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La galère d’un Algérien pour faire soigner son cancer à Saint-Etienne

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    La galère d’un Algérien pour faire soigner son cancer à Saint-Etienne

    A Saint-Etienne, un Algérien se bat contre l’administration pour pouvoir être pris en charge. Le CHU reconnaît les difficultés pour financer son hospitalisation, mais assure qu’il sera soigné. Cherif Bezzih ne s’attendait pas à ça en arrivant en France, le 11 octobre.

    Cet Algérien de 61 ans est venu rendre visite à son fils, qui demeure dans le quartier de Montreynaud à Saint-Etienne. Dans les jours qui suivent, il se rend à l’hôpital Nord pour passer des examens. On lui diagnostique un cancer et une hospitalisation est nécessaire. C’est là que les choses se compliquent. «On nous a expliqué qu’on ne pouvait pas le garder à l’hôpital» déclare son fils Zahir. Car il découvre que, bien que son père ait travaillé treize ans en France durant sa jeunesse, cela ne suffit pas à lui offrir une couverture médicale.

    La caisse d’assurance-maladie algérienne pourrait prendre en charge les frais puisqu’une convention existe entre la CPAM en France et son homologue en Algérie. «Mais là-bas, il faut attendre six mois avant d’être pris en charge» soupire Zahir Bezzih. Un délai trop long alors que l’état de santé de son père se dégrade de jour en jour. Autre souci: l’assurance que son père a contractée pour venir en France (c’est obligatoire lorsque l’on demande un visa) ne couvre pas ce genre de soins. Résultat: «On doit les payer nous-mêmes» dit, désespéré, Zahir. «Mais on n’en a pas les moyens. Mon père touche une maigre retraite et je suis au RSA ».

    Une solution qui pourrait s’offrir à eux serait une Aide médicale de l’Etat (AME). C’est un dispositif exceptionnel qui peut être accordé pour les étrangers qui ne sont pas affiliés à un régime de sécurité sociale. Mais cette aide ne fonctionne que pour les étrangers en situation… irrégulière. «Donc mon père doit attendre la fin de son visa, qui expire le 11 janvier, pour pouvoir en bénéficier. Mais qui me dit qu’il sera encore en vie d’ici là?».
    Au CHU, le directeur financier, Rodolphe Bourret, ne nie pas la complexité du dossier: «Il y a effectivement un souci au niveau de la facturation des soins». Mais il ajoute que «le CHU prend systématiquement en charge les urgences vitales, ce qui a été le cas avec ce patient lorsqu’il est venu nous voir au départ».

    Le problème est venu ensuite, lorsqu’il a fallu envisager une hospitalisation longue… et coûteuse. «Les textes de loi sont malheureusement ainsi faits», ajoute le directeur, qui reconnaît à demi-mot qu’ils ne sont pas forcément adaptés à ce genre de situation. Il se veut toutefois rassurant: «On fait le maximum pour le prendre en charge». Les services sociaux du CHU sont mobilisés pour trouver une issue favorable à cet imbroglio. «Ca reste quand même un cas exceptionnel» conclut-il.

    www.leprogres.fr
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