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MADRID
AFP - 05.12.2009 12:45
La militante pro-Polisario Aminatou Haidar, toujours en grève de la faim, pourrait peut-être rentrer au Sahara Occidental samedi, espèrent ses soutiens, au lendemain d'un retour avorté analysé par certains comme une rebuffade infligée par le Maroc à l'Espagne.
"Nous espérons qu'aujourd'hui (samedi) le voyage puisse se réaliser", a déclaré par téléphone à l'AFP un de ses soutiens, José Morales de la Plate-forme de solidarité avec Aminatou Haidar, depuis Lanzarote, aux Canaries, où se trouve Mme Haidar, en grève de la faim pour pouvoir rentrer au Maroc malgré le refus des autorités marocaines.
Le gouvernement socialiste espagnol travaillait pour essayer de trouver une solution samedi.
En grève de la faim depuis le 16 novembre, Mme Haidar est montée vendredi soir dans un avion pour Laâyoune, principale ville du Sahara Occidental.
Mais au dernier moment le voyage a été stoppé en raison d'un revirement des autorités marocaines, qui avaient dans un premier temps autorisé le voyage, a affirmé le gouvernement espagnol.
Officiellement, l'avion n'a pas décollé parce que le plan de vol n'avait pas été déposé dans les délais, selon le chef de cabinet du ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, Agustin Santos.
Le Maroc a, lui, fait part de son "étonnement" face à ces informations, affirmant que sa position n'avait jamais varié.
Mme Haidar avait été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain.
Selon Rabat, elle avait refusé d'"accomplir les formalités habituelles de police et renié sa nationalité marocaine" à son arrivée le 13 novembre à Laâyoune.
Le "couac" de vendredi était analysé samedi par la presse de droite espagnole et certaines ONG comme une rebuffade du gouvernement marocain à celui de Madrid, alors que les relations entre les deux pays ont été régulièrement émaillées de tensions.
"Le Maroc reprend le bras de fer avec l'Espagne", titrait samedi le quotidien conservateur ABC, cependant que dans un éditorial, le journal de droite El Mundo exigeait "une ferme réponse diplomatique".
Le gouvernement socialiste espagnol "devrait aujourd'hui même rappeler pour consultations notre ambassadeur à Rabat", estime le journal, qui ajoute que "même si le gouvernement veut diminuer l'importance de ce qui s'est passé hier, il est clair que le Maroc s'est comporté comme un voisin hostile".
"Nous sommes face à une nouvelle farce du gouvernement marocain, mais elle ne touche plus une personne seule comme Aminata Haidar, mais le gouvernement espagnol" tout entier, a déclaré Carmelo Ramirez, de la Fédération des institutions solidaires avec le peuple saharaoui (Fedissah).
"Ce problème s'est transformé en affaire d'Etat", a-t-il ajouté.
Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé en 1975 par le Maroc qui l'administre depuis cette date, alors que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination.
Les relations entre l'Espagne et le Maroc ont été régulièrement émaillées de tensions diplomatiques.
Parmi les plus sérieuses figurent la colère marocaine suscitée par un voyage du roi d'Espagne Juan Carlos à Melilla, enclave espagnole en territoire marocain en 2007 ou encore la crise de juillet 2002 lorsque des militaires espagnols avaient délogé des soldats marocains qui s'étaient déployés sur l'îlot de Perejil, rocher inhabité tout proche du Maroc.
AFP - 05.12.2009 12:45
La militante pro-Polisario Aminatou Haidar, toujours en grève de la faim, pourrait peut-être rentrer au Sahara Occidental samedi, espèrent ses soutiens, au lendemain d'un retour avorté analysé par certains comme une rebuffade infligée par le Maroc à l'Espagne.
"Nous espérons qu'aujourd'hui (samedi) le voyage puisse se réaliser", a déclaré par téléphone à l'AFP un de ses soutiens, José Morales de la Plate-forme de solidarité avec Aminatou Haidar, depuis Lanzarote, aux Canaries, où se trouve Mme Haidar, en grève de la faim pour pouvoir rentrer au Maroc malgré le refus des autorités marocaines.
Le gouvernement socialiste espagnol travaillait pour essayer de trouver une solution samedi.
En grève de la faim depuis le 16 novembre, Mme Haidar est montée vendredi soir dans un avion pour Laâyoune, principale ville du Sahara Occidental.
Mais au dernier moment le voyage a été stoppé en raison d'un revirement des autorités marocaines, qui avaient dans un premier temps autorisé le voyage, a affirmé le gouvernement espagnol.
Officiellement, l'avion n'a pas décollé parce que le plan de vol n'avait pas été déposé dans les délais, selon le chef de cabinet du ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, Agustin Santos.
Le Maroc a, lui, fait part de son "étonnement" face à ces informations, affirmant que sa position n'avait jamais varié.
Mme Haidar avait été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain.
Selon Rabat, elle avait refusé d'"accomplir les formalités habituelles de police et renié sa nationalité marocaine" à son arrivée le 13 novembre à Laâyoune.
Le "couac" de vendredi était analysé samedi par la presse de droite espagnole et certaines ONG comme une rebuffade du gouvernement marocain à celui de Madrid, alors que les relations entre les deux pays ont été régulièrement émaillées de tensions.
"Le Maroc reprend le bras de fer avec l'Espagne", titrait samedi le quotidien conservateur ABC, cependant que dans un éditorial, le journal de droite El Mundo exigeait "une ferme réponse diplomatique".
Le gouvernement socialiste espagnol "devrait aujourd'hui même rappeler pour consultations notre ambassadeur à Rabat", estime le journal, qui ajoute que "même si le gouvernement veut diminuer l'importance de ce qui s'est passé hier, il est clair que le Maroc s'est comporté comme un voisin hostile".
"Nous sommes face à une nouvelle farce du gouvernement marocain, mais elle ne touche plus une personne seule comme Aminata Haidar, mais le gouvernement espagnol" tout entier, a déclaré Carmelo Ramirez, de la Fédération des institutions solidaires avec le peuple saharaoui (Fedissah).
"Ce problème s'est transformé en affaire d'Etat", a-t-il ajouté.
Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé en 1975 par le Maroc qui l'administre depuis cette date, alors que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination.
Les relations entre l'Espagne et le Maroc ont été régulièrement émaillées de tensions diplomatiques.
Parmi les plus sérieuses figurent la colère marocaine suscitée par un voyage du roi d'Espagne Juan Carlos à Melilla, enclave espagnole en territoire marocain en 2007 ou encore la crise de juillet 2002 lorsque des militaires espagnols avaient délogé des soldats marocains qui s'étaient déployés sur l'îlot de Perejil, rocher inhabité tout proche du Maroc.
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