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Affaire religieuses Les recettes des biens waqfs transformées en investissements

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  • Affaire religieuses Les recettes des biens waqfs transformées en investissements

    Les recettes des biens waqfs (Affaire religieuses) seront transformées en investissements, une décision du ministère des Affaires religieuses.
    C'est une bonne initiative, si les intentions et les choses sont bien gerées.

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    L’idée n’est pas mauvaise. Au lieu de laisser les recettes générées par les biens waqfs dans les banques, le ministère des Affaires religieuses a décidé de faire des investissements.
    Les projets sont en phase d’études, en cours de réalisation ou en phase de réception. Il s’agit notamment de la construction de 42 locaux commerciaux à Tiaret, de logements, de locaux et d’un centre commercial à Bouira, de logements et de locaux à Annaba et Aïn Defla et d’un centre culturel islamique à Oran. A Alger, un projet pilote d’un complexe waqfs est en voie de réalisation à Mekaïssa (Birkhadem). Il comprend une mosquée, une «maison coranique», 165 logements, 108 locaux à usage commercial, un hôpital d’une capacité de 29 lits, 73 bureaux de services destinés à la location, ainsi qu’un orphelinat, un espace vert et un parking. D’autres projets sont en phase, soit d’études soit de réalisation dans la capitale, tels que le centre des archives du secteur des affaires religieuses (Kouba), le siège de l’office du Hadj et des waqfs (Hydra), l’annexe de l’institut de lecture coranique (Sidi M’hamed), des centres commerciaux, des locaux, des bureaux et des logements à Sidi Yahia, Gué de Constantine et Chevalley.

    Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs envisage également d’investir dans les transports à Alger. Une société de radio-taxis devrait être créée. Chaque année, les biens waqfs, répartis à travers le territoire national, rapportent »plus de trois milliards de centimes de recettes», a appris l’APS auprès du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs. «De ce montant, environ un milliard de centimes est consacré aux opérations de recherches et de recensement des biens waqfs, à la couverture des frais induits par les contentieux, ainsi qu’à l’entretien et à la restauration de ces biens», a déclaré Abdallah Tamine, responsable de la cellule de communication du ministère. Le reste des recettes est «destiné à l’investissement», a-t-il précisé. Le ministère des Affaires religieuses a enregistré, «jusqu’à fin 2005", 1.140 locaux commerciaux, 2.619 logements et 618,7 hectares de terres relevant des biens waqfs. En outre, 1.555 arbres divers, 3.816 palmiers et 7.638 vergers ont été recensés dans le cadre du répertoire de ces biens, selon M. Tamine. Les biens waqfs sont gérés par la commission ministérielle des waqfs (qui se charge de la politique générale de ce secteur) et par le fonds national des waqfs (chargé de la gestion de ces biens), a indiqué le même responsable à l’agence. Les biens waqfs comprennent également 15.000 mosquées (la wilaya de Tizi-Ouzou en compte 731 à elle seule), 2.870 écoles coraniques et 2.344 petites écoles coraniques (katatibs), 312 zaouïas, dont certaines sont classées sites historiques par l’UNESCO, et 2.400 cimetières musulmans, selon les chiffres du ministère. Il a été aussi fait état de 3.400 projets de construction de mosquées. Il existe en Algérie, a-t-on expliqué, trois parcs immobiliers: les biens du domaine national, ceux du domaine privé et les biens waqfs. «Les biens waqfs étaient estimés par le colonisateur français à 40% du parc immobilier total du pays, alors que durant l’époque ottomane ils constituaient 60% du parc national», selon le ministère. Depuis la promulgation de la loi de 1991, qui fixe notamment les procédures de gestion des biens waqfs, le ministère procède à des opérations de recherche et de recensement de ces biens. «Quelque 200 contentieux ont été enregistrés dans le cadre de ces opérations, et la justice a déjà tranché sur une centaine de cas en faveur du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs», a indiqué M. Tamine. Les biens waqfs, qui sont également constitués de biens «donnés ou hérités», verront leur nombre «s’accroître en raison de la multiplication de projets de construction» initiés par le ministère des Affaires religieuses, selon lui.

    Par ailleurs, la direction des Waqfs, du Hadj et de la Zakat a souligné la nécessité de rechercher de nouveaux biens waqfs, les récupérer et suivre de près les opérations de location et le recouvrement des loyers. Ces derniers doivent être révisés à la hausse «pour répondre aux besoins du marché». Aux recettes des biens waqfs s’ajoutent l’argent du Fonds national de la Zakat qui a enregistré, en trois années d’existence, 110,8 milliards de centimes, selon le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs. Plus de 381.000 familles nécessiteuses ont bénéficié de ce Fonds qui a, par ailleurs, consacré 11,9 milliards de dinars à la création de 854 micro-entreprises, implantées dans 38 wilayas. L’utilisation des recettes provenant des biens waqfs et du Fonds national de la Zakat dans des investissements immobiliers destinés aux familles démunies, permet à l’Etat de prendre le contrôle d’une manne financière importante qui lui a longtemps échappé. La création d’une banque spécialisée pourrait permettre à de nombreuses familles démunies de bénéficier de cet argent. Dans certains pays musulmans asiatiques, des banques islamiques ont été créées pour aider les familles démunies à lancer de petites entreprises familiales, notamment dans le textile. Par exemple, des familles obtiennent des prêts à taux d’intérêt nuls avec des échéanciers étalés sur des dizaines d’années pour acquérir des machines à coudre et créer de très petites entreprises familiales de textiles.

    Concernant le projet de construction à Alger de la grande mosquée d’Algérie, initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, M. Tamine a indiqué que la phase de réception des plis, après le lancement d’un appel d’offres international, est en cours et que l’ouverture des plis et la désignation des bureaux d’études se feront après l’opération d’évaluation du Hadj 2005-2006. Cette mosquée, considérée comme «la troisième au monde» après celles des lieux saints de l’Islam, aura une capacité de 120.000 places (40.000 dans la salle de prière et une esplanade de dépendance pouvant accueillir jusqu’à 80.000 fidèles). Elle possèdera «le plus grand minaret du monde» (300 mètres de hauteur) composé de plusieurs étages, et comprendra un musée de l’histoire de l’Algérie et plusieurs centres de recherche.

    Ce complexe, dont les travaux débuteront en 2006 et s’étaleront sur une période de 25 à 30 mois, disposera également d’une école coranique, d’un institut supérieur des sciences coraniques destiné aux étudiants en post-graduation, d’une salle de conférences de plus de 1.500 places, d’amphithéâtres, de bibliothèques, de médiathèques, d’un centre culturel, d’un hôtel de 300 chambres, d’un centre commercial, de restaurants, d’ateliers destinés aux métiers de l’artisanat, d’espaces verts, d’un parc de loisirs et de parkings.

    Hamid Guemache, le Quotidien d'Oran
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