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Grippe A H1N1 en Algérie: dédramatiser la situation

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  • Grippe A H1N1 en Algérie: dédramatiser la situation

    Les 19 personnes atteintes de la grippe A (H1N1) sur les 113 hospitalisées au niveau du CHU Nedir-Mohamed de Tizi-Ouzou n’ont pas eu de complications après un traitement au Tamiflu durant cinq jours. C’est du moins ce qu’a affirmé, hier, le docteur Touat, coordinateur de la commission de suivi de la grippe A à Tizi-Ouzou, à l’occasion d’une table ronde sur le sujet organisée par le centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou.

    Une rencontre qui se veut, selon le docteur Mansouri, DG du CHU, une opportunité pour “dédramatiser la situation” mais surtout rassurer le personnel hospitalier et la population sur la disponibilité des moyens de protection à même de limiter la contagiosité de la grippe A qui est, pour reprendre les termes du Dr Mansouri, “une grippe comme toute les autres”. Pour lui donc, il n’y a pas lieu de paniquer.

    “Nous voulons faire passer le message que la vie doit continuer à fonctionner le plus normalement possible. Il faut justement inculquer à la population une éducation sanitaire à même de lui permettre d’éviter une contagion. Notre établissement est un centre de référence dans le traitement de la maladie et nous tranquillisons nos concitoyens sur la disponibilité du Tamiflu”. Et d’inviter les citoyens à plus de vigilance et d’éviter surtout d’effectuer des visites inutiles au CHU. “Evitons l’alarmisme”, conclura le directeur général du CHU à l’adresse de l’assistance.

    De son côté, le docteur Touat, chef de service des maladies infectieuses démentira les informations qui font état d’un décès pour cause de grippe A à Tizi-Ouzou. Il indiquera à ce propos que la grippe en général est une maladie paradoxale. “Il y a plusieurs facettes du virus de grippe A, B, C... ”, dira le docteur Touati. Et d’ajouter que les deux virus des grippes saisonnière et A ne sont pas différents sur le plan clinique. Trois à cinq jours de traitement et d’observation médicale sont suffisants pour le guérison. “Il y a, par contre, des complications dues à des sujets sensibles tels que les malades chroniques qui montrent des résistances faibles à ce genre de maladie”, indiquera-t-il. Le chef de service infectieux dira à ce sujet que l’avènement d’une telle pendémie est justement la “meilleure occasion” pour la population de se réapproprier les actes de civisme et de savoir-vivre qu’elle aurait dû avoir naturellement au quotidien : se laver les mains dès que l’occasion se présente, entre autres.

    Le docteur Touat précisera à propos des voies de transmission du virus H1N1 qu’il se transmet par voie respiratoire. C’est pour cela qu’il est vivement conseillé de se tenir à une distance de plus de deux mètres d’un sujet atteint de grippe mais surtout par voie de contact direct (physique).

    Pour justement limiter la contagion, il est vivement conseillé de limiter les contacts surtout que le virus H1N1 a cette capacité de “survivre” sur un espace solide entre 12 à 24 heures. C’est un virus dont l’origine est liée au porc provoquant ainsi une modification du virus grippal par réassortiment et mutation ayant provoqué l’apparition du virus H1N1.

    Le docteur Touat affirmera à cet effet que quelque 80% des cas de grippe traités au niveau du service infectieux du CHU de Tizi-Ouzou sont des grippes saisonnières bénignes. A propos du vaccin “tant attendu”, le médecin spécialiste indiquera qu’il n’est pas du tout obligatoire ni d’ailleurs indispensable mais “intéressant”, réfutant à l’occasion ce qui se dit sur les effets secondaires du vaccin. Le conférencier conseille surtout à la population de la patience. “Il y a un quota de 20 million de doses commandés par la tutelle, la campagne de vaccination se fera progressivement, il n’y pas lieu de paniquer”, dira le docteur Touat. Un point positif, la population semble se décomplexer du port d’un masque de protection. Au CHU de Tizi-Ouzou la situation se normalise, mais le sentiment de crainte hante toujours les esprits.

    Par La Dépêche de Kabylie
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