(AFP) – Il y a 2 heures
LANZAROTE — Un juge d'instruction espagnol s'est rendu dimanche soir au chevet de la militante sahraouie Aminatou Haidar, en grève de la faim à Lanzarote, mandaté par la préfecture qui réclame toutes les mesures nécessaires à sa "survie".
Au milieu d'une bousculade, ce juge de garde, accompagné d'un médecin légiste et de policiers, s'est frayé un chemin jusqu'au local de l'aéroport de Lanzarote (Canaries) où est recluse Mme Haidar, suscitant la vive émotion de ses partisans.
Après s'être entretenu à deux reprises avec l'activiste, il a quitté l'aéroport dans une grande confusion, indiquant sans plus de précision qu'il annoncerait une "décision" judiciaire dans la nuit.
Parallèlement, la préfecture des Canaries a précisé dans un communiqué avoir demandé à ce juge de "prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la vie et l'intégrité d'Aminatou Haidar", y compris son "hospitalisation".
"Le danger que suppose le maintien de son attitude pour sa vie et son intégrité physique oblige à une action urgente d'assistance sanitaire", a ajouté la préfecture.
Une avocate appartenant à l'équipe juridique qui entoure Aminatou Haidar, Me Lola Travieso, a assuré pour sa part aux journalistes sur place que la militante avait légalement "le dernier mot", la loi espagnole sur l'autonomie du patient interdisant toute hospitalisation forcée.
Ce nouveau rebondissement est survenu alors que dans la journée, les proches de Mme Haidar avaient averti que sa vie était en danger, qu'elle souffrait de vertiges et de pertes de vision, au 21e jour de sa grève de la faim.
"Son temps est en train de s'achever. Nous ne pouvons plus parler de semaines, mais d'heures ou de jours", avait indiqué samedi le médecin qui suit Mme Haidar, Domingo de Guzman Perez Hernandez.
Ce dernier, interrogé dimanche par l'AFP, a déclaré que l'état de la militante n'avait "pas évolué" depuis la veille.
"Nous demandons au gouvernement (espagnol) de ne pas jeter l'éponge", a déclaré dans la matinée Fernando Peraita, porte-parole de la plate-forme de soutien à Aminatou Haidar.
Le Maroc a refusé à deux reprises, vendredi et samedi, d'autoriser le retour au Sahara occidental de la militante, qui a manifesté son intention de poursuivre sa grève de la faim tant qu'elle ne rentrerait pas chez elle.
Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré dimanche que son pays connaissait des "difficultés" avec le Maroc sur ce dossier. Mais "l'intérêt général doit prévaloir", a-t-il dit.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé en 1975 par le Maroc, qui l'administre depuis.
Rabat propose pour cette région un plan de large autonomie sous souveraineté marocaine, auquel s'oppose le Front Polisario, soutenu par Alger, qui réclame un référendum d'autodétermination.
Mme Haidar a été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines, qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain et s'est mise en grève de la faim deux jours plus tard à Lanzarote.
Selon Rabat, elle a refusé d'"accomplir les formalités habituelles de police et renié sa nationalité marocaine" à son arrivée le 13 novembre à Laâyoune, principale ville du Sahara Occidental.
Mme Haidar, visiblement affaiblie, est restée toute la journée de dimanche cloîtrée dans une petite pièce fermée du local où elle se trouve.
Elle n'en est sortie qu'à deux reprises, en chaise roulante et accompagnée par une personne de son entourage, pour aller aux toilettes.
LANZAROTE — Un juge d'instruction espagnol s'est rendu dimanche soir au chevet de la militante sahraouie Aminatou Haidar, en grève de la faim à Lanzarote, mandaté par la préfecture qui réclame toutes les mesures nécessaires à sa "survie".
Au milieu d'une bousculade, ce juge de garde, accompagné d'un médecin légiste et de policiers, s'est frayé un chemin jusqu'au local de l'aéroport de Lanzarote (Canaries) où est recluse Mme Haidar, suscitant la vive émotion de ses partisans.
Après s'être entretenu à deux reprises avec l'activiste, il a quitté l'aéroport dans une grande confusion, indiquant sans plus de précision qu'il annoncerait une "décision" judiciaire dans la nuit.
Parallèlement, la préfecture des Canaries a précisé dans un communiqué avoir demandé à ce juge de "prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la vie et l'intégrité d'Aminatou Haidar", y compris son "hospitalisation".
"Le danger que suppose le maintien de son attitude pour sa vie et son intégrité physique oblige à une action urgente d'assistance sanitaire", a ajouté la préfecture.
Une avocate appartenant à l'équipe juridique qui entoure Aminatou Haidar, Me Lola Travieso, a assuré pour sa part aux journalistes sur place que la militante avait légalement "le dernier mot", la loi espagnole sur l'autonomie du patient interdisant toute hospitalisation forcée.
Ce nouveau rebondissement est survenu alors que dans la journée, les proches de Mme Haidar avaient averti que sa vie était en danger, qu'elle souffrait de vertiges et de pertes de vision, au 21e jour de sa grève de la faim.
"Son temps est en train de s'achever. Nous ne pouvons plus parler de semaines, mais d'heures ou de jours", avait indiqué samedi le médecin qui suit Mme Haidar, Domingo de Guzman Perez Hernandez.
Ce dernier, interrogé dimanche par l'AFP, a déclaré que l'état de la militante n'avait "pas évolué" depuis la veille.
"Nous demandons au gouvernement (espagnol) de ne pas jeter l'éponge", a déclaré dans la matinée Fernando Peraita, porte-parole de la plate-forme de soutien à Aminatou Haidar.
Le Maroc a refusé à deux reprises, vendredi et samedi, d'autoriser le retour au Sahara occidental de la militante, qui a manifesté son intention de poursuivre sa grève de la faim tant qu'elle ne rentrerait pas chez elle.
Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré dimanche que son pays connaissait des "difficultés" avec le Maroc sur ce dossier. Mais "l'intérêt général doit prévaloir", a-t-il dit.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé en 1975 par le Maroc, qui l'administre depuis.
Rabat propose pour cette région un plan de large autonomie sous souveraineté marocaine, auquel s'oppose le Front Polisario, soutenu par Alger, qui réclame un référendum d'autodétermination.
Mme Haidar a été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines, qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain et s'est mise en grève de la faim deux jours plus tard à Lanzarote.
Selon Rabat, elle a refusé d'"accomplir les formalités habituelles de police et renié sa nationalité marocaine" à son arrivée le 13 novembre à Laâyoune, principale ville du Sahara Occidental.
Mme Haidar, visiblement affaiblie, est restée toute la journée de dimanche cloîtrée dans une petite pièce fermée du local où elle se trouve.
Elle n'en est sortie qu'à deux reprises, en chaise roulante et accompagnée par une personne de son entourage, pour aller aux toilettes.
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