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L'exploitation de jeunes chômeurs à Bordj Bou Arreridj

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  • L'exploitation de jeunes chômeurs à Bordj Bou Arreridj

    A Bordj Bou Arreridj, des centaines de jeunes chômeurs (filles et garçons) sont exploités sans vergogne par des promoteurs économiques en tous genres ; ils sont employés au noir, par conséquent sans protection sociale, alors qu’ils encourent les risques d'accident de travail et de maladies professionnelles. Leur gagne-pain est à ce prix, et ils ne tiennent aucunement à le perdre.

    Ils ont opté pour un travail au noir, parce qu’ils savent qu’ailleurs il n’est pas dit qu’ils seront acceptés avec gaieté de cœur. Loin s’en faut. La concurrence est rude avec les nouveaux arrivés sur le marché du travail, en plus ils sont diplômés.

    La majorité des jeunes en attente d’emploi précaire doit se plier aux règles de l’offre et de la demande quotidienne et celles-là ne connaissent aucun état d’âme. Ils n’ont rien d’autre que leur force de travail.

    L’attroupement des travailleurs occasionnels se fait du côté des unités industrielles qui s’enrichissent grâce à l’exploitation des jeunes. La plupart de ces entreprises font une déclaration à la Sécurité sociale de 30% du personnel employé, les 70% restants n’ ont aucune protection sociale, et sont «licenciables» à merci.

    Ils sont rémunérés entre 6 000 et 8 000 DA le mois. D’autres jeunes attendent près des grossisteries en alimentation, les marchands de sable, de ciment, de graviers, etc.

    Tous ces jeunes, parfois même des pères de famille, offrent leur sueur contre des salaires qui vont de 200 DA à 500 DA la journée, en fonction des jours et de la générosité «exceptionnelle» de l'employeur. Là aussi, la chance de gagner «sa croûte» ne se donne qu’aux plus dégourdis.

    On y rencontre souvent des jeunes à la santé médiocre, maigres, chétifs. Cette situation ne rappelle-t-elle pas le livre de Boualem Sansal Harraga où l’écrivain fait dire à l'héroïne, dans son roman. C’est ainsi que celle-ci, femme médecin célibataire à la recherche de son jeune frère ayant pris le large, exprime toute sa révolte face aux autorités restées sourdes devant le désarroi de la jeunesse algérienne, en proie au triptyque pouvoir d’achat-chômagemanque de logement.

    Par Le soir
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