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Sonia Lyes
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Sur le « papier » c’est connu : les Américains et les Anglais sont toujours les meilleurs et dans tous les domaines, surtout quand ils sont en compétition ou en conflit avec des musulmans. Samedi, au lendemain du tirage au sort du Mondial, les Anglais n’ont pas raté l’occasion de nous rappeler cette évidence, avec l’arrogance habituelle de ce pays et de ses habitants.
« Si on s'inquiète sur ce match (contre l’Algérie), alors ce n'est même pas la peine d'y aller », a commenté, arrogant, l'ancien international Paul Merson pour skysports.com. Il rejoint l’unanimité affichée par la presse et les « spécialistes » de ce pays concernant l’Algérie, considéré comme « le plus faible des pays africains qualifiés » au Mondial sud-africain.
Seule voix discordante : celle de l’entraîner de l’Angleterre, Fabio Cappello, qui a dit se méfier de l’Algérie plus que de la Slovénie. « Sincèrement, je me méfierai plus des Algériens que des Slovènes. Les Algériens ont le cœur des Italiens et le football des Brésiliens. Ce n’est pas par hasard qu’ils sont en Coupe du monde», a-t-il confié.Mais le sélectionneur anglais est un Italien.
Si on avait entendu un tel mépris de la part d’équipes comme le Brésil, l’Argentine ou l’Espagne, on aurait trouvé des raisons de le comprendre, voire même de le partager. On connaît les limites des Verts et on sait que l’Algérie ne va pas en Afrique du Sud pour gagner le Mondial. Mais, avec leur palmarès – une seule Coupe du monde gagnée en…1966 - et leur parcours ces dernières années (absents de l'euro 2008), les Anglais auraient été mieux inspirés de se montrer plus prudents et moins arrogants.
L’Algérie s’est qualifié après avoir survolé son groupe avec classe et dominé l’Egypte, double champion d’Afrique consécutif. Elle possède des joueurs de qualité internationale –Meghenni, Ziani, Boughera, Halliche, Yebda…- qui font toutes les semaines leurs preuves sur les terrains européens, dont ceux de la Premier League anglaise.
On se souvient de l'arrogance de la RFA avant son match contre l'Algérie au Mondial 1982 et on connaît tous le résultat : une défaite historique de l'ogre allemand, suivie du « match de la honte » où l’Allemagne et l’Autriche s’étaient arrangées sur le dos de l’Algérie. Les Anglais peuvent bien suivre le même chemin en étant les premiers à provoquer les Algériens.
Mais cette arrogance est une habitude détestable chez les Anglais. Avant la guerre en Afghanistan, l’armée anglaise était aussi la « meilleure » sur le papier. On connaît la suite : plusieurs centaines de soldats tués au combat et des faits d’armes qui se sont limités à des bombardements approximatifs contre des cibles civiles et des actes de tortures dans des prisons secrètes. Aujourd’hui, Londres cherche le meilleur moyen de sortir de ces pays, sans perdre la face.
En Afrique Sud, osons espérer que les footballeurs anglais feront mieux sur le terrain que leurs militaires dans les champs de bataille en Afghanistan.
TSA
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