Cela pourrait étonner. Pourtant, jusqu’à quelque deux-trois années en arrière seulement, Aminatou Haïdar n’était peut être pas en odeur de sainteté aux yeux des pouvoirs publics (les défenseurs des droits de l’homme ne le sont jamais totalement, dans quelque pays que ce soit), mais elle était respectée par l’ensemble des forces vives du Maroc.
Elle était respectée pour ce qu’elle était : une militante des droits de l’homme.
Du temps de Driss Basri, elle avait fait l’objet d’exactions, avait subi des violations de ses droits… Non pas, précisément, parce que son militantisme s’exerçait au Sahara et qu’au Sahara, entre la défense objective des droits de l’homme et le soutien non avoué aux séparatistes, la ligne de démarcation n’apparaissait pas toujours clairement aux hommes de Driss Basri. Mais juste parce que c’était une militante active des droits de l’homme et que tous les militants des droits de l’homme étaient soumis au même régime de répression, à l’époque.
C’est pourquoi, avec l’avènement du règne de Mohammed VI et la mise sur pied de l’instance équité et réconciliation (IER, instance chargée de tourner la page des années de plomb), non seulement les torts qu’Aminatou Haïdar avait subis ont été reconnus, mais ils ont été dédommagés. Elle a reçu une indemnité financière. Elle perçoit un salaire mensuel dans une des administrations territoriales du pays (à Laayoune). Et elle a été laissée libre de poursuivre son militantisme en faveur des droits de l’Homme et même en faveur des séparatistes, le règne de Mohammed VI ayant permis, pour la première fois, aux « séparatistes de l’intérieur » de s’exprimer ouvertement au Maroc même.
Nombreux sont ceux –parmi les élites politiques et civiles, les intellectuels, la population- qui fulminaient de voir ces « séparatistes de l’intérieur » prendre de plus en plus de libertés. Mais ils ne pouvaient rien faire. Parce qu’en prenant les rênes du pays, le Roi Mohammed VI avait décidé d’engager le Maroc dans une ère de libertés et un processus de démocratisation devant conduire à un véritable Etat de droit.
Aminatou Haïdar pouvait donc défendre les séparatistes, légalement. Ce faisant, elle aurait pu continuer à être respectée de tous. Peut être pas aimée pour ses choix –l’affaire du Sahara est une question de patriotisme au Maroc- néanmoins respectée dans ses activités.
Mais elle a commis des erreurs. Beaucoup d’erreurs.
La plus grande a été de ne pas s’en tenir à ce rôle neutre et noble de défenseur des droits de l’homme (pour lequel elle a obtenu plusieurs distinctions). Elle est tombée dans la partialité. Pire, dans l’intelligence avec l’ennemi.
Du coup, ses activités ne consistaient plus à défendre les victimes des violations des droits de l’homme, au Sahara ou ailleurs, mais uniquement à s’attaquer à son pays, le Maroc.
Au point qu’elle a basculé dans le déni de soi. Elle ne se voulait plus marocaine. Elle a donc décidé qu’elle ne l’était plus. Elle, qui est née à Tata -une ville du Sud, certes, mais non une ville du Sahara dit occidental- se voulait désormais la figure de proue de ce Sahara.
Et ceux qui l’encadrent et la soutiennent (sa récente photo, la montrant enveloppée dans le drapeau algérien et posant dans la résidence de l’ambassadeur d’Alger aux Etats-Unis, aux côtés de ce dernier, en dit long à ce sujet), comme ils encadrent et soutiennent le Polisario depuis qu’ils l’ont créé, la poussent de toutes leurs forces sur cette voie.
Aminatou Haïdar n’est pas originaire du Sahara contesté. Pas plus d’ailleurs que le numéro un du Polisario, Mohamed Abdelaziz (qui est originaire de Marrakech). Elle est libre de renier, comme lui, sa marocanité.
Il y a juste une chose que ne comprennent pas les Marocains : si elle ne veut plus être marocaine, pourquoi veut-elle revenir au Maroc, avoir les papiers du Maroc (passeport et carte d’identité) et, avec sa grève de la faim, prendre le monde entier à témoin que c’est au Maroc qu’elle veut vivre, nulle part ailleurs ?
Le Reporter
Elle était respectée pour ce qu’elle était : une militante des droits de l’homme.
Du temps de Driss Basri, elle avait fait l’objet d’exactions, avait subi des violations de ses droits… Non pas, précisément, parce que son militantisme s’exerçait au Sahara et qu’au Sahara, entre la défense objective des droits de l’homme et le soutien non avoué aux séparatistes, la ligne de démarcation n’apparaissait pas toujours clairement aux hommes de Driss Basri. Mais juste parce que c’était une militante active des droits de l’homme et que tous les militants des droits de l’homme étaient soumis au même régime de répression, à l’époque.
C’est pourquoi, avec l’avènement du règne de Mohammed VI et la mise sur pied de l’instance équité et réconciliation (IER, instance chargée de tourner la page des années de plomb), non seulement les torts qu’Aminatou Haïdar avait subis ont été reconnus, mais ils ont été dédommagés. Elle a reçu une indemnité financière. Elle perçoit un salaire mensuel dans une des administrations territoriales du pays (à Laayoune). Et elle a été laissée libre de poursuivre son militantisme en faveur des droits de l’Homme et même en faveur des séparatistes, le règne de Mohammed VI ayant permis, pour la première fois, aux « séparatistes de l’intérieur » de s’exprimer ouvertement au Maroc même.
Nombreux sont ceux –parmi les élites politiques et civiles, les intellectuels, la population- qui fulminaient de voir ces « séparatistes de l’intérieur » prendre de plus en plus de libertés. Mais ils ne pouvaient rien faire. Parce qu’en prenant les rênes du pays, le Roi Mohammed VI avait décidé d’engager le Maroc dans une ère de libertés et un processus de démocratisation devant conduire à un véritable Etat de droit.
Aminatou Haïdar pouvait donc défendre les séparatistes, légalement. Ce faisant, elle aurait pu continuer à être respectée de tous. Peut être pas aimée pour ses choix –l’affaire du Sahara est une question de patriotisme au Maroc- néanmoins respectée dans ses activités.
Mais elle a commis des erreurs. Beaucoup d’erreurs.
La plus grande a été de ne pas s’en tenir à ce rôle neutre et noble de défenseur des droits de l’homme (pour lequel elle a obtenu plusieurs distinctions). Elle est tombée dans la partialité. Pire, dans l’intelligence avec l’ennemi.
Du coup, ses activités ne consistaient plus à défendre les victimes des violations des droits de l’homme, au Sahara ou ailleurs, mais uniquement à s’attaquer à son pays, le Maroc.
Au point qu’elle a basculé dans le déni de soi. Elle ne se voulait plus marocaine. Elle a donc décidé qu’elle ne l’était plus. Elle, qui est née à Tata -une ville du Sud, certes, mais non une ville du Sahara dit occidental- se voulait désormais la figure de proue de ce Sahara.
Et ceux qui l’encadrent et la soutiennent (sa récente photo, la montrant enveloppée dans le drapeau algérien et posant dans la résidence de l’ambassadeur d’Alger aux Etats-Unis, aux côtés de ce dernier, en dit long à ce sujet), comme ils encadrent et soutiennent le Polisario depuis qu’ils l’ont créé, la poussent de toutes leurs forces sur cette voie.
Aminatou Haïdar n’est pas originaire du Sahara contesté. Pas plus d’ailleurs que le numéro un du Polisario, Mohamed Abdelaziz (qui est originaire de Marrakech). Elle est libre de renier, comme lui, sa marocanité.
Il y a juste une chose que ne comprennent pas les Marocains : si elle ne veut plus être marocaine, pourquoi veut-elle revenir au Maroc, avoir les papiers du Maroc (passeport et carte d’identité) et, avec sa grève de la faim, prendre le monde entier à témoin que c’est au Maroc qu’elle veut vivre, nulle part ailleurs ?
Le Reporter
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