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Ras le bord de la mer

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  • Ras le bord de la mer

    Notre conception embryonnaire, notre naissance, les premiers mots rassurants et réconfortants entendus, nos premières caresses, notre première tétée, les premiers cours, finement concoctées et ciselés pour notre apprentissage à affronter la vie, sont les faits certes de notre 'Mère' génitrice, notre maman, chérie, individuelle.

    Mais !...l'autre 'Mer' La mère à nous tous...Oui cette mer, cet eau saline, bienfaitrice et nourricière, tant ignorée et dont on ne parle qu’à la proche des grandes vacances d'été, où, seulement, quand elle rugit du haut de ces hautes vagues pour nous rappeler qu’elle existe et rejetant dans une colère et une rage, sans haine, d’ailleurs justifier toutes cette saleté enfouie, par l’homme, sans respect, aucun, dans ses entrailles.

    Tout est venu par ces deux entrailles, généreuses, conceptrices de la vie...De la "mer" n’est il pas dit que les premiers embryons de la vie sur terre en été crées dans les fins fonds, mystérieux, de la mer ? Sinon pourquoi la présence de toute cette masse d’eau salée et cet espace, incommensurable, qu’elle occupe ?

    Après trois jours de pluie torrentielle, et une mer démontée rugissant ; les cimes des ses vagues flageolaient par un vent sifflotant et violent dispersant au loin un brouillard d’eau conséquent. J’ai profité, de ce moment d'accalmie, pour prendre mon matériel de pêche, et aller taquiner le poisson et surtout le sar.

    Ce genre de poisson aime, d’ailleurs, une mer légèrement agitée. Mais, généralement, par une mer démontée et qui travaille en profondeur le poison n’approche pas la rive et vas, surtout, vers le large pour se mettre à l’abri et ne revient aux abords que par une mer apaisée pour faire bombance et là avec un peu de chance je me suis dis que je pourrais, peut être, faire de belles pièces.

    La plage n’est qu’à un jet de pierre de chez moi, deux cent cinquante mètres environs ? Arriver sur les hauteurs des dunes de sables surplombants la plage…un spectacle chaotique me saisi, un tsunami est passé par là… d'innombrables objets, hétéroclites, jonchent la plage de Boumerdes et de Corso, qui s’étale sur plus d’un kilomètre de sable fin…

    Aucune trace, n’est visible, de ce sable fin et blanc qui invitait à la relaxation et aux bienfaits de l’eau de mer combinée aux radieux rayons de soleil méditerranéen un beau bronzage était assuré. Les familles en font de cette magnifique plage un lieu rituel pour les balades et les longues soirées fraîches et conviviales d’été. Les week-ends, c’est la ruée des pêcheurs à la ligne et les places chèrement acquises. Leurs cannes piquées dans le sable, ressemble le long de la rive à des batteries de fusées prés à partir.


    Des bidons et des bouteilles en matière plastique de tous genres et de toutes les couleurs ; d’énormes morceaux de films en matière plastique translucide qui ont servis, probablement, à la confection des serres d’agriculture ; des pneus de voitures de toutes tailles ; des canettes, multicolores, de bières et de sodas vides; des planches de bois et beaucoup d’autres objets hétéroclites indescriptibles jonchent et couvres complètement le sable

    A la vue, de cette invraisemblable et longitudinale décharge, j’étais complètement sonné. J’ai décidé de revenir sur mes pas la peine dans l’âme ; en colère contre moi-même et contre tous les hommes d’avoir manquer de respect, blesser et agresser pour certains inconsciemment pour d’autres volontairement ce cadeau ô combien splendide et précieux de la nature… Ce don Divin pour cet ’homme écervelé et ingrat!


    A peine le dos tourné à la mer, que j’entends :

    « Hé ! Hé !... » Une voix, apaisante, claire avec une forte odeur d’iode, m'interpella…« Oui,...Vous Monsieur vous partez, déjà, sans rien me dire, pas un seul mot de compassion à ta mer et, encore, tu pars sans rien prendre ?...Vous n’avez, peut être, pas quelques biens précieux à récupérer de cette décharge d’insalubrité public ? De cette honte inqualifiable... Ce poisoin que vous avez mise, sans aucun égard, dans les entrailles sacré et bienfaisantes de votre mer ?

    Tout honteux…Je pressais le pas…Je fuyais...J’avais honte de moi, j’avais honte pour tous les autres "HUMAINS" de mon espèce.




    « On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne s’aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu’au moment de la séparation dernière »

    Guy de Maupassant.
    Dernière modification par rosier belda, 06 décembre 2009, 20h50.
    "C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attend jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)
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