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Dubaï et le Maghreb : l’heure des comptes

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  • Dubaï et le Maghreb : l’heure des comptes

    Conséquences financières pour le Maghreb après la défaillance médiatisée de Dubaï, des milliards d’investissements, des participations et de nombreux projets de partenariats sont dans l’expectative.


    C’est en pleine festivités de l’Aid El Kébir, que Dubaï World a demandé un moratoire sur une dette de 3,5 milliards d’euros, ce qui a affolé le marché mondial, encore au souvenir de Lehman Brothers. L’annonce a fait chuter les marchés internationaux, effrayés par une éventuelle insolvabilité de Dubaï pour sa dette publique de 80 milliards de dollars, dont les deux tiers sont générés par son bras immobilier, Dubaï World. La faillite touche le système financier des pays du CCG, comme Gulf Bank et National Bank of Koweit, qui comptaient une exposition de 118 millions de dollars à Dubaï World. De nombreux investisseurs saoudiens ou de l’émirat proche d’Abu Dhabi s’inquiètent de la défaillance de la « petite sauterelle », nom de Dubaï en arabe. Le problème s’inverse pour le Maghreb, qui compte de nombreux projets d’investissements émiratis dans le pipe.

    Ainsi, les Emirats arabes unis projetaient d’investir 50 milliards d’euros, entre 2008 et 2010, en Algérie, dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, des services et de l’énergie. En Tunisie, Dubaï Holding aurait reporté, et ce dès janvier 2009, divers projets, dont celui de la Porte de la Méditerranée, que devait réaliser sa filiale Sama Dubaï en partenariat avec le britannique EC Harris.

    La joint-venture Sama ECH Tunisia a été dissoute. L’investissement de 25 milliards de dollars n’est plus à l’ordre du jour. La Tunisie, qui avait gracieusement offert 830 hectares du domaine public, espérait 140 000 emplois. En plus des investissements physiques, Dubaï Holding avaient procédé à quelques placements importants sur les marchés financiers maghrébins. De même, Tecom Dig, filiale de Dubaï Holding, détient 35% du capital de Tunisie Télécom, acquis au prix de 1,8 milliard d’euros au détriment du français Vivendi.



    Un projet pharaonique

    Au Maroc aussi, la filiale de Dubaï Holding, qui était engagée dans un projet pharaonique sur les rives du Bouregreg (fleuve qui sépare Rabat de Salé), a discrètement suspendu les travaux, en mars dernier, pour des raisons financières. Le partenaire marocain de Sama Dubaï, la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG, pourra-t-il mener à bout ce projet gigantesque ? Le projet se répartissait entre Sama Dubaï (50%), l’Agence d’aménagement de la vallée de Bouregref (20%), la CDG (20%) et la Caisse marocaine de retraite (10%). A noter, que le groupe immobilier Emaar, qui compte une dizaine de projets au Maroc, a réitéré sa disposition à mener son programme d’investissements à terme.

    Au niveau du secteur privé, de nombreuses joint-ventures avaient été signées entre groupes émiratis et marocains, comme celui entre Addoha et le holding emirati Al Qudra. Reste à savoir si des banques marocaines sont exposées, de manière directe ou indirecte, au problème Dubaï.

    Au-delà du report des projets, c’est la cession des participations et la liquidation des actifs immobiliers de Dubaï détenus en Occident et au Maghreb qui inquiète le marché. S’ils venaient à être soldés, les importants buildings achetés au Royaume-Uni, ainsi que les participations dans la Bourse de Londres, la banque Standard Chartered, la grande roue London Eye, les ports de Londres et de Southampton, résoudraient ce problème d’endettement...

    Les afriques
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