En investissant la rue algérienne, un 11 décembre 1960, des milliers d’Algériens ont voulu réaffirmer le principe d’autodétermination et leur attachement à l’indépendance. Bien que se voulant pacifiques, les manifestations ont mal tourné. Des morts et des blessés seront déplorés, dont des enfants. A cet effet, l’association Machaâl Echahid a tenu à rendre hommage, hier à Alger, aux enfants martyrs Saliha Ouatiki et Farid Magraoui.
C’est avec une grande émotion que les invités de l’association ont revisité cette page de l’histoire. Ameur El-Khila, historien, retiendra que «le 11 décembre était un élan populaire pour sauver la Révolution». Une manifestation spontanée pour exprimer son opposition à la politique du général de Gaulle. Le 23 novembre, des tracts commencèrent à être distribués pour appeler à contester la venue du général de Gaulle en Algérie. La première étape de sa visite, le 9 décembre 1960, fut Aïn- Témouchent, suivie de Tlemcen où des marches de lycéens ont été organisées. Au lendemain de cette visite largement décriée, une grève générale sera déclenchée à Alger. Les forces coloniales s’opposeront aux manifestants. De jeunes Algériens seront agressés par les colons à Belcourt (actuellement Belouizdad). Les manifestations éclatèrent. Les manifestants décideront de marcher vers la fac centrale, mais ils seront réprimés par des CRS français, rapporte l’historien . Des morts et des blessés seront à déplorer. «C’est là que le FLN est intervenu pour encadrer la manifestation. » Des drapeaux seront distribués. C’est à ce moment-là que la marche du 11 décembre sera décidée», souligne l’historien. Et ce fameux 11 décembre, des milliers d’Algériens sortiront dans les rues, brandissant des drapeaux et scandant des slogans nationalistes : «Vive l’Algérie» ; «L’Algérie algérienne» ; «L’Algérie musulmane» ; «Vive Ferhat Abbas». 103 martyrs et des centaines de blessés seront dénombrés parmi les manifestants. Saliha Ouatiki, à peine âgée de 10 ans, fut la première martyre à Belcourt. Son frère témoigne : «C’était une moudjahida à part entière. Porteuse de cartable, elle transportait tracts et armes. Ce jour-là, portée sur les épaules d’un manifestant, en tête du cortège, elle brandissait fièrement le drapeau algérien scandant «Tahia El- Djazaïr». Elle mourra sous les rafales meurtrières des Français.» D’autres noms viendront s’ajouter à celui de cette jeune martyre. Farid Magraoui, âgé de dix ans, démontrant son attachement à l’indépendance, s’éteindra sous une rafale. La presse internationale fera écho de ces événements, de ces crimes, dans le monde entier.
Wassila Z. Le Soir d'Algérie.
C’est avec une grande émotion que les invités de l’association ont revisité cette page de l’histoire. Ameur El-Khila, historien, retiendra que «le 11 décembre était un élan populaire pour sauver la Révolution». Une manifestation spontanée pour exprimer son opposition à la politique du général de Gaulle. Le 23 novembre, des tracts commencèrent à être distribués pour appeler à contester la venue du général de Gaulle en Algérie. La première étape de sa visite, le 9 décembre 1960, fut Aïn- Témouchent, suivie de Tlemcen où des marches de lycéens ont été organisées. Au lendemain de cette visite largement décriée, une grève générale sera déclenchée à Alger. Les forces coloniales s’opposeront aux manifestants. De jeunes Algériens seront agressés par les colons à Belcourt (actuellement Belouizdad). Les manifestations éclatèrent. Les manifestants décideront de marcher vers la fac centrale, mais ils seront réprimés par des CRS français, rapporte l’historien . Des morts et des blessés seront à déplorer. «C’est là que le FLN est intervenu pour encadrer la manifestation. » Des drapeaux seront distribués. C’est à ce moment-là que la marche du 11 décembre sera décidée», souligne l’historien. Et ce fameux 11 décembre, des milliers d’Algériens sortiront dans les rues, brandissant des drapeaux et scandant des slogans nationalistes : «Vive l’Algérie» ; «L’Algérie algérienne» ; «L’Algérie musulmane» ; «Vive Ferhat Abbas». 103 martyrs et des centaines de blessés seront dénombrés parmi les manifestants. Saliha Ouatiki, à peine âgée de 10 ans, fut la première martyre à Belcourt. Son frère témoigne : «C’était une moudjahida à part entière. Porteuse de cartable, elle transportait tracts et armes. Ce jour-là, portée sur les épaules d’un manifestant, en tête du cortège, elle brandissait fièrement le drapeau algérien scandant «Tahia El- Djazaïr». Elle mourra sous les rafales meurtrières des Français.» D’autres noms viendront s’ajouter à celui de cette jeune martyre. Farid Magraoui, âgé de dix ans, démontrant son attachement à l’indépendance, s’éteindra sous une rafale. La presse internationale fera écho de ces événements, de ces crimes, dans le monde entier.
Wassila Z. Le Soir d'Algérie.
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