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Les Beys de Constantine

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  • Les Beys de Constantine

    1472-1517 : Ibn Sebbane Zakaria Emir
    1567-1574 : Ramdane Tchulak Bey
    1574-1588 : Djaâfar Bey
    1588-1608 : Mohammed ben Ferhat Bey
    1608-1622 : Hassan Bey
    1622-1647 : Mourad Bey
    1647-1653 : Ferhat Bey
    1653-1666 : Mohamed ben Ferhat Bey
    1666-1673 : Redjeb ben Ferhat Bey
    1673-1676 : Kheireddine Bey
    1676-1679 : Abderrahmane Dali Bey
    1679-1688 : Omar Bey ben Abderrahmane
    1688-1692 : Chaâbane Bey
    1692-1700 : Ali Khodja Bey
    1700-1703 : Ahmed Bey ben Ferhat
    1703-1707 : Brahem al-Euldj Bey
    1708 : Ali Bey ben Hammouda
    1708-1709 : Hussein Chaouch
    1709 : Abderrahmane Bey ben Ferhat
    1710 : Hussein Dengizil Bey
    1710-1713 : Ali Bey ben Salah
    1713-1736 : Kelian Hussein Bey Bu Kemia
    1736-1754 : Hassan Bey ben Hussein Bu Hanek
    1754-1756 : Hussein Bey Zreg Aïnou
    1756-1771 : Ahmed Bey ben Ali el Kolli
    1771-1792 : Salah Bey ben Mostefa
    1792 : Brahem Bey Bou Sebaâ
    1792-1795 : Hussein Bou Hanek Bey
    1795-1798 : Mostefa Bey ben Slimane al-Ouznadji
    1798-1803 : Ingliz Bey
    1803-1804 : Osman Bey ben Mohamed al-Kebir Bey
    1804-1806 : Abdallah Khodja Bey ben Smaïl
    1806-1807 : Hossein Bey ben Salah Bey
    1807-1808 : Ali Bey ben Baba Ali
    1808 : Ahmed Chaouch al-Kebaili
    1808-1811 : Ahmed Tobal Bey
    1811-1814 : Mohamed Naâmane Bey
    1814-1818 : M'Hamed Tchaker Bey
    1818 : Kara Mostefa Bey
    1818 : Ahmed Bey Ben Abdullah al-Memlouk (première fois)
    1818-1819 : M'Hamed Ben Daoud al-Mili Bey
    1819-Août 1820 : Brahem Khodja al-Gherbi
    Octobre 1820-1822 : Ahmed Bey Ben Abdullah al-Memlouk (deuxième fois)
    1822-1824 : Brahem Critli Bey
    1824-1826 : Mohamed Menamenni Bey ben Khan
    1826-1848 : Ahmed Bey ben Mohamed Chérif
    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

  • #2
    Salah Bey et la Légende de Sidi-M’hammed-el-Ghrab

    Dans la mechta Gourzi du douar Méïda de la commune mixte de Sédrata, se trouve une grande famille arabe, ne comportant pas moins de cent cinquante personnes, qui est connue sous le nom de Haddadine ( forgerons). Presque tous les membres de cette famille sont cultivateurs; cependant, il en est quelques uns qui exercent encore la profession de leurs ancêtres.

    Indépendamment de la tradition relative au métier de forgeron exercé par Sidi-M’hammed-el-Ghrab, de qui descendraient tous les Haddadine du douar Méïda, on raconte à ce sujet une légende dont il fut le héros et qui lui valut le surnom d’El-Ghrab ( le corbeau).

    Sidi-M’Hammed-el-Ghrab exerçait le métier de forgeron sous le fameux Salah-bey, qui régna sur Constantine de 1771 à 1825.

    Ce bey était un musulman très pratiquant et doué en outre de grandes qualités ; il apporta de sérieuses réformes dans l’administration et construisit de nombreuses mosquées et zaouïas pour servir de refuges aux pèlerins. Aussi est-il encore très populaire chez tous les musulmans du département de Constantine, et une certaine quantité de faits plus ou moins extraordinaires lui sont attribués.

    Sidi M’Hammed-el-Ghrab était donc un forgeron qui ne manquait pas d’habileté. Un jour, ayant réussi à se procurer de la poudre d’or, il en vendit un peu à un juif de sa connaissance.

    Le juif ayant avisé le bey Salah de son acquisition, ce dernier désira aussitôt s’approprier à bon compte le précieux métal possédé par Sidi-M’Hammed-el-Ghrab. Pour cela il résolut simplement de faire disparaître Sidi M’Hammed en l’enfermant dans un sac et en le précipitant, tout comme les femmes adultères, du Kef Chekara (Rocher du Sac) dans le Rummel.

    Sidi-M’Hammed qui avait pris le titre de marabout et jouissait déjà d’une certaine notoriété, demanda au bey de lui laisser au moins une main libre dans laquelle il tiendrait son bâton. Cette demande accueillie favorablement par le bey, Sidi M’Hammed fut alors introduit dans un sac, ayant seulement au dehors une main tenant un bâton. Les bourreaux turcs le projetèrent du haut du Kef Chekara dans le vide; mais à ce moment on aperçut, sortant du sac, un corbeau qui s’enfuit d’un vol rapide: c’était Sidi-M’Hammed qui, par son pouvoir de magicien, avait réussi à se transformer en corbeau.

    Le corbeau, après avoir franchi une distance de six kilomètres, s’arrêta, et Sidi-M’Hammed reprit alors sa première forme. Il frappa ensuite le sol de son bâton et un palmier poussa subitement.

    Salah-bey, ayant appris la transformation de Sidi M’Hammed et le miracle du palmier, voulut voir le fameux marabout. Il le fit venir dans son palais et lui demanda de lui démontrer sa puissance magique. Sidi-M’Hammed ne se fit pas prier et ayant touché le bey de sa baguette, ce dernier fut immédiatement transformé en femme et, quelques instants après, il reprenait son état primitif. Salah-bey enthousiasmé, reconnut alors le pouvoir, la sagesse, la science de Sidi-M’Hammed et lui demanda ce qu’il désirait obtenir. Sidi M’Hammed ne lui formula qu’un seul désir: celui de ne plus payer d’impôt et d’étendre la mesure à ses descendants.

    Salah-bey accorda ce qui lui était demandé et construisit, en outre, à ses frais, une mosquée près de Constantine, en l’honneur de Sid M’Hammed. Cette mosquée est encore le but d’un pèlerinage qu’effectuent annuellement à l’automne, les habitants de fraction Haddadine de Méïda.

    Achille Robert
    ''L'Arabe tel qu'il est, Études Algériennes et Tunisiennes'' (1900)
    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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    • #3
      La fin tragique de Salah Bey

      SALAH BEY DE CONSTANTINE (1771-1793)
      La proximité de la frontière tunisienne, l'extension donnée à la culture et au commerce des céréales, contribuèrent à l'aire du beylik de Constantine le plus important de la Régence. Salah Bey l'administra pendant 22 ans. Il rendit la région prospère, fit construire la mosquée de Sidi el-Kettani, la Médersa du même nom, et le pont aqueduc de Constantine.
      Salah Bey, destitué par le Dey d'Alger accueillit son successeur Ibrahim Bou Sebaa avec les plus grands honneurs, puis le fit exécuter.
      Le Dey d'Alger, informé de cet événement, fut très courroucé, se levait et se rasseyait, sous l'emprise de la colère qui l'étouffait, et ordonna de préparer les canons, les provisions, les munitions, les soldats, la cavalerie et dit : «J'irai moi-même à Constantine et la démolirai pierre par pierre ». Son
      entourage, composé de grands dignitaires du Gouvernement, ne cessait de le calmer...
      Par un dhahir (1), il désigna, comme successeur à Ibrahim bey, Hossine bey, lui remit le vêtement d'honneur et l'investit des fonctions de Gouverneur de Constantine. Hossine Bey se dirigea immédiatement vers celle-ci pour l'assiéger. Salah Bey apprenant ceci, leva la garde du Palais des Emirs et demanda du renfort aux habitants de la ville, mais ceux-ci firent la sourde oreille, ne voulant pas secouer le joug du Gouvernement d'Alger. Un grand trouble éclata dans la ville au cours duquel les Turcs soutinrent Salah Bey.
      Hossine Bey campa toute la nuit près de Constantine... Il fit parvenir au Général et au Divan (2) le dhahir qui le désignait comme Gouverneur et qui fut lu aux officiers. Il ajoutait : « Si vous restez sous la domination d'Alger, tout ira bien, mais si vous vous rendez indépendants, les Arabes vous combattront et aucun d'entre vous ne restera vivant. « Les Turcs échangèrent alors entre eux des lettres, ils se blâmaient d'avoir déserté la cause du Pacha, puis ils s'éloignèrent de Salah Bey auprès duquel il ne resta bientôt plus qu'une poignée d'hommes.
      A ce moment, le Cheikh Sidi Abderrahmane Lafgoun, alors Cheikh de la Ville et dont l'influence était considérable, vint lui rendre visite. S'adressant à Salah Bey il lui dit : «Viens avec moi dans ma maison, j'écrirai en ta faveur au Pacha qui prendra ma demande en considération, nous ferons ensemble le pélerinage à la Mecque ». Salah Bey lui obéit et sortit en sa compagnie ; tandis que ceux qui étaient là avec lui se dispersèrent. Mais lorsqu'il arriva près de son palais ; il y trouva le Divan de la Casbah qui l'arrêta. Se tournant vers le Cheikh : « Tu m'as trahi ! s'écria-t-il." . "Tu as été le premier à te conduire en traître !", répliqua Lefgoun. "Que ce soit toi qui en subisses les conséquences plutôt que toute la population ! ». On l'amena à la Casbah où il fut étranglé.
      Sa mort fut annoncée à Hossine Bey. Celui-ci se rendit d'abord à la caserne comme c'était la coutume chez les gouverneurs, et fit ensuite son entrée dans Constantine.

      (1) Décret.
      (2) Conseil, équivalent de celui d'Alger'. et qui assistait le Bey.



      D'après le texte arabe de « Tarikh Hadhirat Qasantina » (Histoire de Constantine),
      par EL HADJ AHMED EL MOBAREK, Edition A. Noureddine - 1952 (p. 26 à 28).

      NOTE. - Il existe dans le répertoire classique de la musique arabe, une chanson très connue intitulée "Salah Bey" ; elle relate d'une façon pathétique le sort tragique de ce Bey célèbre qui tint tête au Dey d'Alger.

      ps:.....J'essaie de faire de mon mieux pour corriger l'orthographe et la grammaire du texte.....
      Dernière modification par Walidk, 17 décembre 2009, 00h39.
      Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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      • #4
        Ce Salah Bey était mariée à une femme des Ben Gana de Biskra, d'où l'allégeance total de cette famille à la France.

        Il eut dit qu'il resterait fidèles aux français même s'il se tenait qu'un seul français en Algérie.
        Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

        J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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        • #5
          Je ne vois pas vraiment le rapport entre Salah Bey et la France.......
          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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          • #6
            Moi aussi je ne vois pas le rapport !

            Merci pour tout ce que tu nous apprends Walid, continue à partager, je te lis avec plaisir !

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            • #7
              Merci pour tout ce que tu nous apprends Walid, continue à partager, je te lis avec plaisir !
              Merci Shizu..... Je compte bien poursuivre, pour permettre de se rappeller de ce qu'on ne devrait jamais oublier........
              Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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              • #8
                intéressant....merci walid.

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                • #9
                  intéressant....merci walid.
                  Je t'en prie rodmaroc.........
                  Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                  • #10
                    Ali Khodja Bey (1692 - 1700)

                    Il usa beaucoup plus d'intrigues que de force pour s'imposer à ses débuts. Le calme rétabli, il s'occupa personnellement de la collecte des impôts destinés au « denouche». Son premier versement fut honorable et donna satisfaction au diwan qui préparait une nouvelle expédition contre Tunis. Celle-ci fut entreprise au printemps 1694. Chaâbane Pacha voulut rétablir Mohamed Tchaker qui venait d'être battu et détrôné par Mohamed Bey, son parent. Celui-ci, battu près de Kef se retira dans le Sud. Chaâbane Pacha rétablit son protégé sur le trône et rentra à Alger le 16 février 1695.
                    Quelques jours après, une délégation envoyée par Mohamed Bey vint à Alger solliciter du pacha un arrangement honorable. Celui-ci lui signifia un refus catégorique. Mais habilement travaillée par les partisans de Mohamed Bey, la milice reprocha au dey son attitude intransigeante. Il expliqua alors à ses officiers que Mohamed Bey avait été intronisé grâce aux sacrifices des janissaires ; dès qu'il eut obtenu satisfaction, il préféra prendre les armes contre ses bienfaiteurs au lieu d'honorer ses engagements ; il ne pouvait donc écouter un tel personnage. Ces arguments pesèrent moins que l'or répandu par l'ex-bey de Tunis. Le déséquilibre de la balance entraîna la chute du dey qui fut livré aux chaouchs exécuteurs (15 août 1695).

                    Ali Khodja Bey, par contre, poursuivit son gouvernement jusqu'en 1700. Mourad Bey de Tunis et Khalil Pacha de Tripoli d'un côté, et Moulay Ismaïl de l'autre envahirent l'Algérie (1).

                    (1) Selon l'usage, Mourad Bey Pacha de Tunis envoya au dey d'Alger la notification de son ascension au pouvoir, accompagné de cadeaux traditionnels, mais ces présents furent refusés dédaigneusement. Pour venger cet affront, Mourad Bey décida d’envahir le beylik de Constantine, et en vue d'assurer son succès, il s'entendit avec le sultan du Maroc Moulay Ismail, et le bey Khalil, Pacha de Tripoli. Histoire de l’ A.N. t.3, p.180 par L. Péchot.
                    Les deux premiers se présentèrent devant Qacentina au mois d'avril. Ali Khodja Bey fut battu dans deux sorties qu'il tenta successivement (2).

                    (2) Selon un auteur tunisien Ben Abdelaziz ", « Au Commencement de son règne - écrit il - Mourad Bey envoya des présents à la cour d'Alger. Soit haine, soit mécontentement, les Algériens les refusèrent. Outré de colère et brûlant d'ailleurs du désir de venger la mort de son père, Il n'eut plus d'autre pensée que de diriger contre eux une expédition. Il dissimula son dessein jusqu’au commencement de l'année 1112 (1700) époque où convoquant le diwan, il communiqua aux conseillers et aux chefs militaires son plan d'attaque contre la puissance d’Alger.

                    Sur la réponse de l'assemblée : « entendre c'est obéir », Il réunit ses troupes, qu'il augmenta de nombreuses recrues, et fit mettre en état tout le matériel de guerre. Puis il écrivit à Khalil Bey, gouverneur de Tripoli pour lui demander aide et assistance dans la campagne qu'il allait ouvrir. Après tous ces préparatifs, il se mit en marche à la tête d'une colonie qui traînait à sa suite 25 canons.

                    A peine se fut-il approché de Constantine, que le bey de cette province, Ali Khodja, se porta à sa rencontre. Les deux armées en vinrent aux mains, et Ali Khodja fut mis en déroute, après avoir essuyé des pertes considérables.

                    Mourad Bey fit couper la tête des morts et les envoya à Tunis avec ordre de les sceller aux créneaux de la Kasbah. Dans une seconde bataille il fit prisonniers, le fils d'Ali Khodja ainsi que sa femme, et les traita avec égards et générosité.

                    Il fit un grand carnage parmi les prisonniers. Les habitants de Constantine fusent découragés par ce revers, et conçurent le projet de lui livrer la ville... Il laissa plusieurs jours s'écouler dans l'inaction mis à profit par les assiégés pour renforcer leur défense…Repoussé dans un assaut, Mourad Bey tenta vainement de leur faire accepter l'aman. Il recommença l'attaque avec une énergie nouvelle et s'empara d'une forteresse située en dehors de la ville. Après avoir égorgé tous les hommes qui la défendaient, enlevé le butin et envoyé à Tunis les canons qu'elle renfermait, il la détruisit de fond en comble, ne laissant à sa place qu'un monceau de ruines.

                    Au milieu de ces événements, Khalil Bey, gouverneur de Tripoli, vint le rejoindre. Mourad bey lui offrit un caftan d'honneur et des présents considérables. Ils commencèrent de concert le blocus de Constantine qui dura cinq mois. Mourad Bey était sur le point de s'en rendre maître, lorsqu'il apprit que l'armée des Algériens s'approchait. Ceux-ci n'ayant aucune confiance dans leur chef, à cause de son manque de courage et de sa nullité, l'avaient déposé et s'étaient choisi un autre émir... Les deux armées se trouvèrent en présence dans un lieu nommé Djouamâ El Eulma, sur la route de Sétif. Mourad Bey voulut engager le combat, ses lieutenants lui conseillèrent de prendre d'abord du repos... La guerre s'alluma, et les deux armées s'entre choquèrent. Alors tourna la meule de la guerre, et le feu de la destruction s'alluma de toutes parts. La mêlée devint si compacte, qu'on ne pouvait plus respirer.

                    Profitant du désordre général, Khalil Bey prit la fuite avec ses cavaliers. Il y eut une méprise. On crut d'abord que c'était Mourad Bey qui lâchait pied ; une grande partie de sa cavalerie fut mise en déroute. Cette scène ranima l'ardeur des Algériens ; ils chargèrent vigoureusement et mirent les Tunisiens en déroute.

                    Le lendemain de la victoire, le pacha d'Alger fit annoncer aux prisonniers barbares qu'ils eussent à se réunir au milieu du camp, pour recevoir l'action et être conduits sous escorte en lieu de sûreté. Mais ces malheureux ne furent pas plus tôt rassemblés, qu'on les passa tous au fil de l’épée.

                    Après les avoir exterminés tous jusqu'au dernier, le pacha d'Alger condamna les prisonniers turcs à porter sur leurs dos, jusqu'à Constantine, les canons conquis sur les Tunisiens ; puis il les envoya sains et saufs.

                    Quant à l'armée en déroute, Mourad Bey la rallia sous les murs de Kef, ordonnant à ceux qui la composaient de se diriger vers Tunis. Il pensait que les Algériens le suivraient. Il entraîna de la même façon, vers la capitale, les habitants de Tubersok et de Testour, ainsi que les populations circonvoisines faisant tous les préparatifs d'une défense énergique. Dans ce but, il fortifiait les portes de la ville, remettait sur le pied de guerre la cavalerie et l'infanterie, lorsqu'il apprit que les troupes algériennes étaient retournées dans leur pays ».
                    Journal Asiatique N° de juillet, p. 36 et suivantes, par Charbonneau.

                    Le siège se resserra peu à peu autour de la ville ; l'arrivée de nouveaux contingents tripolitains permit à ceux-ci de s'emparer d'un fort extérieur couronnant le Coudiat Aty, que les artilleurs défendirent jusqu'au dernier souffle.

                    En dépit des appels désespérés parvenant de Qacentina, Hassan Chaouch Pacha, le successeur de Chaâbane Pacha, demeura sans réaction. Outrée par cette passivité incompréhensible, la milice se révolta. Hassan Chaouch Pacha abandonna son poste et disparut dans la nuit en s'embarquant vers Istambul. Le premier soin de son successeur, Hadj Mostefa Pacha fut de réunir toutes ses forces d'Oran, du Titteri et d'ailleurs et de partir à marches forcées sur Qacentina.

                    Dès que Mourad Bey apprit l’arrivée prochaine de ces troupes, il partit au devant d’elles. L'affrontement eut lieu le 3 octobre 1700 à El Eulma près de Sétif. Les Algériens eurent rapidement le dessus et mirent l'armée tunisienne et tripolitaine en déroute. Mais au lieu de compléter sa victoire en poursuivant les fuyards, Hadj Mostefa Pacha se contenta d'assainir les environs de Qacentina et d'y installer un nouveau bey en remplacement de Ali Khodja tué pendant le siège.

                    De retour à Alger, le Pacha adressa à la Porte une réclamation contre l'agression injustifiée de ses voisins. Le sultan tenta de faire imposer une transaction sous forme de traité, mais Mourad Bey, pacha de Tunis s'y refusa catégoriquement, considérant les propositions d'Alger comme humiliantes.

                    Denis Mourad Chetti
                    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                    • #11
                      Je parlais de la famille Ben Gana, des collaborateurs notoires de la France. C'était par esprit de revanche sur la décision du dey d'Alger d'éliminer celui avec qui ils ont formé une alliance sur la la base d'un mariage.
                      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                      • #12
                        Sauf que chronologiquement parlant, ça n'a rien avoir........
                        Au temps de Salah Bey, y avait Hassan Pacha à Alger.......
                        Quant à la France, elle était venue bien après, au temps de Hussein Dey.....
                        Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                        • #13
                          Merci Walidk, ma mère est de El Khroub et je m'interesse beaucoup à Constantine qui a LA ville de la region avec tout son patrimoine historique très important. J'aimerais bien en savoir davantage sur la période de l'Islam classique de Constantine (période médiévale VIIIème-XVème siècle). Mon père quant à lui est de Sedrata, tu as fait référence à la ville dans l'un de tes posts, on m'a dit que c'est vraiment une ville de seconde zone, sans importance, et je n'y ai jamais mis les pieds.

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                          • #14
                            Attarikh.......voilà de bonnes raisons pour faire d'autres recherches......j'aime bien tout ce qui est histoire.....je m'intéresse bien sûr à celle de la région, ça m'aide à comprendre un peu notre société.....
                            Sedrata est un peu loin mais fait partie du Constantinois.......et puisque ça t'intéresse de la connaître un peu......je vais voir ce que je pourrai faire dans un prochain topic.....
                            Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                            • #15
                              Choukrane Walid!

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