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Drogues: les adolescents Parisiens aisés consomment plus

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  • Drogues: les adolescents Parisiens aisés consomment plus

    Les adolescents vivant dans les quartiers aisés de Paris consomment plus de drogues que ceux habitant dans les parties populaires de la capitale, selon une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publiée mercredi.
    "Il existe de fortes disparités entre les zones de résidence intra-muros", affirme l'Enquête sur la santé et les consommations réalisée lors de l'appel de préparation à la défense (ESCAPAD) par l'OFDT à l'initiative de la Mairie de Paris.

    "Les jeunes résidant dans les quartiers plus favorisés (du sud-ouest de Paris), selon ce rapport, apparaissent plus souvent consommateurs d'alcool, tabac, psychotropes, poppers, cocaïne, voire de cannabis, que ceux des quartiers populaires (nord-est)".
    D'après l'étude - menée en 2004 auprès de 1.552 jeunes parisiens âgés de 17 ans -, 24% des adolescents dans le nord-est fument quotidiennement des cigarettes. La proportion monte à 33% dans le sud-ouest et à 37% dans le nord-ouest de Paris, avec une légère surconsommation féminine.

    La prise de médicaments psychotropes, apanage des filles (plus d'un tiers d'entre elles en ingère, contre moins d'un garçon sur cinq), est également plus forte dans les zones aisées (15% dans le sud-ouest) que dans celles qui le sont moins (9% dans le nord-est).

    Le déséquilibre est plus marqué en terme de consommation d'alcool. 7% des adolescents dans le nord-est en boivent régulièrement. La proportion monte à 15% dans le sud-ouest. Les ivresses répétées y sont également deux fois plus nombreuses (20% contre 10%).

    A contre-courant de cette tendance, l'usage du cannabis est plutôt uniforme à Paris (33% dans le sud-ouest, 26 dans le nord-est). La proportion de consommateurs réguliers déclarant avoir fumé plus de trois joints lors du dernier épisode de consommation est même "plus élevée dans le nord-est" de Paris (31% contre 25% en moyenne)".

    Les autres stupéfiants sont consommés de manière marginale. Mais là encore, les jeunes des quartiers favorisés ont ingéré plus de poppers, de champignons hallucinogènes ou encore d'ecstasy (16% contre 9% dans les arrondissements du nord-est).

    "Le fait d'habiter dans un environnement va jouer sur les choix de consommation des jeunes", explique François Beck, un des auteurs du rapport et responsable des enquêtes statistiques à l'OFDT.

    "Les jeunes issus de milieux favorisés ont peut-être plus d'aisance pour se lancer dans la consommation de drogues. Ils ont un soutien familial et une structure solide autour d'eux", précise-t-il.

    A l'opposé de cette consommation "récréative et festive", selon M. Beck, les adolescents des quartiers plus difficiles "préfèrent se tenir à distance des drogues, car ils n'ont pas envie d'un stigmate supplémentaire, celui de l'usager".
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