Actualités : L’ASSOCIATION NATIONALE DU DÉFI DES HANDICAPÉS MOTEURS S’INDIGNE
«La situation des handicapés en Algérie est intolérable»
La situation des handicapés est déplorable et les premières instances du pays doivent intervenir pour redonner à ces citoyens à part entière une existence décente et réelle. Tel est l’appel lancé par l’Association nationale du défi des handicapés moteurs d’Alger.
Irane Belkhedim - Alger Le Soir) - «Sur les 22 articles de loi existants et concernant les handicapés, aucun n’est respecté à ce jour ! C’est incroyable !», s’est indigné M. Bouzidi Toufik, porte-parole de l’association, hier lors du forum d’ El Moudjahid. Dans l’indifférence totale, les handicapés subissent des épreuves intenables. Pour étayer ses dires, il cite quelques exemples. «L’on bénéficie de 50 % de réduction sur les billets d’avion mais une fois dans les agences d’Air Algérie, les agents exigent un bon de commande signé par la direction nationale de solidarité, la carte de handicapé ne suffisant pas. Il faut ainsi aller chercher ce document. C’est aberrant !». L’Association nationale du défi des handicapés moteurs d’Alger a son siège à Draria et existe depuis 2003. Elle a préféré changer son statut en 2009 et est passée d’une association de proximité à une association nationale, afin d’élargir son champ d’action et ses prérogatives. «La situation est catastrophique à l’intérieur du pays. Nous souhaitons apporter un plus. Nous voulons également revendiquer des préoccupations nationales », ajoute M. Bouzidi Toufik. Les misères surviennent à tout âge, de la petite enfance à l’âge adulte, de l’école au travail. Un parcours du combattant pénible et humiliant. Peu de handicapés réussissent à s’arracher un statut : Travailler. «Les enfants handicapés qui ne sont pas pistonnés ne peuvent continuer leur scolarité. Ces pauvres n’ont que Dieu à leurs côtés», déplore le président de l’association, M. Bouzara Hamza, insistant sur le fait que les lois existent mais restent inapplicables. «Nous revendiquons nos droits, pas plus que ça !». Le cas d’un enfant de six ans, renvoyé récemment de son école à Baba Hssen car étant myopathe, a été exposé. L’enfant n’a plus le droit de revenir. «Si l’établissement scolaire refuse sa réintégration, les parents porteront plainte», indique la secrétaire générale de l’association, Mme Daouj Kenza. Le 15 décembre est le délai qui a été accordé à l’école. Toutes les instances ont été saisies à ce sujet, mais aucune suite n’a été donnée. «Nous n’avons aucun contact avec le ministère de la Solidarité nationale. Où sont ses responsables ? A qui devons-nous nous adresser ? Nous avons tout essayé et nous sommes aujourd’hui épuisés ! C’est vraiment trop !», s’est écrié Bouzara Hamza qui sollicite l’intervention des hautes autorités pour redonner à ces citoyens à part entière le droit d’exister.
I. B. Le Soir du 13/12/2009
«La situation des handicapés en Algérie est intolérable»
La situation des handicapés est déplorable et les premières instances du pays doivent intervenir pour redonner à ces citoyens à part entière une existence décente et réelle. Tel est l’appel lancé par l’Association nationale du défi des handicapés moteurs d’Alger.
Irane Belkhedim - Alger Le Soir) - «Sur les 22 articles de loi existants et concernant les handicapés, aucun n’est respecté à ce jour ! C’est incroyable !», s’est indigné M. Bouzidi Toufik, porte-parole de l’association, hier lors du forum d’ El Moudjahid. Dans l’indifférence totale, les handicapés subissent des épreuves intenables. Pour étayer ses dires, il cite quelques exemples. «L’on bénéficie de 50 % de réduction sur les billets d’avion mais une fois dans les agences d’Air Algérie, les agents exigent un bon de commande signé par la direction nationale de solidarité, la carte de handicapé ne suffisant pas. Il faut ainsi aller chercher ce document. C’est aberrant !». L’Association nationale du défi des handicapés moteurs d’Alger a son siège à Draria et existe depuis 2003. Elle a préféré changer son statut en 2009 et est passée d’une association de proximité à une association nationale, afin d’élargir son champ d’action et ses prérogatives. «La situation est catastrophique à l’intérieur du pays. Nous souhaitons apporter un plus. Nous voulons également revendiquer des préoccupations nationales », ajoute M. Bouzidi Toufik. Les misères surviennent à tout âge, de la petite enfance à l’âge adulte, de l’école au travail. Un parcours du combattant pénible et humiliant. Peu de handicapés réussissent à s’arracher un statut : Travailler. «Les enfants handicapés qui ne sont pas pistonnés ne peuvent continuer leur scolarité. Ces pauvres n’ont que Dieu à leurs côtés», déplore le président de l’association, M. Bouzara Hamza, insistant sur le fait que les lois existent mais restent inapplicables. «Nous revendiquons nos droits, pas plus que ça !». Le cas d’un enfant de six ans, renvoyé récemment de son école à Baba Hssen car étant myopathe, a été exposé. L’enfant n’a plus le droit de revenir. «Si l’établissement scolaire refuse sa réintégration, les parents porteront plainte», indique la secrétaire générale de l’association, Mme Daouj Kenza. Le 15 décembre est le délai qui a été accordé à l’école. Toutes les instances ont été saisies à ce sujet, mais aucune suite n’a été donnée. «Nous n’avons aucun contact avec le ministère de la Solidarité nationale. Où sont ses responsables ? A qui devons-nous nous adresser ? Nous avons tout essayé et nous sommes aujourd’hui épuisés ! C’est vraiment trop !», s’est écrié Bouzara Hamza qui sollicite l’intervention des hautes autorités pour redonner à ces citoyens à part entière le droit d’exister.
I. B. Le Soir du 13/12/2009
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