Zapatero dilapidé
Le gouvernement de Jose Luis Rodríguez Zapatero est critiqué en Espagne, à gauche comme à droite, pour sa très mauvaise gestion de l'affaire Aminatou Haidar. Les informations publiées par la presse espagnole confirment que Rabat avait informé Madrid de son intention de bannir la militante sahraouie qui revenait à Laayoune, après avoir reçu un prix aux Etats-Unis pour son combat pour les droits de l'homme.
Un gouvernement respectueux de la loi et des responsabilités de l'Espagne au Sahara Occidental aurait signifié immédiatement qu'il se refusait à participer à une telle besogne. Madrid ne l'a pas fait. Le gouvernement n'avait pas prévu que Mme Haidar ne transigera pas. Il s'est retrouvé face aux critiques de l'opinion espagnole. Aujourd'hui que la militante sahraouie est revenue chez elle, sans rien concéder, beaucoup de commentateurs en Espagne soulignent que l'Espagne est le grand perdant dans cette histoire. Sa relation particulière avec Rabat, qu'il a décidé d'entretenir en s'alignant sur les positions françaises, ne lui a pas servi à dénouer la crise. Il lui a fallu battre sa coulpe et solliciter l'intervention de la France et des Etats-Unis.
Comment une diplomatie, qui n'arrive même pas à résoudre un problème créé de toutes pièces par l'ami marocain, pourra prétendre jouer un rôle influent dans la région maghrébine ?
L'affaire Haidar et la manière dont elle a été résolue montrent que la diplomatie espagnole, même si elle prendra la présidence de l'UE au début de l'année prochaine, n'est pas apte à faire bouger les choses.
Mme Aminatou Haidar ne se sent pas redevable à M. Nicolas Sarkozy car elle sait que son intervention présumée avait pour but de sauver la face au palais royal marocain. Elle ne se sent pas non plus redevable au gouvernement espagnol qui se défausse totalement de sa responsabilité historique en tenant des discours honteux sur la prévalence de la loi marocaine au Sahara Occidental.
MM. Zapatero et Moratinos n'ignorent pas que le statut du Sahara Occidental n'est pas tranché et que tant que cela n'est pas fait, la population sahraouie est sous la responsabilité de l'Organisation des Nations unies. Qu'une force d'occupation exerce un pouvoir de fait sur le territoire ne lui ouvre pas droit à la reconnaissance internationale. C'était l'essence même du combat mené par Mme Haidar. Madrid le sait. L'opinion publique espagnole aussi le sait et n'oublie pas que l'Espagne a une responsabilité majeure dans la situation au Sahara Occidental. Cette opinion constate que le gouvernement Zapatero, sous influence de Paris, s'éloigne de la tradition espagnole appelant à une application effective du principe de l'autodétermination des Sahraouis.
Madrid fait, depuis l'arrivée au pouvoir des socialistes, dans le suivisme le plus plat à l'égard de la France... Jusqu'à se faire complice de la tentative de bannissement de Mme Haidar. Le gouvernement espagnol a cessé d'avoir une position équilibrée. En devenant un vague sous-traitant de la politique de Paris - qui n'a aucune responsabilité historique au Sahara Occidental -, le gouvernement Zapatero a dilapidé les capacités et les ressources de l'Espagne à être un acteur écouté dans la région.
Le Quotidien d Oran
Le gouvernement de Jose Luis Rodríguez Zapatero est critiqué en Espagne, à gauche comme à droite, pour sa très mauvaise gestion de l'affaire Aminatou Haidar. Les informations publiées par la presse espagnole confirment que Rabat avait informé Madrid de son intention de bannir la militante sahraouie qui revenait à Laayoune, après avoir reçu un prix aux Etats-Unis pour son combat pour les droits de l'homme.
Un gouvernement respectueux de la loi et des responsabilités de l'Espagne au Sahara Occidental aurait signifié immédiatement qu'il se refusait à participer à une telle besogne. Madrid ne l'a pas fait. Le gouvernement n'avait pas prévu que Mme Haidar ne transigera pas. Il s'est retrouvé face aux critiques de l'opinion espagnole. Aujourd'hui que la militante sahraouie est revenue chez elle, sans rien concéder, beaucoup de commentateurs en Espagne soulignent que l'Espagne est le grand perdant dans cette histoire. Sa relation particulière avec Rabat, qu'il a décidé d'entretenir en s'alignant sur les positions françaises, ne lui a pas servi à dénouer la crise. Il lui a fallu battre sa coulpe et solliciter l'intervention de la France et des Etats-Unis.
Comment une diplomatie, qui n'arrive même pas à résoudre un problème créé de toutes pièces par l'ami marocain, pourra prétendre jouer un rôle influent dans la région maghrébine ?
L'affaire Haidar et la manière dont elle a été résolue montrent que la diplomatie espagnole, même si elle prendra la présidence de l'UE au début de l'année prochaine, n'est pas apte à faire bouger les choses.
Mme Aminatou Haidar ne se sent pas redevable à M. Nicolas Sarkozy car elle sait que son intervention présumée avait pour but de sauver la face au palais royal marocain. Elle ne se sent pas non plus redevable au gouvernement espagnol qui se défausse totalement de sa responsabilité historique en tenant des discours honteux sur la prévalence de la loi marocaine au Sahara Occidental.
MM. Zapatero et Moratinos n'ignorent pas que le statut du Sahara Occidental n'est pas tranché et que tant que cela n'est pas fait, la population sahraouie est sous la responsabilité de l'Organisation des Nations unies. Qu'une force d'occupation exerce un pouvoir de fait sur le territoire ne lui ouvre pas droit à la reconnaissance internationale. C'était l'essence même du combat mené par Mme Haidar. Madrid le sait. L'opinion publique espagnole aussi le sait et n'oublie pas que l'Espagne a une responsabilité majeure dans la situation au Sahara Occidental. Cette opinion constate que le gouvernement Zapatero, sous influence de Paris, s'éloigne de la tradition espagnole appelant à une application effective du principe de l'autodétermination des Sahraouis.
Madrid fait, depuis l'arrivée au pouvoir des socialistes, dans le suivisme le plus plat à l'égard de la France... Jusqu'à se faire complice de la tentative de bannissement de Mme Haidar. Le gouvernement espagnol a cessé d'avoir une position équilibrée. En devenant un vague sous-traitant de la politique de Paris - qui n'a aucune responsabilité historique au Sahara Occidental -, le gouvernement Zapatero a dilapidé les capacités et les ressources de l'Espagne à être un acteur écouté dans la région.
Le Quotidien d Oran
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