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Al-Qaïda au Maghreb dans l'expectative

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  • Al-Qaïda au Maghreb dans l'expectative

    Durant la première moitié du mois en cours, Al-Qaïda au Maghreb a commis sept actes terroristes à travers l’ensemble des régions où elle compte encore des groupes armés actifs, contre douze durant la même période de l’année dernière et vingt l’année précédente. Le recul est indiscutablement flagrant. Mais la nature des attentats eux-mêmes est davantage révélatrice de son importance.

    Si cette même période de l’année 2007 a été marquée par le terrible double attentat-suicide à Ben- Aknoun (Alger) contre une institution onusienne et le siège du Conseil constitutionnel, celle de l’année en cours a montré que la criminalité de l’organisation terroriste a atteint son niveau le plus piteux.

    Elle a, en effet, ciblé deux simples agents de police qui vaquaient à des tâches de routine dans un marché d’une petite commune des Hauts Plateaux, dans la wilaya de M’sila.

    Ce genre d’attentat ciblant expressément des policiers affectés à des missions d’ordre public dans la rue, à la circulation routière ou en faction devant des établissements publics, même s’il y a eu quelques précédents, n’a pas été, jusque-là, un trait caractéristique fondamental d’Al- Qaïda au Maghreb.

    Il est connu pour avoir été un des traits dominants du GIA qui voulait, en son temps, durant les années 1990, généraliser la terreur et le sentiment d’insécurité dans le pays. Le GSPC quant à lui et l’organisation d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI) qui l’a relayé, en voulant montrer la rupture avec cette pratique, entre autres, qui causaient tort au «djihad», ont justement abandonné ce genre d’attentat, qui vient de réapparaître curieusement dans la wilaya de M’sila.

    Cet aspect plutôt énigmatique est d’autant plus accentué par la revendication qui, selon certaines sources, en a été faite par le groupe portant le nom d’El- Mouhadjiroun, appartenant à AQMI.

    Ce qui constitue une première, en ce sens que jusque-là, jamais un groupe n’a pris l’initiative de signer lui-même une revendication. Celle-ci est toujours restée du ressort de la «commission médiatique» qui le faisait pour le compte de l’organisation terroriste avec ou sans précision sur le groupe auteur des faits.

    Par contre, la signature d’un communiqué directement par un groupe local s’attribuant un attentat a été une pratique assez courante au sein du GIA. La katiba dite El-Mouhadjiroun, elle-même, est née d’une dissidence du GIA dans le sud de la wilaya de Bouira, avant de rejoindre le GSPC après sa création. Et par la suite, elle s’est déplacée dans la wilaya de M’sila où elle est restée plutôt fantomatique, avant de ressurgir avec cet attentat contre deux policiers au niveau du marché de la petite commune de Sidi-Aïssa.

    Ces différents éléments poussent à se demander si AQMI dans son ensemble et certains de ses groupes terroristes en particulier, en totale perte flagrante d’initiatives, ne seraient pas tentés de revenir aux pratiques sanguinaires du GIA, à la fois faciles dans l’exécution, médiatiques par leur caractère urbain et répétitives à volonté.

    La tentation, en effet, reste grande de donner l’impression d’une présence à large échelle et dans des zones totalement sécurisées comme la région de Sidi-Aïssa, qui n’a pas connu d’attentats depuis 2003 quand un GLD avait été assassiné au douar Gtatcha. Pour le moment, l’attentat contre les deux policiers n’a pas porté chance au groupe qui l’a perpétré. La riposte des forces de sécurité dans la même wilaya n’a pas tardé à aboutir, les jours suivants, à l’élimination de quatre terroristes lors d’un ratissage, qui est toujours en cours.

    Mais la leçon à en tirer est que AQMI, en totale décrépitude, n’aura pas à hésiter, en attendant le coup de grâce, à faire des cartons sur des cibles faciles pour se donner l’impression qu’elle existe toujours et faire renaître ainsi ce sentiment au sein des groupes envahis par le doute.

    La même situation pourrait être également une initiative locale de groupes qui savent que leur organisation ne pourra pas s’en démarquer sous peine de provoquer des dissidences qu’elle ne peut se permettre dans sa situation actuelle ou, à tout le moins, d’approfondir des désaccords qui risquent de la conduire à son implosion.

    Par Mohamed Issami , Le soir

  • #2
    nous ne voulons pas de ces terroristes, qu'ils aillent au diable !!!

    Commentaire

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