Recommandations de la société civile
pour créer un Maghreb plus uni
Vu de loin, l’Algérie, le Maroc, et la Tunisie semblent former un bloc uniforme et intégré de pays.
C’est toutefois loin d’être le cas. L’intégration régionale, proposée dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe (UMA), n’a pas été à la hauteur des anticipations.
Le commerce au sein de la région du Maghreb
ne représente que 1,2 pour cent
seulement de l’ensemble du commerce extérieur, soit :
le niveau le plus bas d’échanges intra-régionaux du monde entier.
Alors que de nombreuses régions dans le monde ont été davantage intégrées, le Maghreb est demeuré résolument fermé au commerce intra-régional trans-frontalier.
En outre, les échanges entre les hommes d’affaires et les femmes, la société civile et le monde académique sont extrêmement limités au Maghreb alors qu’ils sont actifs entre chacun des pays et l’Europe.
pourtant mm la BM est pour !
ecoutons l'un de ses dirigeants Théodore Ahlers,
Directeur du Département Maghreb .
« la Banque mondiale est prête à apporter son appui aux travaux du réseau maghrébin émergent et à faciliter la mise en oeuvre de réformes clés pouvant aboutir à une plus grande intégration régionale et prospérité »
Source :
Communiqué de presse -
Groupe Banque Mondiale
________________________________________________
Une société immobilière maghrébine en gestation
Une société maghrébine mixte de promotion immobilière est en projet.
Le sujet sera à l'ordre du jour de la réunion des ministres maghrébins de l'habitat.
Parmi ses missions, réduire les déficits en logement dans les cinq pays.
L'intégration par l'économie.
C'est l'idée que les milieux d'affaires caressent depuis de nombreuses années, surtout que le blocage politique persiste.
Cette semaine (mercredi et jeudi plus précisément), se tient la réunion des ministres maghrébins de l'Habitat à Alger.
Au menu des travaux des responsables ministériels, la création d'une société maghrébine mixte de promotion immobilière.
Cette entité juridique serait publique, mais une partie du capital sera ouverte au secteur privé des cinq pays.
Plusieurs schémas seront mis à l'étude pour décider des modalités de cette participation privée.
Le premier suppose le lancement d'appel d'offres pour faire participer le privé aux grands chantiers qui seront initiés par la société maghrébine.
Le second schéma mettrait à contribution les associations professionnelles (de promotion immobilière notamment) des pays concernés.
Le troisième schéma supposerait une entrée dans le capital de la société directement lors de sa création. Cette idée émane du Maroc qui voudrait accélérer le processus d'intégration socio-économique entre les pays de l'Union du Maghreb arabe.
La création de cette société répondrait à un réel besoin en logement, ressenti plus ou moins différemment dans les pays du Maghreb.
Au Maroc, le déficit est de l'ordre de 900.000 logements, alors qu'en Algérie il dépasse le million d'unités.
Les deux pays ont érigé le secteur en priorité nationale avec le lancement de grands programmes gouvernementaux. Le gouvernement marocain a ainsi fixé dans sa déclaration un objectif de 150.000 unités de logement social et 50.000 villas économiques annuellement.
Au premier trimestre 2008, le ministère de l'Habitat algérien a annoncé avoir réceptionné près de 460.000 unités, en attendant les 545.000 en cours de réalisation qui devront être finalisées dans les prochains mois.
Le programme initié par le président Abdelaziz Bouteflika s'étend sur cinq ans et arrive à échéance l'année prochaine.
En Tunisie, le secteur immobilier commence à se développer, avec l'arrivée de géants de l'immobilier, notamment d'Europe et du Moyen-Orient.
Pour ce qui est de la Libye et de la Mauritanie, le déficit est encore plus grand, notamment en matière de logement réglementaire, tant dans les villes que dans les campagnes.
La disponibilité de liquidités, du fait des hydrocarbures, est un excellent argument pour les grands groupes immobiliers mondiaux spécialistes en promotion immobilière et aménagement urbain, qui commencent déjà à lorgner ces deux pays.
Et pour faciliter la tâche de cette entité économique maghrébine, elle aura accès à tous les grands chantiers gouvernementaux, que ce soit au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye ou en Mauritanie.
Elle bénéficierait de facilités pour l'accession au foncier public.
Ce serait donc une relation win-win entre les gouvernements des cinq pays du Maghreb et leurs secteurs privés.
Le Maroc semble particulièrement attentif à cette thèse qui voudrait que le Maghreb, avec ses cinq pays, dispose d'un grand potentiel économique qu'il faudrait exploiter.
L'immobilier s'ajoute ainsi à plusieurs pistes de réflexions et tentatives qui ont été envisagées jusque-là, en plus des initiatives menées, notamment au niveau des patronats de ces pays, un secteur qui pourrait bien traduire concrètement ce rêve.
Fadoua Ghanam
Source:
Le Soir Echos
pour créer un Maghreb plus uni
Vu de loin, l’Algérie, le Maroc, et la Tunisie semblent former un bloc uniforme et intégré de pays.
C’est toutefois loin d’être le cas. L’intégration régionale, proposée dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe (UMA), n’a pas été à la hauteur des anticipations.
Le commerce au sein de la région du Maghreb
ne représente que 1,2 pour cent
seulement de l’ensemble du commerce extérieur, soit :
le niveau le plus bas d’échanges intra-régionaux du monde entier.
Alors que de nombreuses régions dans le monde ont été davantage intégrées, le Maghreb est demeuré résolument fermé au commerce intra-régional trans-frontalier.
En outre, les échanges entre les hommes d’affaires et les femmes, la société civile et le monde académique sont extrêmement limités au Maghreb alors qu’ils sont actifs entre chacun des pays et l’Europe.
pourtant mm la BM est pour !
ecoutons l'un de ses dirigeants Théodore Ahlers,
Directeur du Département Maghreb .
« la Banque mondiale est prête à apporter son appui aux travaux du réseau maghrébin émergent et à faciliter la mise en oeuvre de réformes clés pouvant aboutir à une plus grande intégration régionale et prospérité »
Source :
Communiqué de presse -
Groupe Banque Mondiale
________________________________________________
Une société immobilière maghrébine en gestation
Une société maghrébine mixte de promotion immobilière est en projet.
Le sujet sera à l'ordre du jour de la réunion des ministres maghrébins de l'habitat.
Parmi ses missions, réduire les déficits en logement dans les cinq pays.
L'intégration par l'économie.
C'est l'idée que les milieux d'affaires caressent depuis de nombreuses années, surtout que le blocage politique persiste.
Cette semaine (mercredi et jeudi plus précisément), se tient la réunion des ministres maghrébins de l'Habitat à Alger.
Au menu des travaux des responsables ministériels, la création d'une société maghrébine mixte de promotion immobilière.
Cette entité juridique serait publique, mais une partie du capital sera ouverte au secteur privé des cinq pays.
Plusieurs schémas seront mis à l'étude pour décider des modalités de cette participation privée.
Le premier suppose le lancement d'appel d'offres pour faire participer le privé aux grands chantiers qui seront initiés par la société maghrébine.
Le second schéma mettrait à contribution les associations professionnelles (de promotion immobilière notamment) des pays concernés.
Le troisième schéma supposerait une entrée dans le capital de la société directement lors de sa création. Cette idée émane du Maroc qui voudrait accélérer le processus d'intégration socio-économique entre les pays de l'Union du Maghreb arabe.
La création de cette société répondrait à un réel besoin en logement, ressenti plus ou moins différemment dans les pays du Maghreb.
Au Maroc, le déficit est de l'ordre de 900.000 logements, alors qu'en Algérie il dépasse le million d'unités.
Les deux pays ont érigé le secteur en priorité nationale avec le lancement de grands programmes gouvernementaux. Le gouvernement marocain a ainsi fixé dans sa déclaration un objectif de 150.000 unités de logement social et 50.000 villas économiques annuellement.
Au premier trimestre 2008, le ministère de l'Habitat algérien a annoncé avoir réceptionné près de 460.000 unités, en attendant les 545.000 en cours de réalisation qui devront être finalisées dans les prochains mois.
Le programme initié par le président Abdelaziz Bouteflika s'étend sur cinq ans et arrive à échéance l'année prochaine.
En Tunisie, le secteur immobilier commence à se développer, avec l'arrivée de géants de l'immobilier, notamment d'Europe et du Moyen-Orient.
Pour ce qui est de la Libye et de la Mauritanie, le déficit est encore plus grand, notamment en matière de logement réglementaire, tant dans les villes que dans les campagnes.
La disponibilité de liquidités, du fait des hydrocarbures, est un excellent argument pour les grands groupes immobiliers mondiaux spécialistes en promotion immobilière et aménagement urbain, qui commencent déjà à lorgner ces deux pays.
Et pour faciliter la tâche de cette entité économique maghrébine, elle aura accès à tous les grands chantiers gouvernementaux, que ce soit au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye ou en Mauritanie.
Elle bénéficierait de facilités pour l'accession au foncier public.
Ce serait donc une relation win-win entre les gouvernements des cinq pays du Maghreb et leurs secteurs privés.
Le Maroc semble particulièrement attentif à cette thèse qui voudrait que le Maghreb, avec ses cinq pays, dispose d'un grand potentiel économique qu'il faudrait exploiter.
L'immobilier s'ajoute ainsi à plusieurs pistes de réflexions et tentatives qui ont été envisagées jusque-là, en plus des initiatives menées, notamment au niveau des patronats de ces pays, un secteur qui pourrait bien traduire concrètement ce rêve.
Fadoua Ghanam
Source:
Le Soir Echos
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