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Le droit à l’indépendance du Sahara Occidental

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  • Le droit à l’indépendance du Sahara Occidental

    La longue marche pour la liberté




    El watan 14 décembre 2009 Sahara occidental : Le droit à l’indépendance, ce livre de Martine de Froberville, paru aux éditions Anep, ne pouvait tomber mieux (ou pire) dans un contexte marqué par l’inhumaine expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haïder de sa patrie.
    Cette femme-courage qui observe la grève de la faim depuis bientôt un mois, symbolise à elle seule la lutte permanente du peuple sahraoui pour son autodétermination. Elle donne un immense crédit à ce déni de droit expliqué de long en large dans l’ouvrage très documenté de Martine Froberville. Face à un monde ébahi qui découvre, 35 ans après, le visage hideux de la colonisation marocaine au Sahara occidental, avec cette mise à nu offerte par la pacifiste Aminatou, le livre de Martine Froberville propose une immersion historique, politique, sociale, économique et diplomatique dans une cause qui ne peut que triompher. L’auteur nous donne, en effet, l’occasion de comprendre la question sahraouie depuis le début de la colonisation espagnole jusqu’aux dernières résolutions onusiennes. C’est un document indispensable pour celui qui veut se faire une idée objective sur le dernier territoire non autonome que le Maroc voudrait annexer quoi qu’il lui en coûte. C’est une récapitulation historique d’un conflit jalonné de « trahisons » et de « promesses non tenues » pour l’indépendance du peuple sahraoui.

    Vade-mecum de la cause Sahraouie

    Tout au long des 282 pages, l’auteur montre, preuve à l’appui, comment une « question simple de décolonisation », celle du Sahara occidental, « a été tellement dévoyée » que toutes les résolutions ou recommandations des instances internationales (ONU, OUA, Cour internationale de justice) sont restées lettre morte 46 ans durant. Il relève aussi comment l’Espagne, premier colonisateur du Sahara occidental, après avoir annoncé son intention d’organiser un référendum d’autodétermination des Sahraouis au premier semestre 1975, a « laissé tomber » ce peuple, laissant le champ libre au Maroc qui a occupé ce territoire. Martine Froberville écrit que le 16 octobre 1975, l’Espagne affirmait qu’« il n’existe aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental, d’une part, le royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien, d’autre part ».
    Du MLS au Polisario

    Et de préciser que l’Espagne de Francisco Franco n’a pas, pour autant, accompagné ce peuple vers son indépendance. Bien au contraire. L’auteur a retracé également la genèse de la prise de conscience du peuple sahraoui pour recouvrer son droit à l’autodétermination. A commencer par le Mouvement de libération sahraoui (MLS) avant que le Front Polisario ne voie le jour. Pour Martine Froberville, les Sahraouis ont fini par comprendre que la solution pacifique n’est pas forcément la méthode appropriée pour faire entendre raison aux colonisateurs. C’est ainsi que les Sahraouis vont déclarer la guerre d’indépendance successivement à l’Espagne, puis aux deux agresseurs, le Maroc et la Mauritanie. Si les Sahraouis ont pu forcer les Espagnols et les Mauritaniens à quitter leur territoire, tel n’est pas encore le cas pour le 3e envahisseur. Pourquoi ? Martine Froberville passe en revue les différentes résolutions onusiennes et les conventions internationales violées par le Maroc au nez et à la barbe de l’ONU et de la communauté internationale. Et au-delà de cette spoliation de la terre, le livre montre la face cachée des pratiques inhumaines de Rabat contre le peuple sahraoui pour le forcer à lever le drapeau blanc de la capitulation. « Le Maroc s’est rendu coupable des pires outrances : disparitions forcées, assassinats, tortures, enfermement de ses prétendus sujets », écrit Martine Froberville. Un constat d’une brûlante actualité avec ces dizaines de militants sahraouis qui croupissent dans les gêoles marocaines et qui attendent que la main lourde du roi s’abatte sur eux. Leur crime ? Ne pas reconnaître la « marocanité » de leur pays ! Et au Maroc cela ??? à une qualification : crime de lèse-majesté ! Au propre et au figuré. C’est dire que l’ouvrage de Martine Froberville qui a déjà publié en 1996, Sahara occidental : la confiance perdue, peut servir de « livre de chevet » à tous les sympathisants de la cause sahraouie mais aussi à tous ceux qui veulent simplement comprendre ce conflit.
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