Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le travail des enfants à Boghni

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le travail des enfants à Boghni

    En Algérie, en dépit des efforts entrepris par l’etat pour préserver les enfants de toute forme d’exploitation, le travail des enfants demeure un fléau persistant dans certains domaines d’activités comme l’agriculture, le bâtiment et le commerce.

    Au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, plus exactement sur l’axe allant de Draâ El Mizan jusqu’à Boghni, le recours à la main-d’œuvre enfantine est minime, en raison de la prise de conscience des employeurs des risques qu’ils encourent à faire travailler les catégories qui n’ont pas l’âge requis, fixé à 19 ans par la législation du travail. Des cas cependant existent pour illustrer une situation qui n’est pas visible mais dénoncée à certaines occasions.

    Le recours à la main-d’œuvre enfantine, les agriculteurs sous la sellette

    Le secteur agricole est peut-être le plus indexé dans l’utilisation et l’exploitation d’une main-d’œuvre composée d’enfants âgés entre 13 et 17 ans.

    A titre d’exemple, dans la commune de Aïn Zaouia, durant la période estivale, les maraîchers font un travail journalier dans les champs en faisant appel à des effectifs de jeunes enfants soumis à un rythme de travail aussi identique que celui des adultes poussés par la nécessité d’assurer soit la survie soit des rentes supplémentaires à leurs familles.

    Parmi ces enfants, des écoliers en quête d’argent de poche effectuent des journées de travail dépassant largement la durée légale fixée par la loi pour un journalier, et ce au prix d’une infime rémunération. Certains peuvent dire qu’il s’agit d’un travail saisonnier, mais cela n’empêche pas de le soumettre à un contrat rigoureux, d’autant que notre pays est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’ONU en 1989.

    D’autres formes de travail des enfants non dénoncées

    Des enfants sont exploités pour vendre des produits manufacturés à l’exemple de la région de Draâ El Mizan, à laquelle on peut ajouter cette présence quotidienne de jeunes enfants dans le marché des fruits et légumes de Boghni, recrutés juste pour décharger des marchandises ou pour jouer le rôle de vendeur du matin jusqu’à la tombée de la nuit sans se soucier de leur santé.

    Pis encore, cette catégorie sociale, généralement exclue du système scolaire, fait face à d’autres menaces telles que la délinquance juvénile, du fait qu’en dehors des boulots souvent précaires que ces enfants effectuent, ils n’ont aucun autre cadre pour s’épanouir en l’absence de prise en charge sérieuse. Enfin, il faut signaler que le secteur du bâtiment emploie des enfants dans la région de Boghni, même s’il est difficile de le vérifier, peut-être du fait qu’aucun entrepreneur n’a fait l’objet d’une dénonciation directe ou indirecte.

    Par la Dépêche de Kabylie
Chargement...
X