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ROME - Un article d'un journal affilié à la Ligue du Nord et les déclarations d'un ministre de ce parti populiste, qualifiant l'archevêque de Milan d'"imam" et le comparant à un "prêtre mafieux" ont suscité de vives réactions, rapportent les médias italiens mardi.
Le journal La Padania s'est demandé dans un article publié dimanche si le cardinal Dionigi Tettamanzi, l'archevêque de Milan, était "un évêque ou un imam", critiquant son ouverture d'esprit envers les musulmans, alors que le ministre pour la Simplification des lois, Roberto Calderoli, a comparé lundi le cardinal à "un prêtre mafieux en Sicile".
"Je suis un disciple de Jésus", a rétorqué le cardinal, cité mardi par le quotidien Corriere della Sera. Assailli par les médias à la sortie de la messe du jour de la Saint-Ambroise, le patron de la ville de Milan, l'archevêque s'est qualifié d'"homme très serein", "d'un calme olympien".
Le cardinal est considéré comme un prélat très "progressiste" voire "un gauchiste" par la droite populiste et xénophobe italienne.
Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, cité par l'agence Ansa, a exigé mardi au cours d'une visite à Milan du "respect" pour Mgr Tettamanzi, "un grand pasteur de l'église d'Ambroise et de son peuple". Le cardinal qui se trouvait à ses côtés a répondu avec ironie: "je ne suis pas encore un martyr".
Le porte-parole de Benoît XVI, le père Federico Lombardi, a fait part à Repubblica de son "étonnement" et sa "déception" à propos des déclarations de la Ligue du Nord, tout en témoignant "un respect et une estime inconditionnelle" à l'égard de Mgr Tettamanzi.
Pour Roberto Castelli, ministere adjoint des Transports et membre de la Ligue du Nord, interrogé au journal télévisé TG2, le cardinal Tettamanzi "est un exemple classique d'ecclésiastique de gauche dont nous (la Ligue du Nord) ne partageons pas les idées".
Rosy Bindi, une responsable du Parti démocrate proche des milieux catholiques progressistes, interrogée par Repubblica, a qualifié d'"inacceptable (..) la tentative de Calderoli de diviser l'église italienne en bons et méchants, établissant une impossible concordance entre les positions xénophobes et racistes de la Ligue (du Nord) en matière d'immigration et certains dirigeants de la Conférence épiscopale italienne".
"La Ligue n'a-t-elle pas proposé il y a quelques jours d'intégrer la croix au drapeau italien?", a ironisé Massimo Donadi, représentant du parti d'opposition de l'Italie des Valeurs (Idv), cité par l'agence Ansa, dénonçant ainsi les positions changeantes du parti par rapport à l'église.
Le président au sénat de l'Union des démocrates-chrétiens (Udc), Gianpiero D'Alia, est même allé plus loin, qualifiant les membres de la Ligue du Nord de "nouveaux imams du fondamentalisme" et de "véritables talibans" sur le site internet de son parti.
Théologien, homme de terrain proche des gens, Dionigi Tettamanzi avait été nommé à la tête du diocèse de Milan, le plus grand d'Europe, par le pape Jean Paul II en juillet 2002.
(©AFP / 08 décembre 2009 17h49)
Le journal La Padania s'est demandé dans un article publié dimanche si le cardinal Dionigi Tettamanzi, l'archevêque de Milan, était "un évêque ou un imam", critiquant son ouverture d'esprit envers les musulmans, alors que le ministre pour la Simplification des lois, Roberto Calderoli, a comparé lundi le cardinal à "un prêtre mafieux en Sicile".
"Je suis un disciple de Jésus", a rétorqué le cardinal, cité mardi par le quotidien Corriere della Sera. Assailli par les médias à la sortie de la messe du jour de la Saint-Ambroise, le patron de la ville de Milan, l'archevêque s'est qualifié d'"homme très serein", "d'un calme olympien".
Le cardinal est considéré comme un prélat très "progressiste" voire "un gauchiste" par la droite populiste et xénophobe italienne.
Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, cité par l'agence Ansa, a exigé mardi au cours d'une visite à Milan du "respect" pour Mgr Tettamanzi, "un grand pasteur de l'église d'Ambroise et de son peuple". Le cardinal qui se trouvait à ses côtés a répondu avec ironie: "je ne suis pas encore un martyr".
Le porte-parole de Benoît XVI, le père Federico Lombardi, a fait part à Repubblica de son "étonnement" et sa "déception" à propos des déclarations de la Ligue du Nord, tout en témoignant "un respect et une estime inconditionnelle" à l'égard de Mgr Tettamanzi.
Pour Roberto Castelli, ministere adjoint des Transports et membre de la Ligue du Nord, interrogé au journal télévisé TG2, le cardinal Tettamanzi "est un exemple classique d'ecclésiastique de gauche dont nous (la Ligue du Nord) ne partageons pas les idées".
Rosy Bindi, une responsable du Parti démocrate proche des milieux catholiques progressistes, interrogée par Repubblica, a qualifié d'"inacceptable (..) la tentative de Calderoli de diviser l'église italienne en bons et méchants, établissant une impossible concordance entre les positions xénophobes et racistes de la Ligue (du Nord) en matière d'immigration et certains dirigeants de la Conférence épiscopale italienne".
"La Ligue n'a-t-elle pas proposé il y a quelques jours d'intégrer la croix au drapeau italien?", a ironisé Massimo Donadi, représentant du parti d'opposition de l'Italie des Valeurs (Idv), cité par l'agence Ansa, dénonçant ainsi les positions changeantes du parti par rapport à l'église.
Le président au sénat de l'Union des démocrates-chrétiens (Udc), Gianpiero D'Alia, est même allé plus loin, qualifiant les membres de la Ligue du Nord de "nouveaux imams du fondamentalisme" et de "véritables talibans" sur le site internet de son parti.
Théologien, homme de terrain proche des gens, Dionigi Tettamanzi avait été nommé à la tête du diocèse de Milan, le plus grand d'Europe, par le pape Jean Paul II en juillet 2002.
(©AFP / 08 décembre 2009 17h49)