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L’école est pour les enfants gâtés par la vie

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  • L’école est pour les enfants gâtés par la vie

    La vente des cigarettes, des sucreries, des vêtements et des pains-maison jusqu’aux produits hautement nocifs et de surcroît interdits par la loi en Algérie , est une activité qui se fait discrète, mais les observateurs avertis savent eux, qu’elle est répandue d’une manière alarmante. D’où l’apparition d’un climat d’insécurité qui, bien entendu, trouble l’ordre public et met surtout la vie de ces jeunes et de ces enfants en danger.

    Les facteurs soupçonnés d’en être à l’origine

    La déperdition scolaire, la pauvreté, le chômage, le décès d’un ou des deux parents et les mauvaises conditions de vie dans les quartiers et les villages constituent les causes qui poussent les enfants à déserter les bancs de l’école pour aider leurs familles à faire face aux dépenses quotidiennes et à la cherté de la vie. Pour Karim, un jeune enfant de 14 ans, que nous avons rencontré au marché de Souk El Tenine en train d’écouler les friandises et des cacahuètes : “Je n’étais pas très fort à l’école, mais je ne voulais pas abandonner après le décès de mon père. Il fallait bien épauler ma mère qui ne peut pas sortir travailler, les coutumes et les Kabyles ne le permettent pas. J’aimerai bien faire une formation ou exercer un travail plus rémunéré, hélas, je n’y arrive pas. Jeune et sans qualification, il n’y a que la rue qui me soit accessible.”

    Un autre jeune garçon de 12 ans, de l’autre côté de Boghni que nous avons apostrophé alors qu’il proposait des pains-maison aux passants, confie : “L’école est pour les enfants gâtés par la vie. Mon père est handicapé à 100 %, et ce n’est pas avec sa maigre pension que nous vivons.

    Ma mère s’occupe de la préparation et de la cuisson de thamthunt à la maison et moi j’essaye de la vendre dans la rue. Cela nous permet à mes deux frères et à moi de nous mettre quelque chose sous la dent.”

    Même son de cloche du côté des Ouadhias. Ahcène et son jeune frère de 10 ans sont devant leur carton sur lequel des cigarettes, du tabac à chiquer, des bonbons et même des chocolats sont proposés à la vente : “Mes parents sont handicapés mentaux, nos cousins et nos voisins qui nous venaient en aide n’arrivent plus à subvenir à nos besoins, nous sommes une famille nombreuse. Alors l’école c’est fini pour nous, il faut mettre la main à la pâte sinon c’est toute la famille qui mourra de faim.” Il s’agit là des meilleurs cas. Certes, la place de ces enfants n’est pas dans la rue à essayer de gagner une pitance, mais l’activité qu’ils pratiquent ne compromet pas leur droit à la vie, même si cette vie n’est pas faite de joie et d’aisance.

    La violence, l’alcool et la drogue


    Malheureusement, il nous a été donné de constater que beaucoup de jeunes et d’enfants s’adonnent à d’autres pratiques qui, non seulement, exposent leur vie au danger et à l’irrémédiable, mais perturbent l’ordre public et la quiétude de toute la population. Des jeunes agissant individuellement ou en bandes organisées s’adonnent à divers actes illégaux de jour comme de nuit, au vu et au su de la population et des autorités. Ainsi la création de débits de boissons alcoolisées illégaux, la vente et l’usage de stupéfiants, la pratique de jeux prohibés et l’ouverture de lieux de débauche constituent-ils leur spécialité favorite.

    Ces activités gênèrent à leur tour un climat d’insécurité qui mine toutes, sinon la plupart des villes de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les rixes, les bagarres et la violence sous toutes ses formes sont quotidiennes.

    Les droits de l’enfant sont bafoués

    Il est tout a fait clair que les droits de l’enfant doivent être sauvegardés pour mettre toute la société à l’abri. La place de l’enfant ne peut être que sur les bancs de l’école. L’éducation, la santé, la nourriture, la participation dans la prise de décision sont des facteurs qui assureront un développement naturel et normal des mitrons.

    Pour cela, la mobilisation de toute la société et l’implication de l’Etat visant à protéger et à garantir aux enfants leurs droits, tous leurs droits sont des conditions sine qua non, pour diminuer sensiblement et durablement la violence et tout les maux sociaux qui tendent à se généraliser en Algérie. . Il ne suffit pas de ratifier pour prétendre que l’on est respecteux des droits de l’Homme et des enfants.

    Par la Dépêche de Kabylie
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