Si Fodhil n’a pas manqué d’exprimer sa colère face aux injures égyptiennes et de souligner qu’il était impossible de pardonner les insultes dirigées contre nos martyrs de la révolution armée. C’est "un crime" qu’il ne peut tolérer.
Quant à son expérience avec les égyptiens, elle remonte à 1967. Il découvre alors que certains égyptiens - pas tous - ne savaient pas ce qu’était la lutte, et n’avait pas le courage d’aller à la confrontation. Leurs slogans de paix et de civilisation ne servent qu’à camoufler leurs défauts, ajoute Si Fodhil.
Notre interlocuteur, en dépit de sa peine, ne regrette à aucun moment de s’être porté volontaire pour la guerre de 1967. «Ce que nous avons fait, c’était pour la Palestine, au nom de l’arabité et de l’Islam… Nous avons répondu à l’appel et nous avons soutenu le peuple égyptien sans demander de contrepartie…». «Un grand nombre de pilotes algériens se sont portés volontaires, oubliant de prendre leurs papiers et de l’argent, tellement ils étaient impatients de répondre à l’appel», se souvient-il.
Les injures dirigées contre nos martyrs ont amené Si Fodhil à briser le silence. Il rappelle que le sang de nos martyrs a coulé dans le désert du Sinaï, notamment en 1967, où le commando de Skikda tombait au champ d’honneur, tandis qu’aucun égyptien ne peut s’enorgueillir d’avoir contribué à l’indépendance de l’Algérie ! Il ajoute que l’argent versé par l’Algérie pour obtenir des armes à l’époque n’a jamais été revu, ni les armes d’ailleurs.
L’Algérie a participé aux côtés de l’Égypte dans les deux guerres contre Israël, et l’Égypte ne peut nier cette histoire, en dépit du chauvinisme qu’elle affiche. D’ailleurs, si l’on cherche pour quelle raison l’aviation égyptienne a été lâche lors de la guerre de 67, c’est tout simplement parce qu’elle était monopolisée par les enfants de bourgeois et d’aristocrates, tandis qu’en Algérie ce sont les enfants du peuple qui constituent la base de l’aviation, explique Si Fodhil.
L’Algérie a également prêté main forte à l’Égypte lors de la guerre de 73. «C’était pour nous un exercice de guerre visant à les remettre sur le bon chemin qui sert nos frères palestiniens… avec ça, les égyptiens n’éprouvent aucun scrupule à brûler notre drapeau national et à injurier nos martyrs…l’histoire les jugera».
Si Fodhil a également connu l’actuel président égyptien Hosni Moubarak dont il a été le chef durant la durée de son séjour en Algérie. Il l’a rencontré dans le Sud du pays dans une des bases aériennes de l’Algérie en 1968. Moubarak et Si Fodhil avaient alors le même grade, mais c’est Moubarak qui sera sous les ordres de l’algérien.
«Je suis sûr que Moubarak se souviendra de moi dès qu’il verra ma photo sur votre journal. Il ne peut m’oublier car je lui ai jadis donné une leçon qu’il ne semble pas avoir très bien compris…puisqu’il ne s’est pas levé tôt lors du match Algérie-Égypte à Khartoum. Il semble aussi que le décalage horaire entre nous et l’Égypte est toujours de cinq heures, heure Moubarak, et il en sera encore ainsi puisque Moubarak n’a pas saisi la conclusion de la leçon de 1968».
«Lorsque j’avais trouvé Moubarak allongé dans son lit à 10heures et demi, j’ai frappé sur la table…»
Ce jour là, la journée était largement entamée quand Si Fodhil a croisé un égyptien portant un plateau bien garni pour le petit-déjeuner. Quand il a su sa destination, il a décide d’accompagner le jeune homme dans la chambre de Moubarak. «J’ai trouvé Moubarak dans son lit toujours en pyjama, j’ai frappé sur la table, envoyé le plateau par terre et lui ai donné deux minutes pour me rejoindre». Notre interlocuteur poursuit: «étant Barbare et ne comprenant pas le dialecte égyptien, j’ai du recourir à un interprète (NDLR: ironique). Je lui ai donc dit que des milliers de kilomètres nous séparaient des juifs et nous nous levons à 5 heures du matin, et vous qui êtes à quelques kilomètres d’eux, vous vous permettez de dormir jusqu’à la mi-journée».
Après l’incident, Moubarak a du en parler à ses supérieurs égyptiens qui ont contacté Si Fodhil pour des explications qu’il leur a données.
L’attaché militaire égyptien s’est alors adressé à Moubarak pour l’informer qu’il était désormais sous les ordres de Si Fodhil tout en lui rappelant qu’il avait appris le plan de vol en Algérie.
Notre interlocuteur s’est par ailleurs dit très triste du fait que la famille révolutionnaire ait tardé à riposter aux offenses égyptiennes, et plus encore quand la réponse ne fut pas à la mesure des attaques hargneuses des médias qui ont assimilé l’origine berbère du peuple algérien à une avanie. Depuis la tribune d’Echorouk, Si Fodhil s’adresse à Moubarak : « Rappelle toi le berbère qui t’a donné une leçon de lève-tôt où tu a failli et, pour peu qu’on me le demande, je suis prêt à te donner une autre leçon en espérant que tu comprennes. » ECHOROUK ONLINE du 10/11/2009
Quant à son expérience avec les égyptiens, elle remonte à 1967. Il découvre alors que certains égyptiens - pas tous - ne savaient pas ce qu’était la lutte, et n’avait pas le courage d’aller à la confrontation. Leurs slogans de paix et de civilisation ne servent qu’à camoufler leurs défauts, ajoute Si Fodhil.
Notre interlocuteur, en dépit de sa peine, ne regrette à aucun moment de s’être porté volontaire pour la guerre de 1967. «Ce que nous avons fait, c’était pour la Palestine, au nom de l’arabité et de l’Islam… Nous avons répondu à l’appel et nous avons soutenu le peuple égyptien sans demander de contrepartie…». «Un grand nombre de pilotes algériens se sont portés volontaires, oubliant de prendre leurs papiers et de l’argent, tellement ils étaient impatients de répondre à l’appel», se souvient-il.
Les injures dirigées contre nos martyrs ont amené Si Fodhil à briser le silence. Il rappelle que le sang de nos martyrs a coulé dans le désert du Sinaï, notamment en 1967, où le commando de Skikda tombait au champ d’honneur, tandis qu’aucun égyptien ne peut s’enorgueillir d’avoir contribué à l’indépendance de l’Algérie ! Il ajoute que l’argent versé par l’Algérie pour obtenir des armes à l’époque n’a jamais été revu, ni les armes d’ailleurs.
L’Algérie a participé aux côtés de l’Égypte dans les deux guerres contre Israël, et l’Égypte ne peut nier cette histoire, en dépit du chauvinisme qu’elle affiche. D’ailleurs, si l’on cherche pour quelle raison l’aviation égyptienne a été lâche lors de la guerre de 67, c’est tout simplement parce qu’elle était monopolisée par les enfants de bourgeois et d’aristocrates, tandis qu’en Algérie ce sont les enfants du peuple qui constituent la base de l’aviation, explique Si Fodhil.
L’Algérie a également prêté main forte à l’Égypte lors de la guerre de 73. «C’était pour nous un exercice de guerre visant à les remettre sur le bon chemin qui sert nos frères palestiniens… avec ça, les égyptiens n’éprouvent aucun scrupule à brûler notre drapeau national et à injurier nos martyrs…l’histoire les jugera».
Si Fodhil a également connu l’actuel président égyptien Hosni Moubarak dont il a été le chef durant la durée de son séjour en Algérie. Il l’a rencontré dans le Sud du pays dans une des bases aériennes de l’Algérie en 1968. Moubarak et Si Fodhil avaient alors le même grade, mais c’est Moubarak qui sera sous les ordres de l’algérien.
«Je suis sûr que Moubarak se souviendra de moi dès qu’il verra ma photo sur votre journal. Il ne peut m’oublier car je lui ai jadis donné une leçon qu’il ne semble pas avoir très bien compris…puisqu’il ne s’est pas levé tôt lors du match Algérie-Égypte à Khartoum. Il semble aussi que le décalage horaire entre nous et l’Égypte est toujours de cinq heures, heure Moubarak, et il en sera encore ainsi puisque Moubarak n’a pas saisi la conclusion de la leçon de 1968».
«Lorsque j’avais trouvé Moubarak allongé dans son lit à 10heures et demi, j’ai frappé sur la table…»
Ce jour là, la journée était largement entamée quand Si Fodhil a croisé un égyptien portant un plateau bien garni pour le petit-déjeuner. Quand il a su sa destination, il a décide d’accompagner le jeune homme dans la chambre de Moubarak. «J’ai trouvé Moubarak dans son lit toujours en pyjama, j’ai frappé sur la table, envoyé le plateau par terre et lui ai donné deux minutes pour me rejoindre». Notre interlocuteur poursuit: «étant Barbare et ne comprenant pas le dialecte égyptien, j’ai du recourir à un interprète (NDLR: ironique). Je lui ai donc dit que des milliers de kilomètres nous séparaient des juifs et nous nous levons à 5 heures du matin, et vous qui êtes à quelques kilomètres d’eux, vous vous permettez de dormir jusqu’à la mi-journée».
Après l’incident, Moubarak a du en parler à ses supérieurs égyptiens qui ont contacté Si Fodhil pour des explications qu’il leur a données.
L’attaché militaire égyptien s’est alors adressé à Moubarak pour l’informer qu’il était désormais sous les ordres de Si Fodhil tout en lui rappelant qu’il avait appris le plan de vol en Algérie.
Notre interlocuteur s’est par ailleurs dit très triste du fait que la famille révolutionnaire ait tardé à riposter aux offenses égyptiennes, et plus encore quand la réponse ne fut pas à la mesure des attaques hargneuses des médias qui ont assimilé l’origine berbère du peuple algérien à une avanie. Depuis la tribune d’Echorouk, Si Fodhil s’adresse à Moubarak : « Rappelle toi le berbère qui t’a donné une leçon de lève-tôt où tu a failli et, pour peu qu’on me le demande, je suis prêt à te donner une autre leçon en espérant que tu comprennes. » ECHOROUK ONLINE du 10/11/2009
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