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La fin du rêve américain et l’émergence d’un nouveau monde

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  • La fin du rêve américain et l’émergence d’un nouveau monde

    49 500 milliards de dollars : c’est le montant qu’atteindra la dette souveraine mondiale d’ici la fin de l’année, selon le rapport publié par Moody’s Investors Service en Novembre 2009. Soit une hausse de 45% par rapport à 2007 selon l’agence. Représentant encore 63% du PIB mondial en 2008, la dette mondiale devrait franchir la barre des 80% en 2010 !

    En ce qui concerne plus particulièrement la dette publique américaine, celle-ci dépasse désormais les 12 000 milliards de dollars selon le site internet du département du Trésor américain. Au second semestre 2008, lors de l’effondrement de Lehman Brothers, la dette publique américaine avait symboliquement dépassé les 10 000 milliards de dollars. La dette des Etats-Unis représente 80% du PIB américain. Le plafond de 12 104 milliards de dollars fixé par le Congrès risque bien d’être dépassé. A ce rythme, la dette risque d’égaliser le PIB. Impossible selon certains, la question de la fin du rêve américain mérite d’être posée.

    D’un point de vue historique, depuis le XIXème siècle, les « impérialismes » n’ont pu perdurer que soixante-dix ans avant de s’effondrer quelque temps après une guerre de trop : la France des « Napoléons » de 1800 à 1870 (à la suite de la guerre contre la Prusse) ; l’Allemagne de la proclamation de l’empire dans la galerie des glaces à Versailles en 1871 aux premiers revers des nazis en 1941 (seconde guerre mondiale) ; la Russie du coup d’Etat de Lénine en 1917 à la perestroïka de Gorbatchev en 1987 (l’Union soviétique est alors empêtrée dans une guerre en Afghanistan). Quant aux Etats-Unis, leur domination mondiale a débuté selon nombre d’historiens et d’économistes avec le développement du programme nucléaire américain (1939-1943). Empêtrés dans les guerres en Irak et en Afghanistan, les Etats-Unis ont subi à la suite de la faillite de Lehman Brothers la plus grave crise financière depuis 1929.

    En Occident, les taux d’intérêt vont rester proches de zéro pendant longtemps et la dette va dépasser les 100% du PIB partout. Il y aura peu d’inflation des biens de consommation mais une inflation des actifs et peu de croissance. Les impôts resteront élevés ainsi que le chômage. En somme, l’occident va se « japoniser ».

    En parallèle, depuis 2009, la Chine est la seconde puissance mondiale et au rythme où elle va, elle sera très bientôt la toute première. La Chine a imposé une nouvelle règle de jeu : les contrats à longs termes pour le pétrole (5 ou 10 ans) et le gaz (15 ou 25 ans) et l’achat de réserves d’hydrocarbures pour sécuriser son approvisionnement. En 2009, la Chine a conclu un grand nombre de contrats à longs temps notamment avec la Russie, le Brésil et l’Iran et a acheté un certain nombre de réserves comme au Zimbabwe tout récemment.

    Le monde se redessine donc avec un Occident perdant son trône au profit de l’Asie sinisée. La place du « prétendant » revenant à l’Inde suivie de la Russie et des Etats du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique Latine lesquels possèdent des ressources naturelles, des matières premières. La crise qui a secoué Dubaï était en réalité liée à la politique : Abu Dhabi a finalement accordé 10 milliards de dollars à Dubaï sommé d’obéir à la fédération dominée par l’émir d’Abu Dhabi et à ses vues en matières de politique étrangère notamment vis-à-vis de l’Iran, l’un des premiers partenaires commerciaux de Dubaï. Il est fort à parier non la chute de Dubaï indispensable dans les rapports entre le Moyen-Orient et l’Inde mais au contraire au développement de nouvelles « cités » économiques et financières.

    Ainsi, le Liban est appelé à jouer un rôle entre le Moyen-Orient et l’Asie sinisée et non plus entre le Moyen-Orient et l’Occident. La plupart des grands contrats signés entre d’une part la Russie, les Etats du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique Latine et d’autre part les Etats de l’Asie sinisée l’ont été et le sont grâce à la « médiation » d’intermédiaires libanais, bons héritiers des Phéniciens. Récemment, le Hong Kong Development Council (HKDC) a opté de financer les sociétés libanaises, d’améliorer la coopération et maximiser le potentiel commercial entre le Liban et Hong Kong.

    L’Occident criblé de dettes ne pourra se redresser qu’en prenant conscience de la nouvelle donne mondiale afin de s’y adapter au mieux. En réformant son système social et en renforçant la citoyenneté, l’Occident offrira au reste du monde des outils pour réduire la pauvreté laissée pour compte d’un développement qui enrichit une minorité sans créer de classe moyenne ; et, pour faire avancer les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant.

    Paris, le 18 décembre, par CY

    Libnanews
    Dernière modification par zek, 18 décembre 2009, 15h44.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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