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Les raisons cachées d'une haine bien visible

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  • Les raisons cachées d'une haine bien visible

    Les raisons cachées d'une haine bien visible

    Partout où l'on regarde dans les pays arabes (en Jordanie, en Arabie saoudite, au Qatar, à Oman, aux Emirats Arabes...) les diplômés égyptiens sont donc en train de se faire remplacer. Lorsqu'on précise que ces remplacements sont effectués entre autres au profit des diplômés algériens, on saisit la haine qui nous a été ressortie lors d'un simple match de football ! Par ailleurs, sur les 82 millions d'Egyptiens, près de la moitié vivent avec moins de deux dollars par jour. La corruption fait ravage sous le soleil de la journée et les dénonciations par une certaine presse ressemble plus à une mise en scène qu'à autre chose. Au Caire, et sur les 18 millions d'habitants, plus de deux millions de personnes habitent dans les cimetières, soit un taux non négligeable de plus de 10 %. Les prix des produits de première nécessité ont flambé depuis la fin de l'année 2008 au point où l'Etat a dû intervenir pour subvenir le pain des pauvres (el moudaam). Mais même cette mesure ne suffit pas car ceux qui, poussés par la misère, viennent faire la chaine devant les boulangeries qui vendent le pain au prix subventionné voient leur nombre sans cesse grandir. Le pain subventionné n'arrive pas à résoudre le problème de la misère.

    La misère ronge indiscutablement le pays du Nil depuis quelque temps et les réussites et titres remportés par l'Equipe nationale de football-comme les deux derniers championnats d'Afrique-ont servi jusque là de palliatif car ils ont permis de détourner le regard des jeunes (en 2005, ils étaient 18 millions à avoir entre 20 et 34 ans) et de les préoccuper de leur propre misère. Après la défaite face à l'Algérie, avec quoi le gouvernement Moubarak va-t-il occuper tous ces jeunes ? et avec quoi leur faire oublier leur mouise ? On comprend mieux.

    Moubarak, au pouvoir depuis 1982, n'a pas apporté les améliorations tant promises au peuple égyptien. Les difficultés de la vie ne font qu'augmenter alors qu'en parallèle, l'Egypte officielle ne cesse de cumuler les erreurs et les fausses notes. Notamment sur le plan politique où le silence face aux exactions israéliennes et la fermeture du passage de Rafah aux moments critiques ont levé le voile sur les véritables intentions d'une politique aux ordres des puissants. Déjà qu'ils arrivaient à peine à contenir les nombreuses manifestations de colère de la rue, les hommes de Moubarak auront plus de peine à le faire suite à la défaite de leur équipe nationale face à l'Algérie car, cette défaite va faire sonner le réveil pour tous ceux qui, le moment d'un rêve du mondial, avaient oublié (parfois avec plaisir) leur mal-vie, leur misère et même leur faim.

    En battant l'Egypte au football, les Algériens contribuent à lever le voile sur une réalité malheureuse, falsifiée, maquillée. Ils contribuent donc au réveil des Egyptiens, chose tant redoutée par le gouvernement Moubarak. C'est pour cela que les chaines et les journaux à la solde du pouvoir nous insultent et nous traitent de tous les noms. Le peuple égyptien, quant à lui, nous remerciera sans doute un jour de l'avoir soustrait à son ivresse insensée.

    En plus de leur défaite au football face à l'Algérie, nos frères égyptiens ont eu tout le loisir de comparer de visu le capital de sympathie dont jouit chacune des deux nations auprès des peuples arabes. Le Soudan, pays pourtant choisi par la partie égyptienne, n'a pas caché son soutien à l'Algérie. En effet, si sur le plan de l'organisation et de la sécurité, tout a été fait de manière impeccable et neutre, les rues de Khartoum ont affiché sans ambigüité leur penchant pour les Verts et le drapeau algérien a longtemps flotté sur les voitures, les maisons et les commerces soudanais.

    Les Palestiniens ont sillonné les rues de Gaza toute la nuit pour fêter la victoire algérienne et partager la joie des Algériens. Nous les avons vus dans les voitures, à pieds, dans les cafés, sur les trottoirs portant encore les traces des agressions sionistes et même dans leurs foyers en train de supporter l'équipe algérienne. Les Tunisiens n'ont vraiment pas trouvé quoi faire de plus pour manifester leur joie à la victoire de l'Algérie.

    Ils avaient supporté avec sincérité, avec sérieux et avec la peur au ventre, exactement comme nous, l'équipe algérienne. Les arocains ont vibré avec nous au sifflet final à Khartoum. Ils ont porté le drapeau algérien là où ils se trouvaient. Au Maroc, en France, en Arabie saoudite, en Belgique... là où ils sont, les Marocains ont supporté l'équipe algérienne.

    Dans les pays du Golfe, et même si, pour des raisons professionnelles, les télévisions arabes ont manifesté sur le plan officiel leur neutralité, les populations ont exprimé leur joie au sifflet final. Les jeunes et les moins jeunes ont opté dès le départ pour l'équipe algérienne qui ne les a pas déçus.

    Les Jordaniens et les Syriens ne sont pas du reste. ils ne cachent pas leur joie et applaudissent bien fort à la victoire des Algériens.

    Cette marque de sympathie quasi unanime des Arabes à l'égard de l'équipe algérienne n'a pas plu aux frères égyptiens qui, fidèles à leur mauvaise interprétation des choses, n'ont pas manqué de faire l'idiote confusion entre supporter une équipe et haïr l'autre. Imitant l'Amérique de Bush, ils se sont aussitôt demandés sous la plume de Hassan Bakri (respectable journaliste et député pourtant) «Pourquoi nous haïssent-ils ?». Cette question, tant mal posée ne devrait produire, il faut en convenir, que de mauvaises réponses. Et elle ne devrait engendrer que plus de haine encore. Le fait que la chaine Dream ait souhaité «à tous les peuples arabes une bonne fête de l'Aïd El-Adha à l'exception du peuple algérien» est une preuve-encore une-d'une haine sciemment voulue par un pouvoir essoufflé par son propre âge et érodé par une misère des plus profondes.

    Nos frères égyptiens devraient se tourner vers eux-mêmes. Se poser les questions qu'ils veulent, mais à eux-mêmes car, eux seuls savent comment ils se sont pris pour tomber si bas !


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    La misère ronge indiscutablement le pays du Nil depuis quelque temps et les réussites et titres remportés par l'Equipe nationale de football-comme les deux derniers championnats d'Afrique-ont servi jusque là de palliatif car ils ont permis de détourner le regard des jeunes (en 2005, ils étaient 18 millions à avoir entre 20 et 34 ans) et de les préoccuper de leur propre misère. Après la défaite face à l'Algérie, avec quoi le gouvernement Moubarak va-t-il occuper tous ces jeunes ? et avec quoi leur faire oublier leur mouise ? On comprend mieux.
    Sur ce plan le pouvoir algérien n'est pas en reste!
    Si nous vivons sous le régime de l'état d'urgence depuis 19 ans , c'est aussi grâce à la référence égyptienne du pouvoir algérien!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      Partout où l'on regarde dans les pays arabes (en Jordanie, en Arabie saoudite, au Qatar, à Oman, aux Emirats Arabes...) les diplômés égyptiens sont donc en train de se faire remplacer. Lorsqu'on précise que ces remplacements sont effectués entre autres au profit des diplômés algériens, on saisit la haine qui nous a été ressortie lors d'un simple match de football !
      En matière d’expatriation dans les pays du Golf, les égyptiens sont plus nombreux que les algériens de part l’avantage de la langue arabe/anglais. Les ingénieurs algériens ont découvert l’expatriation que très récemment. Ils ne sont pas nombreux dans les pays du Golf.
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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      • #4
        Imitant l'Amérique de Bush, ils se sont aussitôt demandés sous la plume de Hassan Bakri (respectable journaliste et député pourtant) «Pourquoi nous haïssent-ils ?».
        Je parlais avec un ami égyptien la dernière fois. Il m'a dit "Everyone is against us !" "tout le monde est contre nous". Il est en poste dans une ambassade (non égyptienne) d'un pays arabe. Et j'ai reçu des appels/courriels d'amis aux EAU, Oman, Arabie Saoudite.. pour me féliciter. Ils étaient à fond avec l'Algérie et contre les menteurs égyptiens !
        Il a honte des médias egyptiens, il a honte des responsables égyptiens. Tout comme nous devons avoir honte des attaques contre les égyptiens en Algérie.

        Je le dis et le répète, l'Egypte a perdu plus qu'un match de foot.
        La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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        • #5
          Il a honte des médias egyptiens, il a honte des responsables égyptiens. Tout comme nous devons avoir honte des attaques contre les égyptiens en Algérie.
          Tout a fait d'accord avec toi Dz. Honte a ceux qui ont attaque des egyptiens chez eux, dans leurs maisons avec femme et enfants et on brise la Horma du foyer.
          Rien ne peut justifier cela.

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          • #6
            Ah! Ouaiiis, il s'est passé ça, en plus, pas au courant, c'est grave.

            Moi je pense que nous prenons leur place dans ce qui a été décrit. Cette victoire a déssservi Moubarek mais est trop utilisée pour bouteflika; C'est la même mauvaise graine, ils font ce qu'ils veulent du leur, mais pour moi, ils peuvent garder le notre avec aussi, et tous ceux qui sont autour!

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