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Ouyahia Veut Contrôler Les Marges Des Commerçants

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    OUYAHIA VEUT CONTRÔLER LES MARGES DES COMMERÇANTS
    Le Code de commerce va changer



    Si les salaires ne sont pas trop élevés, ce n’est pas si grave que ça. Ouyahia veut agir sur les prix.

    Même à 15.000 dinars, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sait que le salaire national minimum garanti ne permet pas aux familles algériennes de mener une vie décente. Il est alors impératif d’agir sur d’autres mécanismes comme le contrôle des prix.
    Il déclare alors que le Code de commerce sera revu pour corriger ce qu’il considère comme des aberrations. C’est en tout cas ce qu’il a révélé lors de la conférence de presse animée jeudi dernier à l’issue de la tripartite. A travers ce dispositif, le Premier ministre précise qu’il n’a pas l’intention de fixer les prix. C’est plutôt la marge qui devra être contrôlée. Cela empêchera les commerçants de disposer de profits exorbitants.
    Il n’admet plus que l’Etat poursuive sa politique de retrait des pratiques commerciales. Jusqu’à présent, le gouvernement ne peut rien imposer aux commerçants hormis l’affichage des prix. C’est la seule obligation à laquelle les professionnels sont soumis. Pour le reste, c’est la liberté du marché qui prime. Cette liberté sera écornée par le nouveau dispositif prévu par Ouyahia. Avant de parvenir à cette petite réforme il faudrait que la loi soit amendée par le Parlement. Pour l’instant, il n’y a pas d’échéance fixée pour cette procédure.
    Ce qui est certain, par contre, est que la régulation opérée par l’Etat gagne en profondeur. Le Premier ministre considère que la régulation est de la responsabilité de l’Etat. Cette mesure est aussi une manière de répondre à tous ceux qui considèrent que l’augmentation du Snmg de 3000 dinars est insuffisante.
    Ouyahia préfère prendre le problème par un autre bout: celui de l’inflation. Et là, les responsables sont vite désignés. Ce sont les commerçants. Il donne même un exemple récent. Il a constaté que dans une ville des Hauts-Plateaux, les maquignons ont cédé le mouton de l’Aïd à plus de 35.000 dinars, ce qu’il considère comme un prix anormalement élevé. De l’autre côté, la pluviométrie a favorisé les éleveurs qui ne sont plus pressés de céder leur cheptel.
    Un autre exemple est donné par le Premier ministre.
    Il souligne que les précédentes augmentations des salaires intervenaient généralement plusieurs mois avant leur entrée en vigueur, ce qui laissait le temps aux commerçants d’augmenter les prix des produits vendus, annihilant ainsi les hausses des salaires. Pour toutes ces raisons, Ouyahia arrive à la conclusion que seule la révision du Code de commerce est à même de protéger le salarié. Cette tactique lui permet de justifier le fait de ne pas céder aux sirènes demandant des augmentations de salaires pour arriver à un Snmg de 30.000 dinars, voire plus.
    Faute d’un salaire décent, le Premier ministre propose des prix moins élevés. Cette proposition est une manière de signifier qu’il n’est pas sourd aux complaintes des citoyens qui ont assisté impuissants à une augmentation du prix de la pomme de terre, du sucre et d’autres produits encore. D’ailleurs, il considère que l’augmentation des prix des produits frais a contribué fortement à la baisse du pouvoir d’achat.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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