, de la grille salariale, des retraites, des heures supplémentaires et de la parité police-gendarmerie.
Se réjouissant de la mobilisation policière largement médiatisée, Nicolas Comte a évoqué de possibles nouvelles actions. "Si cela n'est pas suffisant, nous programmerons une journée de manifestations régionales dans quelques semaines et si cela ne suffit pas encore ce sera, oui, une 'manif' monstre à Paris".
Par AP
A Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, notamment, des policiers ont diffusé au public une "lettre aux citoyens" afin de les alerter sur "l'entreprise de démolition du service public police nationale", selon les termes du communiqué syndical.
Distribué dans les gares SNCF et RATP de la région parisienne, ainsi que sur l'autoroute A13 au péage de Mantes-la-Jolie (Yvelines), ce document rappelle qu'en 2004 les syndicats policiers avaient signé un accord prévoyant que les effectifs des gradés et des gardiens de la paix seraient de 108.000 fonctionnaires en 2012. Or, selon l'Union Unité SGP Police, l'Etat remet en cause son engagement, les effectifs étant ramenés à 100.000 policiers en 2012. Ainsi en 2010, 2.744 postes seront supprimés.
Le syndicat critique aussi la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui, selon lui, vise à réduire les dépenses de l'Etat à "l'aveugle". La "lettre aux citoyens" exhorte aussi le public à manifester sa solidarité avec les policiers mécontents en adressant des messages de soutien au syndicat sur Internet ou à envoyer des lettres de mécontentement aux élus et aux pouvoirs publics.
A Paris, environ 2.000 personnes, selon le syndicat, 800 selon la Préfecture de police de Paris, ont également assisté jeudi midi au meeting tenu par Nicolas Comte, le secrétaire général de l'Union, devant le ministère des Finances.
"Nous sommes à bout", a déclaré le responsable syndical. "A bout de la suppression des postes dans la logique de la RGPP, à bout des conditions de travail dégradées, à bout de la politique du chiffre, à bout des coups de collier à répétition, à bout du management agressif de la hiérarchie, à bout des retraites menacées, à bout des salaires qui n'évoluent pas!".
Après avoir accusé le gouvernement d'avoir programmé le "pourrissement social" dans la police, le responsable syndical a appelé à une reprise des négociations rompues avec le ministère de l'Intérieur. Il souhaite ainsi discuter du problème des effectifs, de la grille salariale, des retraites, des heures supplémentaires et de la parité police-gendarmerie.
Se réjouissant de la mobilisation policière largement médiatisée, Nicolas Comte a évoqué de possibles nouvelles actions. "Si cela n'est pas suffisant, nous programmerons une journée de manifestations régionales dans quelques semaines et si cela ne suffit pas encore ce sera, oui, une 'manif' monstre à Paris".
Par AP
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