Le Maroc a constamment compté sur ses amis occidentaux pour défendre ses positions au Sahara Occidental. Des capitales occidentales se sont évertuées depuis des années à empêcher une application effective des résolutions de l'Onu sur l'autodétermination des Sahraouis.
Ces derniers mois, elles ont multiplié les pressions pour imposer l'idée qu'un référendum où la question de l'indépendance ne serait pas posée serait un exercice de ce droit à l'autodétermination. Aucun juriste n'oserait défendre une telle dénaturation de la notion d'autodétermination. Les Occidentaux qui soutiennent le plan d'autonomie marocain comme « unique option » savent qu'il n'est pas défendable au plan du droit : ils essaient donc de l'imposer par les faits et par les pressions politiques sur les Sahraouis. Les négociations sous l'égide de l'Onu ne sont pas considérées comme un moyen de rechercher la mise en oeuvre des décisions de l'Onu, mais une opportunité d'en sortir et de faire plier les Sahraouis.
Ces Etats occidentaux sont aujourd'hui très perturbés par la manière, très brutale, avec laquelle le Maroc gère l'affaire de la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar. Ils ne peuvent faire semblant de ne pas voir que les autorités marocaines, poussées par le violent discours de Mohammed VI d'octobre dernier, jetant l'anathème sur les «adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc», bafouent outrancièrement le droit international.
La souveraineté marocaine au Sahara Occidental n'étant pas reconnue par la communauté internationale, les autorités de Rabat ne peuvent en aucun cas invoquer un manquement de Mme Aminatou Haidar. Le Maroc est, aux yeux du droit international, une puissance qui occupe une partie du territoire sahraoui. Sa souveraineté n'est pas reconnue. Le Sahara Occidental fait partie de la liste des seize territoires non autonomes de l'Organisation des Nations unies. Expulser un habitant du territoire sous prétexte qu'il ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc n'a aucun sens en droit international. C'est tout simplement une agression contre ses droits basiques et une violation des conventions internationales.
Ce qui arrive à Mme Aminatou Haidar est une traduction brutale du violent discours du roi du Maroc sommant les Sahraouis d'abdiquer et de lui faire allégeance. Sans même attendre que ses amis occidentaux parviennent à transformer au niveau de l'Onu son plan d'autonomie en un ersatz acceptable de l'autodétermination. Même sous occupation, les hommes et les femmes conservent des droits élémentaires, dont celui de continuer à vivre dans leur pays, parmi les leurs. Et dans ce cas de figure, il est indéniable que Mme Haidar est chez elle à Laayoune, contrairement à ceux qui ont cru pouvoir l'expulser et lui interdire de revenir dans son pays, auprès des siens.
Mme Haidar, qui a déjà connu la prison, était prête à la supporter encore. Elle est dans la cohérence de ceux qui se battent contre l'occupation. On comprend aisément qu'elle refuse d'être exilée de force de chez elle. Le gouvernement espagnol a une grande responsabilité. Il a failli en acceptant de recevoir sur son territoire Aminatou Haidar, pour faire plaisir au Maroc. C'est une erreur gravissime. Mme Haidar risque sa vie dans sa grève de la faim. Elle est en train de montrer que les Occidentaux, si soucieux des apparences, s'embourbent en essayant de faire accepter des exceptions aux normes élémentaires du droit.
Le Quotidien d'Oran
Ces derniers mois, elles ont multiplié les pressions pour imposer l'idée qu'un référendum où la question de l'indépendance ne serait pas posée serait un exercice de ce droit à l'autodétermination. Aucun juriste n'oserait défendre une telle dénaturation de la notion d'autodétermination. Les Occidentaux qui soutiennent le plan d'autonomie marocain comme « unique option » savent qu'il n'est pas défendable au plan du droit : ils essaient donc de l'imposer par les faits et par les pressions politiques sur les Sahraouis. Les négociations sous l'égide de l'Onu ne sont pas considérées comme un moyen de rechercher la mise en oeuvre des décisions de l'Onu, mais une opportunité d'en sortir et de faire plier les Sahraouis.
Ces Etats occidentaux sont aujourd'hui très perturbés par la manière, très brutale, avec laquelle le Maroc gère l'affaire de la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar. Ils ne peuvent faire semblant de ne pas voir que les autorités marocaines, poussées par le violent discours de Mohammed VI d'octobre dernier, jetant l'anathème sur les «adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc», bafouent outrancièrement le droit international.
La souveraineté marocaine au Sahara Occidental n'étant pas reconnue par la communauté internationale, les autorités de Rabat ne peuvent en aucun cas invoquer un manquement de Mme Aminatou Haidar. Le Maroc est, aux yeux du droit international, une puissance qui occupe une partie du territoire sahraoui. Sa souveraineté n'est pas reconnue. Le Sahara Occidental fait partie de la liste des seize territoires non autonomes de l'Organisation des Nations unies. Expulser un habitant du territoire sous prétexte qu'il ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc n'a aucun sens en droit international. C'est tout simplement une agression contre ses droits basiques et une violation des conventions internationales.
Ce qui arrive à Mme Aminatou Haidar est une traduction brutale du violent discours du roi du Maroc sommant les Sahraouis d'abdiquer et de lui faire allégeance. Sans même attendre que ses amis occidentaux parviennent à transformer au niveau de l'Onu son plan d'autonomie en un ersatz acceptable de l'autodétermination. Même sous occupation, les hommes et les femmes conservent des droits élémentaires, dont celui de continuer à vivre dans leur pays, parmi les leurs. Et dans ce cas de figure, il est indéniable que Mme Haidar est chez elle à Laayoune, contrairement à ceux qui ont cru pouvoir l'expulser et lui interdire de revenir dans son pays, auprès des siens.
Mme Haidar, qui a déjà connu la prison, était prête à la supporter encore. Elle est dans la cohérence de ceux qui se battent contre l'occupation. On comprend aisément qu'elle refuse d'être exilée de force de chez elle. Le gouvernement espagnol a une grande responsabilité. Il a failli en acceptant de recevoir sur son territoire Aminatou Haidar, pour faire plaisir au Maroc. C'est une erreur gravissime. Mme Haidar risque sa vie dans sa grève de la faim. Elle est en train de montrer que les Occidentaux, si soucieux des apparences, s'embourbent en essayant de faire accepter des exceptions aux normes élémentaires du droit.
Le Quotidien d'Oran
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