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Samsung décolle en Bourse

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    Samsung Electronics, le fabriquant sud-coréen de téléphones mobiles, décolle en bourse. Avec une capitalisation de plus de 100 milliards de dollars, Samsung dépasse désormais le finlandais Nokia et l'américain Motorola.

    Son secret ? Samsung conçoit et produit tous les produits qu'il vend.

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    Samsung démontre la supériorité de son modèle

    TOUT CONCEVOIR et tout produire soi-même. Telle est la recette gagnante du groupe sud-coréen Samsung Electronics. Malgré un déclin d'un tiers de son résultat opérationnel et un chiffre d'affaires stable l'an dernier, les performances financières du chaebol, publiées hier, sont étourdissantes. Au dernier trimestre, ses profits nets ont flambé de 36% et ses ventes ont progressé de 7%. De ce fait, l'action a atteint un nouveau record à Séoul, où la valeur compte pour 15,7% de l'indice boursier sud-coréen. Le très discret «Chaiman Lee», fils du fondateur de l'entreprise en 1938, préside désormais l'un des quatre groupes asiatiques dont la capitalisation boursière dépasse 100 milliards de dollars. Dans la région, Samsung est seulement dépassé par le constructeur automobile japonais Toyota, le pétrolier chinois PetroChina et le financier nippon Mitsubishi UFJ.

    En termes financiers, le géant sud-coréen est plus lourd que ses concurrents directs, le japonais Sony, l'américain Motorola et le finlandais Nokia. Ses choix ont été payants. La firme a parié sur l'essor des écrans plats à cristaux liquides, les téléphones mobiles et les mémoires informatiques. La demande explose pour la nouvelle famille de composants, appelée mémoire «Flash», dont elle contrôle la moitié des ventes mondiales. Ces «puces» équipent notamment l'iPod nano d'Apple. Au total, le groupe sud-coréen revendique la première place pour une vingtaine de produits d'électronique, dont les écrans plats et les mémoires informatiques.

    Samsung a donc réussi à s'imposer dans des segments d'avenir. Un succès obtenu au moyen d'investissements lourds : 50 milliards de dollars sur cinq ans, dont 15,3 milliards pour ses usines et la recherche en 2005. L'image d'Epinal d'un groupe sud-coréen champion des fours à micro-ondes a vécu.

    A l'heure du recentrage et du transfert de production vers des sous-traitants en Chine, Samsung a décidé de maîtriser sa production en Corée du Sud. La téléphonie mobile témoigne de cette stratégie. En cinq ans, Samsung s'est hissé au troisième rang mondial, dépassant l'allemand Siemens, le suédois Ericsson et le japonais Sony. Pendant un trimestre de 2004, Samsung a même touché provisoirement la deuxième place du marché.

    Dans les portables, le groupe sud-coréen détient déjà un record : celui de la plus grande usine au monde. Le site de Gumi, à 277 km au sud de Séoul, est unique. Au total, 70 millions de téléphones mobiles y ont été produits l'an dernier, soit 70% de ses ventes. Comme dans les firmes chinoises, la production est effectuée par des salariés qui, en grande majorité, habitent sur le site. Sur les 11 000 employés de Samsung à Gumi, 7 300 personnes logent dans l'une des 2 200 chambres mises à disposition par l'industriel.

    Cette stratégie d'une production centralisée comporte des risques. Car le coût de la main-d'oeuvre augmente et le won s'apprécie face au dollar et à l'euro. Mais, pour l'instant, ce modèle est gagnant.

    Par le Figaro
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