millions de DH sur quatre ans
LE lancement de la chaîne amazighe est prévu pour fin décembre 2009. Son cahier des charges, qui trace le profil d’une chaîne généraliste et de proximité, ambitionne de donner un nouvel élan à la diversité culturelle.
Faiçal Laraichi, président du pôle audiovisuel public, précise à ce titre que «70% des programmes quotidiens seront en tachelhit, tarifit et tamazight. Le reste sera diffusé en arabe», langue officielle selon son statut constitutionnel.
La diversité culturelle c’est de l’argent aussi: selon le contrat-programme de la future télé, 500 millions de DH seront versés sur une période de quatre ans. Le budget sera alloué à la chaîne par le Fonds de promotion du paysage audiovisuel marocain (FPPAM), dont 74 millions au titre de cette année (cf. www.leconomiste.com, édition du 27 août 2009).
L’Institut royal de la culture amazighe et le ministère de la Communication sont parties prenantes dans ce projet. Un avenant à la convention liant le département de Khalid Naciri et la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) a été d’ailleurs signé le 12 décembre 2008 à Rabat.
Au-delà des formalités juridiques, le contenu de la chaîne amazighe va obéir au principe d’ouverture: «Il ne s’agit pas de mettre une culture dans une boîte, mais d’en faire un vecteur de diversité…», nuance Laraichi.
Ce choix est motivé par un sondage où les téléspectateurs, amazighophones et arabophones, ne veulent pas d’une télé cadenassée aussi bien sur le plan linguistique que des contenus. C’est le cas par exemple «d’une émission sur le pôle nord en tamazight», résume le président du pôle audiovisuel public.
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