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Baisse des exportations hors hydrocarbures en 2009 en Algérie

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  • Baisse des exportations hors hydrocarbures en 2009 en Algérie

    Le montant global des exportations hors hydrocarbures de l'Algérie a baissé cette année de plus de 16%.

    Cela est dû, selon M. Bouhal, qui intervenait hier à l’occasion de la journée d’information sur les exportations hors hydrocarbures organisée par la Chambre de commerce et d’industrie Djurdjura à l’hôtel Lala Khedidja de Tizi Ouzou, à l’absence d’une vraie stratégie nationale d’exportation qui rend cette opération stratégique pour l’économie algérienne, faible et peu diversifiée.

    L’autre paramètre cité en relation avec la stratégie globale est l’absence d’une combinaison intersectorielle et le manque “flagrant” de ciblage des secteurs au très fort potentiel d’exportation. Ainsi, le chiffre réalisé cette année, à savoir 1,9 milliard de dollars est très loin des capacités du secteur économique et représente à peine 20 jours de couverture à l’exportation, ce qui fait d’ailleurs de la balance commerciale un indice déficitaire de plus de 36,5 milliards de dollars. Une simple étude symétrique et comparative des données de 2008 et celles des neuf premiers mois de l’année en cours fait justement ressortir l’énorme retard accusé ainsi que les pertes conséquentes que subit l’économie nationale.

    On apprendra, à titre illustratif, de l’exposé présenté par M. Bouhal, cadre de la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex), que l’Algérie n’a guère rentabilisé les accords préférentiels signés avec l’Union européenne qui a institué une zone de libre-échange mais aussi avec les pays arabes avec l’entrée en vigueur de la Zale (Zone arabe de libre-échange). Les mécanismes d’exportation mis en place ont, a contrario des attentes, “rouillé” la machine au lieu de l’accélérer.

    Les chiffres sont à ce propos édifiants des pertes engrangées par notre balance commerciale. Les échanges avec l’Union européenne qui étaient en 2008 de 954 millions de dollars ont connu une baisse sensible de 57% soit quelque 500 millions de dollars. Plus frappantes encore sont les statistiques des échanges avec les pays arabes.

    Avant l’entrée en vigueur de la loi de finances publique algérienne, les exportations étaient de l’ordre de 135 millions de dollars pour atteindre en septembre dernier, les 49 millions de dollars, c’est-à-dire que l’application de l’accord de la Zale a “fait baisser le taux d’exportation de plus de 63%”. Les produits qui ont été “affectés” par cette baisse sont, entre autres, l’ammoniac, les déchets ferreux et les produits solvants.

    “Zéro dollar d’exportation chez Arcelor Mettal en 2009”

    Pour les solvants, un opérateur économique interviendra pour expliquer que la baisse de l’exportation des produits est essentiellement due à la baisse des prix de vente sur le marché mondial, ce qui a dissuadé les entreprises d’envisager l’exportation. La crise économique mondiale est à juste titre citée comme l’une des principales raisons ayant sensiblement freiné les opérateurs économiques. L’orateur indiquera qu’Arcelor Mettal n’a réalisé pour cette année aucune opération d’exportation.

    A ce titre et pour permettre une relance de la machine de l’exportation hors hydrocarbure, la Cagex suggère une multitude de mesures à l’image du renforcement de ses prérogatives par un pouvoir décisionnelle qui lui permettra de solutionner des problèmes que rencontrent les exportateurs dans des délais appréciables.

    Il faut savoir dans ce sillage que la Cagex est une SPA fondée par cinq banques publiques et cinq compagnies d’assurance algérienne. Elle se charge de la couverture des risques qui peuvent naître de l’exportation et donne des garanties de paiement en cas de défaillance de l’acheteur, l’indemnisation et le recouvrement de créances. “La Cagex” a pour mission “d’encourager et de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbure et de garantir les ventes à crédit pour les opérateurs économiques activant au niveau du marché national”, indique M. Bouhal.

    Ce dernier proposera également la création d’une banque spécialisée à l’exportation, une rétrocession des recettes de l’exportation ainsi que l’élargissement d’un couloir vert à d’autres produits autre que les dattes tels que les produits agricoles et agroalimentaires.

    Par la Dépêche de Kabylie
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