L'artiste plasticienne Zineb Sedira a dénoncé mardi son éviction de la Biennale d'Alexandrie, où elle devait représenter l'Algérie, par les autorités égyptiennes qui ont invoqué la crise entre les deux pays autour de la qualification pour le Mondial-2010. L'artiste franco-algérienne, qui réside à Londres, s'est déclarée "atterrée d'être impliquée malgré (elle) dans les affaires footballistiques entre l'Egypte et l'Algérie", dans une lettre vue par l'AFP, adressée mardi au Haut Comité de la Biennale d'Alexandrie des Pays de la Méditerranée.
Zineb Sedira a reçu une lettre fin novembre du président de la Biennale, Mohsen Shaadan, également chef du Secteur des Beaux Arts égyptien, lui signalant l'annulation de la participation algérienne à cet événement en raison de la "colère" des Egyptiens après le comportement des supporters algériens "dépassant tous les critères et moeurs du citoyen arabe". L'artiste s'est déclarée "déçue par l'amalgame" fait par les autorités égyptiennes entre une crise liée au football et son activité artistique. "Je pensais que nous partagions les mêmes valeurs et célébrions les vertus de l'art dans sa capacité à dépasser les frontières nationales d'un pays et autres velléités nationalistes", a-t-elle souligné.
Déplorant la suppression du pavillon algérien à la Biennale qui exposera des artistes contemporains de pays du pourtour méditerranéen à partir de jeudi, Zineb Sedira a souligné qu'elle n'avait "jamais prévu de transformer le pavillon algérien en terrain ou tribune de football". Un match de qualification pour le Mondial-2010 entre l'Algérie et l'Egypte le 14 novembre au Caire et un match d'appui à Khartoum le 18 ont été marquées par des violences de supporteurs en Egypte et en Algérie. La crise a pris un tour diplomatique avec des manifestations au Caire devant l'ambassade d'Algérie et le rappel pour consultations de l'ambassadeur d'Egypte à Alger. Née en France de parents algériens, Zineb Sedira réside à Londres depuis les années 1980. Elle explore par le biais d'oeuvres photographiques, de vidéos et d'installations les thèmes de l'identité et de ses origines familiales
Le Monde
AFP 15.12.09
Zineb Sedira a reçu une lettre fin novembre du président de la Biennale, Mohsen Shaadan, également chef du Secteur des Beaux Arts égyptien, lui signalant l'annulation de la participation algérienne à cet événement en raison de la "colère" des Egyptiens après le comportement des supporters algériens "dépassant tous les critères et moeurs du citoyen arabe". L'artiste s'est déclarée "déçue par l'amalgame" fait par les autorités égyptiennes entre une crise liée au football et son activité artistique. "Je pensais que nous partagions les mêmes valeurs et célébrions les vertus de l'art dans sa capacité à dépasser les frontières nationales d'un pays et autres velléités nationalistes", a-t-elle souligné.
Déplorant la suppression du pavillon algérien à la Biennale qui exposera des artistes contemporains de pays du pourtour méditerranéen à partir de jeudi, Zineb Sedira a souligné qu'elle n'avait "jamais prévu de transformer le pavillon algérien en terrain ou tribune de football". Un match de qualification pour le Mondial-2010 entre l'Algérie et l'Egypte le 14 novembre au Caire et un match d'appui à Khartoum le 18 ont été marquées par des violences de supporteurs en Egypte et en Algérie. La crise a pris un tour diplomatique avec des manifestations au Caire devant l'ambassade d'Algérie et le rappel pour consultations de l'ambassadeur d'Egypte à Alger. Née en France de parents algériens, Zineb Sedira réside à Londres depuis les années 1980. Elle explore par le biais d'oeuvres photographiques, de vidéos et d'installations les thèmes de l'identité et de ses origines familiales
Le Monde
AFP 15.12.09
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