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Le flot des combattants étrangers en Irak se tarit

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  • Le flot des combattants étrangers en Irak se tarit

    Efforts syriens. L’information a été fournie par le général David Petraeus, patron du Central command américain, en marge d’une importante conférence sur la sécurité à Bahreïn : moins d’une dizaine de djihadistes étrangers s’infiltreraient chaque mois en Irak à partir de la Syrie, contre 110 au pic de l’afflux de ces "combattants" dans les années 2005-2006, lorsque la capacité de nuisance d’Al Qaida était à son apogée à Bagdad.
    Petraeus n’a pas donné les raisons de la décrue, mais celles-ci sont assez simples à deviner. Il y a d’abord les restrictions imposées par la Syrie au passage des djihadistes à partir de son territoire.

    Depuis l’élection de Barack Obama à la Maison Blanche, Damas cherche à montrer sa bonne volonté sur ce dossier, afin d’en recueillir les dividendes dans ses relations avec Washington.

    Contrairement à l’administration Bush, l’équipe Obama cherche à « travailler » avec Bashar al-Assad. Le rapprochement est encore timide, et se fera à « l’aune des actes concrets » entrepris par Damas, prévient-on toutefois à Washington. Le contrôle de la frontière syro-irakienne en est un.

    Nul doute que ces derniers mois, les tout-puissants services de renseignements syriens ont fait ce qu’il fallait pour resserrer leur surveillance tout au long de la frontière avec l’Irak.

    Mais dans le passé, ces mêmes services de renseignements fermaient l’œil sur les centaines de djihadistes qui accourraient à Damas – où aucun visa ne leur était demandé – depuis le Maghreb ou la péninsule arabique.

    D’autres raisons expliquent cette baisse. Isolé et affaibli, Al Qaida en Irak attire moins les djihadistes, qui ont tendance à se retourner vers l’Afghanistan et le Pakistan.

    La Syrie a également pris conscience du risque qu’elle encourrait à « abriter » sur son sol des islamistes radicaux qui n’ont rien en commun avec l’idéologie laïque du Baas local.

    Une chose est sûre: Damas a toujours envisagé le dossier des djihadistes vers l’Irak comme une carte dans son jeu face à Washington, mais aussi à l’égard de Bagdad. Dans ce domaine, toute décision peut donc être réversible.

    Moins d’une dizaine chaque mois, cela représente tout de même une centaine de djihadistes entrant en Irak chaque année. De quoi perpétrer de nombreux attentats suicides, comme ceux qui ont encore coûté la vie à plus de 120 personnes la semaine dernière. A Bagdad, le ministre de l'Intérieur, Jawad Bolani, vient d'ailleurs de révéler que le kamikaze ayant commis l'attentat contre le ministère irakien des Affaires étrangères, le 19 août, avant téléphoné en Syrie, juste avant de se faire exploser..



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