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France : les insinuations anti-algériennes du débat sur l’identité nationale
Eric Besson, le ministre français de l’Immigration et de l’Identité nationale, ne se sent pas à l’aise avec les Français d’origine algérienne. Au cours du dernier ramadhan, il avait reçu successivement pour un Iftar les représentants des élites marocaine et tunisienne. Mais il avait oublié de convier les élites d’origine algérienne. Et quand des associations regroupant des Algériens ont pris contact avec son cabinet pour lui demander d’expliquer cet oubli, ils se sont vus répondre que le ministre était d’accord pour un Iftar avec des Algériens mais qu’il fallait faire le tri parmi les invités. Il voulait des personnes qui ne feraient pas « trop algériens ». Finalement, l’Iftar n’a pas eu lieu.
Cet épisode illustre l’hostilité grandissante à l’égard des Algériens et des Français d’origine algérienne en France. Lancé il y a un mois, le débat sur l’identité nationale multiplie les insinuations autour de deux points : le danger émanant de l’islam et la rupture entre les Français d’origine algérienne et la France. Deux exemples reviennent en effet dans le débat : la présence de « drapeaux étrangers » dans les mariages et les défilés de supporters de football, et l’épisode de la Marseillaise, l’hymne national français, sifflée en…2001, lors d'un match de football entre la France et l’Algérie au stade de France.
Elie Aboud, un député UMP (majorité de droite au pouvoir) a proposé la semaine dernière d’interdire les drapeaux étrangers dans les mairies lors des cérémonies de mariage. « Les invités arrivent dans ces cabriolets ou des voitures que je ne pourrais pas me payer. Ils ne respectent pas le code de la route, roulent avec de la musique orientale à fond, les drapeaux algériens ou marocains agités à l'extérieur. Ils font des allers-retours dans tous les sens à toute allure. Et à l'intérieur de la mairie, il y a des cris et des drapeaux», a-t-il expliqué dans les colonnes du journal Le Monde. L’initiative, qui a déjà recueillie plus de 100 signatures de députés de droite, semble cibler clairement le drapeau algérien. Ce sont en effet les supporters algériens qui sont sortis massivement à plusieurs reprises lors des qualifications jumelées à la CAN et au Mondial 2010 pour fêter les succès des Verts dans les rues françaises.
Mercredi, le président Nicolas Sarkozy, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, a tenté de recentrer le débat. Mais en justifiant le référendum suisse sur les minarets, il a insinué que les mosquées et l’islam pouvaient être une menace pour l'identité nationale de la France. Quant à son premier ministre, François Fillon, il a assumé la totalité du débat sur l’identité nationale.
TSA
Cet épisode illustre l’hostilité grandissante à l’égard des Algériens et des Français d’origine algérienne en France. Lancé il y a un mois, le débat sur l’identité nationale multiplie les insinuations autour de deux points : le danger émanant de l’islam et la rupture entre les Français d’origine algérienne et la France. Deux exemples reviennent en effet dans le débat : la présence de « drapeaux étrangers » dans les mariages et les défilés de supporters de football, et l’épisode de la Marseillaise, l’hymne national français, sifflée en…2001, lors d'un match de football entre la France et l’Algérie au stade de France.
Elie Aboud, un député UMP (majorité de droite au pouvoir) a proposé la semaine dernière d’interdire les drapeaux étrangers dans les mairies lors des cérémonies de mariage. « Les invités arrivent dans ces cabriolets ou des voitures que je ne pourrais pas me payer. Ils ne respectent pas le code de la route, roulent avec de la musique orientale à fond, les drapeaux algériens ou marocains agités à l'extérieur. Ils font des allers-retours dans tous les sens à toute allure. Et à l'intérieur de la mairie, il y a des cris et des drapeaux», a-t-il expliqué dans les colonnes du journal Le Monde. L’initiative, qui a déjà recueillie plus de 100 signatures de députés de droite, semble cibler clairement le drapeau algérien. Ce sont en effet les supporters algériens qui sont sortis massivement à plusieurs reprises lors des qualifications jumelées à la CAN et au Mondial 2010 pour fêter les succès des Verts dans les rues françaises.
Mercredi, le président Nicolas Sarkozy, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, a tenté de recentrer le débat. Mais en justifiant le référendum suisse sur les minarets, il a insinué que les mosquées et l’islam pouvaient être une menace pour l'identité nationale de la France. Quant à son premier ministre, François Fillon, il a assumé la totalité du débat sur l’identité nationale.
TSA