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Canada : le retour annoncé des conservateurs

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  • Canada : le retour annoncé des conservateurs

    Stephen Harper serait en passe de remporter les législatives après 13 années de traversées du désert pour le parti conservateur et qui d'ailleurs était encore donné perdant il y a moins d'un mois face au Parti libéral actuellement au pouvoir. Stephen Harper n'a pas du tout la même vison politique que Paul Martin et ses idées sont proches des Etats Unis.

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    Donné perdant il y a encore trois semaines, le Parti conservateur du Canada effectue une remontée spectaculaire dans les sondages. Miné par les scandales, le Parti libéral de l'actuel premier ministre Paul Martin n'a plus la faveur de l'électorat. Une étude d'opinion de l'institut Strategic Counsel, publiée hier par le quotidien The Globe and Mail, indique que 55% des personnes interrogées verraient d'un bon oeil que les conservateurs prennent le pouvoir.

    Les conservateurs sont crédités par les derniers sondages de 39 à 40% des intentions de vote, contre environ 27% à leurs adversaires libéraux. Le parti de gauche NPD (Parti néo-démocrate) recueillerait 16 à 19% des suffrages et les souverainistes du Bloc québécois environ 11% des voix. Stephen Harper pourrait alors obtenir une mince majorité à la Chambre des communes et élire pour la première fois quelques députés au Québec au détriment des libéraux.

    Si, à 46 ans, le plus jeune des candidats au poste de premier ministre du Canada a amélioré son image depuis quelques mois, le chef conservateur n'en est pas moins perçu comme un homme austère, dénué de charisme.

    Opposé au bilinguisme

    Paul Martin a d'ailleurs tenté de diaboliser son adversaire conservateur, en le faisant passer pour un homme proche de «l'extrême droite américaine». Si cette stratégie s'était révélée payante lors des dernières élections générales de juin 2004, il n'en est rien cette fois-ci. Lassés par 13 années de pouvoir libéral, les électeurs sont prêts à voter pour un parti dont ils ne partagent pourtant guère les idées.

    Le chef conservateur veut muscler l'armée canadienne, participer au bouclier antimissile américain et calquer sa politique étrangère sur celle des Etats-Unis. Cet opposant au protocole de Kyoto pourrait remettre en cause les engagements pris par le Canada en matière d'environnement. Sur la scène intérieure, Stephen Harper n'a jamais caché ses réticences face au droit à l'avortement et veut rouvrir le dossier des mariages homosexuels. Pendant la campagne, le député de Calgary a adouci ses propos, mais a laissé planer le doute sur ses intentions. «Je ne crois pas que mes croyances fondamentales ont changé depuis une décennie», a-t-il assuré. Chargé de cours pendant quelques années dans une université de Calgary, cet économiste bon teint est élu à la Chambre des communes de 1993 à 1997 et ne sera réélu qu'en 2002.

    Si Stephen Harper n'a jamais été ministre et ne dirige son parti que depuis deux ans, sa victoire serait aussi celle de l'Ouest canadien. Un gouvernement issu de cette région traditionnellement hostile au Québec et à la langue française pourrait remettre en cause le bilinguisme imposé par Pierre-Eliott Trudeau dans les années 1970. En d'autres temps, Stephen Harper a déclaré que «la vaste majorité des Canadiens sont contre la politique des langues officielles (NDLR : bilinguisme) que leur a imposée un ancien gouvernement libéral».

    Le mouvement indépendantiste, qui n'a jamais été aussi fort au Québec depuis une décennie, pourrait alors profiter de cette situation pour relancer la question de l'indépendance du Québec lors des prochaines élections provinciales québécoises de 2007.


    Par Le Figaro
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