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    RETOUR AU REEL
    par K. Selim
    Misr mich izba». «L'Egypte n'est pas une ferme» que l'on céderait en héritage à sa progéniture. C'est sous ce slogan que le mouvement Kefaya (Ça suffit) a marqué, par une manifestation, le cinquième anniversaire de sa création.

    Sans surprise, un dispositif policier conséquent a été déployé, ce qui n'a pas empêché les militants du mouvement de réaffirmer des paradigmes républicains et légaux basiques : «Non à la prolongation» du pouvoir à Hosni Moubarak et non à la «transmission héréditaire». La contestation reprend ses droits, malgré l'incroyable opération de manipulation des foules orchestrée par les médias du sultan après le match Egypte-Algérie à Khartoum.

    Le mouvement Kefaya et de nombreux militants politiques égyptiens, qui n'ont jamais été dupes sur la vulgaire orchestration de la comédie de l'Egypte censée avoir été humiliée et violentée par les Algériens, sonnent le réveil. Là-bas, comme ici avec les révélations autoroutières, le réel reprend ses droits. Pour les Egyptiens, c'est la réalité d'un régime autoritaire - l'Egypte est sous la loi martiale 1981 - qui est en train de se muer en monarchie.

    Pour eux, la vraie humiliation de l'Egypte serait qu'effectivement la transmission héréditaire puisse se faire et s'accomplir à près de soixante ans de la révolution nassérienne. L'Egypte se transformerait effectivement en ferme si une contre-révolution de type monarchique arrive à se réaliser sous les oripeaux de la République. Pour de nombreux militants égyptiens, l'essentiel est là : se battre pour rétablir la norme républicaine contre un régime puissamment soutenu par les Occidentaux.

    En Egypte comme partout dans le monde arabe, le combat des démocrates est non seulement contre des régimes autocratiques mais également contre un environnement international qui les entretient. Dans un pays où les inégalités sont gigantesques, l'idée d'une transmission héréditaire «réussie» est une vraie hantise pour ceux qui se refusent à croire que la régression est inéluctable. La partie est pourtant très inégale face à un régime qui contrôle les médias, y compris ceux qui sont «indépendants». On a pu le constater dans l'uniformité du discours anti-algérien qui a suivi le match de Khartoum.

    Celui-ci devait être, avec la «victoire», le moment de l'intronisation du «fils». Il a été transformé, après l'échec, en une gigantesque opération de diversion. Pour autant, même dans un pays où les télévisions ont un impact considérable, les manipulations ne sont jamais durables. Les réveils arrivent inéluctablement. Pour les oppositions égyptiennes, les enjeux sont simples : ou le pays progresse et se dirige vers plus de démocratie, ou il régresse et c'est les espérances, tant de fois déçues, de la révolution qui seront enterrées définitivement.

    Cette opposition qui va du mouvement Kefaya aux Frères musulmans, en passant par le parti Al-Ghad, le Front démocratique (libéral), Al-Karama (nassérien) et le Travail (islamiste), sans oublier des intellectuels, a fort à faire face à la machine du pouvoir. Hier, même de manière modeste, elle a fait acte de présence. Elle ne veut pas croire que l'Egypte puisse être une «izba». Au-delà du mouvement qui porte son nom, le mot «kefaya» est bien l'expression d'un refus profond de voir la dignité des Egyptiens bafouée. Pas à Khartoum, mais en Egypte même.

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    les egyptiens authentiques doivent nous remercier.
    a nous de leur repliquer que l'Algerie n'est pas 'IZBA' non plus et qu'on en veut pas de dynastie .
    ce qu'on veut c'est 'la democratie la vraie

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