Au nom de l'emploi des jeunes, Villepin réinvente le droit du travail
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Le Premier ministre a présenté ce matin son «contrat première embauche», adaptation aux moins de 26 ans de son «contrat nouvelle embauche avec la même période d'essai de deux ans •
par Guillemette Echalier
LIBERATION.FR : lundi 16 janvier 2006 - 15:19
Le code du travail revisité pour répondre au chômage des jeunes. C'est la grande réforme qu'a lancée Dominique de Villepin lors de ses vœux à la presse lundi matin, en optant pour une déréglementation à tout va du marché du travail. «Nous devons tirer les conséquences du lancement réussi du contrat nouvelles embauches (CNE) pour lancer une réflexion avec tous les partenaires sociaux sur l'évolution générale des contrats de travail dans notre pays», a déclaré le chef du gouvernement.
Considérant que «le chômage aujourd'hui, c'est d'abord pour les jeunes», le Premier ministre a annoncé la création pour les moins de 26 ans d'un «contrat première embauche» (CPE), dans les entreprises de plus de 20 salariés. En quelque sorte, un élargissement aux plus jeunes du CNE, créé en août. Tout comme son grand frère, le CPE est assorti d'une période d'essai de deux ans. Considéré comme un contrat à durée indéterminée, ce nouveau contrat spécifique pour les jeunes donnera droit à une indemnisation chômage. Autre garantie mise en avant: en cas de licenciement après quatre mois passés dans l'entreprise, le titulaire du CPE touchera, en plus de l'indemnité de rupture, une allocation forfaitaire de 460 euros par mois pendant deux mois, censée l'aider le temps de retrouver un emploi. De même que pour le CNE, l'employeur pourra mettre un terme au CPE sans justification pendant la période d'essai. Mais cette «période de consolidation» de 24 mois pourra être réduite en tenant compte des stages, CDD ou formations en alternance effectués dans l'entreprise.
Dominique de Villepin s'est aussi penché sur la question des stages. Ceux de plus de trois mois donneraient lieu à «une indemnité obligatoire», pour mettre fin «à cette dérive des stages longs non rémunérés». Il a également évoqué la prise en compte des stages dans le calcul de l'ancienneté professionnelle.
Enfin, pour relancer l'emploi chez les jeunes en 2006, le Premier ministre essaie de séduire les employeurs par des mesures fiscales. D'ici la fin de l'année, toute entreprise qui embauchera en CDI un jeune de moins de 26 ans au chômage depuis plus de six mois bénéficierait d'une exonération totale de charges patronales pendant trois ans.
par Guillemette Echalier
LIBERATION.FR : lundi 16 janvier 2006 - 15:19
Le code du travail revisité pour répondre au chômage des jeunes. C'est la grande réforme qu'a lancée Dominique de Villepin lors de ses vœux à la presse lundi matin, en optant pour une déréglementation à tout va du marché du travail. «Nous devons tirer les conséquences du lancement réussi du contrat nouvelles embauches (CNE) pour lancer une réflexion avec tous les partenaires sociaux sur l'évolution générale des contrats de travail dans notre pays», a déclaré le chef du gouvernement.
Considérant que «le chômage aujourd'hui, c'est d'abord pour les jeunes», le Premier ministre a annoncé la création pour les moins de 26 ans d'un «contrat première embauche» (CPE), dans les entreprises de plus de 20 salariés. En quelque sorte, un élargissement aux plus jeunes du CNE, créé en août. Tout comme son grand frère, le CPE est assorti d'une période d'essai de deux ans. Considéré comme un contrat à durée indéterminée, ce nouveau contrat spécifique pour les jeunes donnera droit à une indemnisation chômage. Autre garantie mise en avant: en cas de licenciement après quatre mois passés dans l'entreprise, le titulaire du CPE touchera, en plus de l'indemnité de rupture, une allocation forfaitaire de 460 euros par mois pendant deux mois, censée l'aider le temps de retrouver un emploi. De même que pour le CNE, l'employeur pourra mettre un terme au CPE sans justification pendant la période d'essai. Mais cette «période de consolidation» de 24 mois pourra être réduite en tenant compte des stages, CDD ou formations en alternance effectués dans l'entreprise.
Dominique de Villepin s'est aussi penché sur la question des stages. Ceux de plus de trois mois donneraient lieu à «une indemnité obligatoire», pour mettre fin «à cette dérive des stages longs non rémunérés». Il a également évoqué la prise en compte des stages dans le calcul de l'ancienneté professionnelle.
Enfin, pour relancer l'emploi chez les jeunes en 2006, le Premier ministre essaie de séduire les employeurs par des mesures fiscales. D'ici la fin de l'année, toute entreprise qui embauchera en CDI un jeune de moins de 26 ans au chômage depuis plus de six mois bénéficierait d'une exonération totale de charges patronales pendant trois ans.
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